FriScènes 2015

Festival international de théâtre Friscènes / Nouveau Monde (Fribourg) / du 19 au 25 octobre 2015 / plus d’infos

Friscenes

Les critiques :

La Cantatrice Chauve

Le comique du rien

Par Nadia Hachemi
Comédie de l’identité et du non-sens de la vie sociale, La Cantatrice Chauve de Ionesco ne rime à rien. La Compagnie Vol de Nuit, une troupe d’amateurs bourrée de talent, en présente une mise en scène qui exploite pleinement toute la drôlerie de cette anti-pièce farcesque. Un couple très british attend ses amis qui arriveront à l’improviste en échangeant des banalités. Non-sens ? Ne vous en formalisez pas, la pièce n’ira pas en s’éclaircissant ! … [suite]

L’absurde au sommet de son art

Par Lauriane Pointet
Quatre chaises miniatures, deux lampes, une porte qui s’ouvre sur rien : il n’en faut pas plus à la Compagnie Vol de Nuit pour proposer une mise en scène dynamique et efficace du grand classique du théâtre de l’absurde. Difficile de résumer une pièce aussi insaisissable que La Cantatrice chauve ! Inspiré par l’absurdité des dialogues et des situations dans les manuels d’enseignement de l’anglais, Ionesco propose dans son texte une réflexion sur la vacuité du langage et le non-sens des expressions de la langue courante. … [suite]

Un Roi se meurt

Un roi, la mort et la musique

Par Lauriane Pointet
La compagnie du Théâtre de l’intérieur propose une adaptation sans complexe, intelligente et efficace de la pièce de Ionesco. Des personnages qui se trémoussent sur scène sur une musique disco et dans un déluge de confettis, avant même que les spectateurs ne soient entrés dans la salle, cela peut surprendre. D’autant plus quand la pièce s’intitule Un roi se meurt et qu’il s’agit, comme l’indique clairement le titre, d’une adaptation de la célèbre pièce Le roi se meurt d’Eugène Ionesco. … [suite]

FreeScènes

Dürrenmatt hors des murs

Par Emilie Roch
Quitter la salle et emmener les spectateurs dans les rues de Fribourg pour déambuler au fil de l’œuvre de Dürrenmatt : voilà le défi lancé par le festival FriScènes dans le cadre du projet « FreeScènes », relevé par deux troupes locales. Une cour d’école, le couloir d’un collège, un salon de coiffure, autant de lieux inattendus où se déroulent les « FreeScènes », créations expérimentales et hors compétition du festival. … [suite]

The Shrink’s Cabinet

Keep Calm and Savour

Par Josefa Terribilini
Assister à une confrontation entre la sulfureuse Marilyn et la reine d’Angleterre ? à la rencontre exceptionnelle de Sigmund Freud avec Tarzan ? à un débat physico-politique opposant Albert Einstein à Fidel Castro ? Vous en rêviez ? La compagnie des Caretakers l’a fait ! Dans cette nouvelle comédie cosignée par Marco Battaglia et Jack R. Williams, une tablée de personnages hauts en couleur nous embarque dans un monde british et onirique, et tout cela en un seul repas. Un petit régal ! … [suite]

File d’attente

Par Valmir Rexhepi
The Shrink’s Cabinet nous conduit dans l’univers institutionnalisé du repas de famille.Sur fond de morale, l’histoire peine à prendre. On y arrive, c’est bientôt Noël, ses repas, ses foies gras, ses dindes, champagne, rouge, blanc, dessert, fromage, encore un coup de blanc ?, dis merci à grand-mère, encore une tranche ? Tu n’as rien mangé… On ne sait pas de quoi sera fait le jour à venir, mais pour le soir du repas Noël, aucun doute, on s’y attend. … [suite]

Ephémère

Envisager les voix

Par Valmir Rexhepi
Dans la nuit, des voix se rencontrent, par radios interposées. Elles s’entendent, s’écoutent, s’imaginent. Ephémère propose, avec une rare poésie, de voir l’effet des voix, d’écouter le contact des corps. Dans une main statique, un verre s’allume. De part et d’autre de la scène, des colonnes de radios jettent des voix. Prise d’antenne. C’est Ephémère, création de Geoffroy Mathieu, interprétée par trois comédiens du Théâtre de l’Aurore. L’histoire se déroule sur les ondes : les personnages sont d’abord des voix qui se donnent par les appareils. … [suite]

Le Café des Voyageurs

La quadrature du cercle

Par Alice Moraz
Présenté au festival FriScènes, Le Café des Voyageurs exploite pleinement les possibilités du langage et de la voix pour servir une pièce qui oscille entre le rire et la folie tragique. Une femme (jouée par un acteur masculin) au milieu d’un cercle blanc au sol. Autour d’elle son majordome, Robert, dessine le plan de son appartement, dont il effacera ou rajoutera des pièces au fur et à mesure de la performance. … [suite]

Porte de Montreuil

Les vieux potes qui expliquent tout

Par Chantal Zumwald
Grands éclats de rires dans la salle de FriScènes ce vendredi soir : d’une énorme malle à jouets s’échappent deux potes, pas toujours très éclairés, mais qui pourtant font tout pour le paraître, souvent par le bluff. Qui n’a jamais rêvé d’un immense coffre à jouets ? Celui qui trônait au centre de la scène de Porte de Montreuil sortait de l’ordinaire par sa dimension « extra large », capable de contenir une dizaine d’hommes, si ce n’est plus. Mais il n’en contenait que deux, et pas n’importe lesquels. … [suite]