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Stop aux non-reconductions des contrats d’assistant·e·s de l’UNIL !

Au cours de ce printemps, nous avons pris connaissance qu’au moins deux doctorant·e·s de la Faculté de Sciences sociales et politiques (SSP) font face à une non-reconduction de leur contrat après leur première année de thèse, selon des décisions qui se sont avérées arbitraires et qui ne respectent pas les rares formalités existantes.

Les assistant·e·s de l’UNIL sont engagé·e·s par contrats de durée déterminée de un an, puis deux fois deux ans (1+2+2). Ces cas sont emblématiques de l’usage scandaleux de cette première année comme « temps d’essai » et de la précarisation croissante de l’emploi d’assistant·e.

Alors qu’une thèse est un travail de longue haleine nécessitant plusieurs années de stabilité, il est inconcevable que l’on juge de la compétence d’un·e doctorant·e après quelques mois d’engagement.

Le travail de thèse engage aussi la responsabilité des encadrant·e·s. Il n’est pas normal que ces personnes puissent simplement se séparer d’un·e doctorant·e si rapidement sans remettre leur propre travail en question.

De plus, dans les deux cas, les projets de thèse n’ont pas été évalués par la Commission de la recherche de la faculté. Pourtant, selon l’article 70 du Règlement de la faculté de SSP, c’est précisément cette commission qui est l’instance d’arbitrage en cas de conflit.

ACIDUL tente de défendre les assistant·e·s qui se retrouvent dans ces situations, mais l’absence de procédure claire et de dispositifs de recours en cas de conflit entre assistant·e·s et directeur ou directrice de thèse rendent souvent notre intervention difficile.

Dans ce contexte, nous demandons au Décanat de la Faculté de SSP et à la Direction de l’UNIL:

• la suspension des décisions récentes de non-reconduction des contrats ;

• la renégociation de mesures de protection des assistant·e·s ;

• la mise en place d’une commission indépendante pour évaluer la qualité de nos projets de thèse ;

• des procédures pour déterminer les raisons d’une non-reconduction de contrat ;

• qu’en cas de décision de non-reconduction d’un contrat d’assistant·e·s, cette décision soit prise par une instance indépendante de la commission d’engagement (comme le recommande d’ailleurs le Plan d’Action d’Egalité Vision 50/50, de la Faculté des SSP).

Si cela vous indigne aussi, si vous ne voulez pas être les prochain·e·s à subir de telles mesures, si vous voulez aider votre association à défendre vos conditions de travail et de recherche, venez nombreuses et nombreux au rassemblement de soutien devant le bâtiment Géopolis le 29 juin à 12h00.

Nous sommes disponibles pour toute question et remarque, ou pour discuter de ces situations : acidul@unil.ch

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