Nicolas Joray

C’est en m’inscrivant en option spécifique théâtre au lycée de Porrentruy que je suis véritablement tombé dans la marmite théâtrale. Depuis, cet art de la scène m’accompagne toujours, de près ou de loin, dans mes études et mon temps libre. Actuellement, je suis en première année de master en Sciences sociales à Neuchâtel. Mes cours de « Dramaturgie et histoire du théâtre » apportent un complément intéressant à mon pilier principal en anthropologie, puisque je souhaite me spécialiser en anthropologie de l’art.
L’atelier critique est pour moi l’occasion de tenter de construire des regards intelligents sur des productions culturelles contemporaines.

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Les critiques de Nicolas Joray :

  • Poème tu étais, poésie tu redeviendras
    Incorporer un poème, au sens propre. Pour ce « Laboratoire Spontané », Fabrice Melquiot se fait le metteur en corps de Oiseaux, fleurs et fruits de Philippe Jaccottet. Ici, les mots s’effacent pour laisser place aux notes de musique, aux pas de danse et aux numéros de cirque. Entre profondeurs et hauteurs, légèreté et sérieux, ...
  • Déjà l’automne des compagnies
    En ce dimanche soir, le rideau tombe sur la première édition du Printemps des Compagnies. Cette journée de clôture a vu défiler notamment trois spectacles instituant chacun un rapport aux identités : jouant avec elles, pour le premier ; les multipliant, pour le second ; s’interrogeant sur leur oppression, pour le dernier. Drôle, riche et ...
  • Les brumes du soi et de l’Histoire
    Vendredi soir : voici venue la seconde salve de spectacles en ce dernier week-end du Printemps Des Compagnies. Parmi ceux-ci, tant Les Ogres de Anna Van Brée que Y penser sans cesse mis en scène par Nalini Selvadorey tentent une rencontre entre un soi et un moment de l’Histoire. Pour le premier, la Seconde Guerre ...
  • Eclairés jusqu’aux Osses
    Restobar, Studio, Atelier de construction : le festival qui se tient au Théâtre des Osses se targue d’investir « tous les lieux possibles » du centre dramatique fribourgeois. En ce dimanche, les lieux semblent programmatiques des spectacles qui s’y déroulent. Au menu : spectacle musical divertissant, épisode hilarant, agencement de listes épatant. Lumière tamisée. Il ...
  • Ouvertures livresques
    Place à « la création d’aujourd’hui » au Théâtre des Osses ! Sur les planches du centre dramatique fribourgeois, des livres : objets emblématiques de deux des spectacles donnant le coup d’envoi à cette première édition du Printemps Des Compagnies. D’un côté, quatre comédiennes se font les porte-voix modulables d’un ouvrage de Noëlle Renaude – ...
  • L’amour hésitant
    Temps étendu entre les répliques, musique jazz au tempo lent, absence de montée d’énergie significative dans le rythme général : au risque d’agacer ou d’ennuyer, hésitation et lenteur sont déclinées de multiples manières sur la scène du Théâtre Saint-Gervais. Le style était annoncé : « la tragi-comédie de l’amour prend des allures de songe étrange ...
  • Être ou ne pas être
    Des écouteurs suspendus au plafond amorcent une descente : on veut nous faire entendre un discours sur la décroissance. Finalement non, marche arrière. Terminer le spectacle par un poème, plutôt ? Jouant avec les possibles, Joël Maillard met en scène la contingence. La première chose qui frappe est la configuration inhabituelle du lieu : une ...
  • Correspondances
    On peine d’abord à distinguer les éléments qui se balancent, à moins d’un mètre du plateau : il s’agit des têtes des danseuses suspendues par les pieds. Ces chauves-souris humaines tiennent dans leurs mains ce qui semble être des portables, qui les éclairent. À Nuithonie se mêlent et s’emmêlent nature et industrie. Le son des ...
  • Visage trouvé, identités troublées
    Après Jérémy Fischer et Trois hommes dans un bateau sans oublier le chien, la compagnie neuchâteloise De facto s’empare d’un texte de Marius von Mayenburg, et explore les sables mouvants de la notion d’identité. Situé derrière une paroi de plastique ressemblant furieusement à une vitre de douche destinée à flouter les corps, Lette appuie sa ...
  • Des champs aux favelas
    Julia s’en est allée. Les applaudissements jaillissent alors qu’apparaît le générique du spectacle, projeté sur deux panneaux mobiles. Comme dans un film, la musique des violons accompagne ce tomber de rideau cinématographique. Sur les planches du TPR, Julia a bel et bien vacillé entre théâtre et cinéma. Scènes projetées (par exemple de l’eau bleue troublée ...