Etats généraux de la recherche – 2ème édition – 24 avril 2015

En novembre 2012, ACIDUL organisait les premiers États généraux de la recherche en Suisse. Nous avions lancé un appel qui énumérait les problèmes rencontrés dans le monde de la recherche, dénonçant la compétition effrénée, la course à la publication, la relégation de l’enseignement, la précarité des postes, etc., et demandé que l’on nous envoie des cahiers de doléances, dont la lecture fut importante. Ce fut l’occasion de se retrouver pour poser un diagnostic sur les problèmes de la recherche et des chercheurs et chercheuses en Suisse.Deux ans et demi plus tard, le diagnostic n’a pas changé, les tendances à l’œuvre se sont aggravées, et il est plus que jamais nécessaire d’imaginer des stratégies de résistance et une riposte plus globale. Pour ce faire, ACIDUL a extrait des très riches discussions qui avaient eu lieu lors des premiers États généraux de la recherche une liste de revendications. Celle-ci n’est bien sûr pas exhaustive et n’attend que votre participation pour être complétée.

Afin de poursuivre la discussion et de réfléchir ensemble aux moyens de résister, à l’intérieur et à l’extérieur de nos institutions, à la dégradation des conditions de réalisation de la recherche, nous vous invitons à la deuxième édition des États généraux de la recherche en Suisse. Celle-ci aura lieu le vendredi 24 avril, de 10h00 à 18h00. La matinée sera consacrée à une série de présentations, alors que l’après-midi sera spcéifiquement dévolu à la discussion des revendications. Nous vous invitons à consulter le programme.

Ces États généraux sont ouverts à toutes les personnes concernées de près ou de loin par la recherche, travaillant ou étudiant dans les universités, les EPF, les HES ou hors des structures universitaires habituelles, au bénéfice d’une expérience dans d’autres systèmes universitaires, ou simplement intéressées par ces questions. Nous vous remercions donc de transmettre cette invitation autour de vous, et en particulier aux chercheurs et chercheuses qui ne disposent pas – ou plus – d’un poste. Dans l’attente de vous voir le 24 avril, ACIDUL vous envoie ses meilleures salutations.

Le Comité d’ACIDUL

>>> télécharger le programme de la journée en PDF

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États généraux de la recherche – édition 2015

Chers ami-e-s, chers collègues,

Nous vous annonçons la réunion des deuxièmes États généraux de la recherche le vendredi 24 avril, à partir de 10h00 à l’auditoire 2064 (bâtiment Anthropole, Université de Lausanne). La discussion se poursuivra l’après-midi en salle 3077.

Avec plusieurs invité-e-s, nous discuterons de la liste de revendications qui a été établie à partir des discussions conduites lors des premiers États généraux (à voir: ici). Cette discussion se veut aussi ouverte que possible, à la fois à d’autres revendications et à des préoccupations venant d’autres institutions que les seules universités (notamment les EPF et les HES).

Ces discussions ont eu lieu il y a maintenant deux ans et demi, mais, et ce sera l’un des éléments à discuter, leurs constats ont malheureusement pour la plupart été confirmés depuis lors. Nous vous rappelons que ces premiers États généraux avaient fait l’objet d’un compte rendu détaillé, et que certaines des interventions avaient été enregistrées (vous les trouverez: ici)

Merci de diffuser aussi largement que possible cette invitation. Nous vous enverrons un programme détaillé dès que celui-ci sera finalisé.

> > > lien vers la page des derniers Etats généraux – édition 2012 – sur le site d’ACIDUL

> > > lien vers vers les revendications – édition 2015 – qui ont fait suite aux derniers Etats généraux

Taxation des subsides FNS

Un arrêt du Tribunal fédéral daté du 26 mai 2014 a donné raison au Service des contributions du canton de Neuchâtel, lequel souhaitait taxer le subside FNS alloué à un chercheur débutant pour un séjour à l’étranger. L’argument décisif a été «l’absence de gratuité» des subsides délivrés par le FNS. Comme l’arrêt du Tribunal fédéral se fonde à la fois sur des lois fédérales et sur le règlement des subsides du FNS, il pourrait par analogie s’appliquer à d’autres cantons. Certains procèdent d’ailleurs déjà de la sorte, ce qui a poussé le FNS à verser ses subsides par tranches annuelles à partir du 1er janvier 2015. Rappelons que les subsides du FNS sont également exonérés des cotisations sociales, notamment à l’assurance-chômage et au 2e pilier (caisses de retraite).

> > > Lien vers l’arrêt du Tribunal fédéral

Lutter contre la fraude scientifique (1)

Nos délégué.e.s à la Commission de la recherche nous ont rapporté une astuce intéressante pour lutter contre l’attribution illégitime d’un travail de recherche par un tiers. Selon le vice-recteur à la recherche M. Moreillon, il est possible d’utiliser le serveur académique de l’UNIL (dit SERVAL), et les dates de sauvegardes successives, pour prouver être le.la premier.ère auteur.e d’un travail scientifique. Utile dans l’éventualité d’une réappropriation par un.e professeur.e par exemple.

>>> www.unil.ch/serval

Article: « L’argent d’UBS pèse sur l’indépendance universitaire »

Article de Simon Bradley paru sur swissinfo.ch le 18 décembre 2013.

« Un contrat de sponsoring entre l’Université de Zurich et la grande banque UBS a attiré les projecteurs sur le financement privé des universités publiques, que d’aucuns estiment crucial pour rivaliser avec la concurrence mondiale. Mais des voix critiques craignent pour l’indépendance académique.

«C’est un pacte faustien. Après avoir vu sa réputation gravement ternie pendant des années, UBS use d’un marketing sophistiqué pour redorer son image», s’emporte Ursula Jauch, professeure de philosophie à l’Université de Zurich (UZH) (…) » –> lire la suite sur swissinfo.ch

 

Plan FNS 2013-2016: commentaire

Le FNS a publié son plan d’action pour la période 2013-2016. La Confédération lui impose de décrire plus ou moins dans le détail de quelle manière il compte atteindre les objectifs qu’il s’est fixé.

Le Plan FNS  est disponible en ligne ici : Plan action FNS 2013-2016

On relève, dans le projet ci-dessous, différents éléments importants. Tout d’abord, les trois « axes prioritaires » autour duquel il s’articule, à savoir:

1. Assurer la relève scientifique grâce à des instruments d’encouragements adaptés aux carrières.

2. Soutenir avec flexibilité la recherche et les scientifiques dans leur quête d’excellence.

3. Valoriser la recherche et ses résultats.

Le premier axe doit être développé grâce à des bourses de mobilité remodelées, des mesures de soutien aux collaborateurs et d’autres programmes doctoraux. Il semble que le FNS prenne conscience du fait que les carrières académiques sont « semées d’incertitudes et surtout ne séduisent pas toujours suffisamment notre propre relève par rapport à d’autres choix. » ACIDUL se réjouit de pouvoir – enfin – lire de tels propos qu’elle clame depuis des années. Le FNS a pour ambition « une hausse du salaire des doctorants de 7% à partir de 2014, avec une disponibilité d’au moins 60% pour le perfectionnement des connaissances scientifiques en vue de la thèse. » C’est bien. Reste à voir comment cette hausse et surtout cette disponibilité de 60% pourront être garantis dans les universités suisses sans organe de contrôle aucun.

En ce qui concerne la mobilité, le FNS élargit son offre. « Depuis 2012, le FNS soutient les séjours à l’étranger pour doctorants aussi dans le cadre des projets qu’il encourage (projets individuels, Sinergia, PRN, PNR, …). »

Enfin, une nouvelle mesure intéressante survient, la possibilité pour les postdoctorant.e.s avec enfants engagés à au moins 80% de réduire leur taux d’activité jusqu’à 60%, et de combler le taux vacant par une « aide appropriée » jusqu’à un taux cumulé de maximum 120%. C’est une bonne chose. Nous resterons attentifs à la question de cette « aide appropriée », étant entendu qu’à présent déjà il existe de sérieux problèmes de précarité pour ces remplaçants de poste.

Le deuxième est déjà plus inquiétant. D’une part, le FNS considère que « l’acquisition de nouvelles connaissances repose sur les prestations individuelles des chercheuses et chercheurs », notamment dans « la recherche fondamentale orientée vers l’application ». Autant dire que la recherche collective peut continuer à serrer les dents. Chacun pour soi, chers collègues, nous sommes en concurrence car, selon le FNS, c’est de manière individuelle que l’excellence se promeut. Et tant pis pour tous. On croit pleurer lorsqu’on lit: « Malgré le caractère interdisciplinaire ou multidisciplinaire, international et complexe de la recherche, l’excellence des prestations individuelles des scientifiques demeure la clé du succès poru les grands projets de recherche. » Merci de prévenir, on aurait pu croire l’inverse, à force de vivre dedans.

Une nouvelle catégorie de recherche apparait également, la « recherche fondamentale orientée vers l’application », qui est en fait de la recherche appliquée, comme le FNS le dit si bien: « la frontière entre les différentes catégories reste floue. » C’est est fini de la prépondérance de la recherche fondamentale.

Le troisième, enfin, se veut réponse à des questions du politique quant à l’utilisation qui est faite des deniers publics. Ce n’est pas nouveau, la recherche académique est remise en questions par certains courants politiques, et il convient de leur répondre. Le FNS fait le choix, justifié, de s’y atteler en augmentant le retour de la recherche à la cité. Cependant, l’optique du FNS de privilégier la « recherche fondamentale orientée vers l’application », soit la recherche appliquée, ne peut que laisser sceptique. Surtout lorsqu’on lit que « Le transfert par le biais de têtes bien faites joue à cet égard un rôle primordial: en effet, la majorité des fonds que le FNS investit dans des projets et des bourses est allouée à la formation de jeunes chercheuses et chercheurs. Le secteur privé intègre avec gratitude cette main-d’oeuvre familiarisée avec les dernières connaissances et méthodes. » Il fut sans doute un temps où le FNS préférait les têtes bien pleines au bien faites. En l’occurrence, le secteur privé demande autre chose.

Enfin, le FNS liste les réductions qui iront de pair avec son plan d’action, parmi lesquelles la volonté de ne pas étendre les assurances sociales aux jeunes chercheuses et chercheurs qui partent à l’étranger avec une bourse. Nous en profitons d’ailleurs pour conseiller à tous ceux et toutes celles qui comptent faire un tel voyage de se renseigner avant sur leurs assurances et droits au chômage s’ils/si elles sont concerné.e.s.

Séance d’information sur les bourses/financements pour chercheurs/euses et doctorant.e.s

Le 28 mai 2013, à la salle 315 de l’Amphipôle, vous aurez l’occasion de suivre une série de présentations (de 20 minutes) et de poser vos questions sur les bourses et les financements pour les doctorant.e.s et les chercheurs. La première partie, de 16h à 17h est dévolue aux questions que peuvent se poser les jeunes chercheurs et chercheuses et les doctorants.e.s, la deuxième partie de 17h à 18h aux chercheurs et chercheuses expérimentées.

C’est l’opportunité d’enfin comprendre comment fonctionne la commission de la recherche, quels sont les budgets alloués par le FNS, quelles autres fondations subventionnent la recherche, etc.

Voici le programme de la séance:

16h00 Introduction par ACIDUL
16h05 Doctorant-e-s/ jeunes chercheurs et chercheuses – Focus sur les bourses de mobilité du FNS (L. Davis, 20 min)
16h25 Doctorant-e-s/jeunes chercheurs et chercheuses – Bourses de fondations pour les doctorant-e-s (C. Arnold, 20 min)
16h45 Questions
17h05 Pause
17h15 Chercheurs et chercheuses expérimentés – Aspects pratiques du financement de projets de recherche par les fondations (C. Arnold, 20 min)
17h35 Chercheurs et chercheuses expérimentés -Focus sur les subsides de recherche libre du FNS (L. Davis, 20 min)
17h55 Questions
18h15 Apéritif

Nouvelle offre de formations spécifique pour les doctorant·e·s

La direction de l’Université de Lausanne propose une nouvelle offre de formations spécifique pour les doctorant·e·s composée de deux types d’ateliers :

1. Préparer sa soutenance de thèse

Cet atelier interactif d’une journée aborde les enjeux du colloque et de la soutenance de thèse, propose des outils pour bien planifier ces événements et pour se préparer aux questions du jury. Chaque participant·e pourra exercer ses compétences en communication en présentant durant 5 minutes une partie de sa thèse dans la langue de son choix (français ou anglais).

Cet atelier est proposé aux dates suivantes :

  • Vendredi 26 octobre 2012
  • Jeudi 29 novembre 2012
  • Jeudi 7 février 2013
  • Lundi 10 juin 2013
2. Comment exprimer mes besoins d’encadrement à mon ou ma superviseur·e ?

Cet atelier aura lieu le vendredi 1er février  2013 entre 9h et 12h et sera co-animé par Denis Berthiaume, ancien directeur du centre de soutien à l’enseignement.

Un atelier parallèle pour les directeurs et directrices de thèse sera également proposé le mardi 29 janvier 2013 (9h – 12h) sur le thème « faire appel à la psychologie pour l’encadrement de mes doctorant·e·s ». N’hésitez pas à en parler autour de vous !

Pour toutes informations complémentaires ou pour vous inscrire, vous pouvez visiter la page internet du Centre de soutien à l’enseignement ou envoyer un mail à Mélanie Bosson.

Subsides de mobilité pour les doctorant·e·s actives et actifs dans des projets soutenus par le FNS

Pour accroître l’attractivité de la carrière scientifique, le  FNS va encourager de façon plus marquée les jeunes doctorant·e·s à entreprendre tôt dans leur parcours des séjours de recherche à l’étranger. A partir de juin 2012, celles et ceux qui sont actives ou actifs au sein d’un projet soutenu par le FNS pourront demander des « Subsides de mobilité dans le cadre de projets ».

A partir de 2013, grâce aux nouvelles bourses de mobilité « Doc.Mobility » (l’un des instruments succédant aux bourses FNS pour chercheur·e·s débutant·e·s), les doctorant·e·s affilié·e·s à l’encouragement de carrières bénéficieront d’un soutien pour financer leur séjour à l’étranger. Les doctorant·e·s employé·e·s dans des projets de recherche FNS ne disposaient d’aucune offre comparable jusqu’ici dans le cadre du financement de projets. L’introduction des « subsides de mobilité dans le cadre de projets » va remédier à cette situation dès le 1er juin.

Un subside de mobilité est accordé sur une période de six à douze mois. Le ou la bénéficiaire doit déposer la requête  au plus tard trois mois avant le début de son séjour à l’étranger. Tou·te·s les doctorant·e·s affilié·e·s à un projet de recherche du FNS et qui souhaitent y rédiger leur doctorat peuvent solliciter un subside complémentaire à tout moment via mySNF. Le principe first come first served s’applique, le FNS disposant d’un budget annuel restreint pour les subsides de mobilité. Le montant maximal par requête s’élève à 20’000 francs. Les séjours à l’étranger ne sont pas limités sur le plan géographique (à l’exception des programmes de la Division Coopération internationale). Le règlement correspondant et le « Guide de demande d’un subside de mobilité » se trouvent sur le site Internet du FNS ainsi que dans mySNF sous « Subsides complémentaires ».