Une assistante diplômée, victime de harcèlement moral de la part de sa directrice de thèse, a obtenu réparation après une longue et difficile lutte. ACIDUL et le Syndicat des services publics, qui se sont engagés aux côtés de notre collègue, se félicitent de ce résultat. La reconnaissance et la réparation du tort par les autorités du Canton de Vaud et la Direction de l’UNIL lui permettent de poursuivre sa thèse dans des conditions sereines et avec la satisfaction d’avoir mené un combat qui, nous l’espérons, inspirera les autres victimes de harcèlement à l’UNIL. La professeure auteure du harcèlement ne travaille plus à l’UNIL.
Pour ACIDUL, cette issue est une victoire qui crée un précédent important dans la lutte contre le harcèlement à l’Université et contre l’impunité de ses auteur·e·s. Ce cas prouve que les victimes ont des droits et qu’il est possible de les défendre collectivement.
Nous saluons les services de l’Etat de Vaud, ainsi que la Direction de l’UNIL pour avoir reconnu le cas de harcèlement et pris les mesures qui s’imposaient. Cette reconnaissance n’a pas été facile à obtenir pour la requérante et ses soutiens, et la procédure a été très longue, mais elle a fini par porter ses fruits.
Nous considérons maintenant qu’il est important de rendre visible cette lutte afin d’apporter de l’espoir à toutes les personnes qui peuvent se retrouver dans des situations similaires. Le silence et l’isolement règnent trop souvent en ce qui concerne le harcèlement moral, c’est même une de ses caractéristiques; nous devons tout faire pour le briser. Le silence ne bénéficie qu’aux harceleur·euse·s. La structure universitaire est hiérarchique, patriarcale et se caractérise par des rapports de pouvoir et de dépendance très forts. L’Université est un terreau fertile pour le harcèlement.
ACIDUL travaille à ce que le Corps intermédiaire s’organise et se soutienne face au harcèlement. Nous nous engageons également auprès de l’UNIL pour qu’elle accentue ses efforts de prévention, qu’elle informe au mieux ses collaborateurs et collaboratrices sur la problématique du harcèlement et sur leurs droits, et qu’elle clarifie les procédures.
Parce qu’une université sans harcèlement est possible et nécessaire. Organisons-nous et défendons nos droits !
Si vous ou l’un·e de vos collègues semble victime de harcèlement, il est important de le faire savoir. Nous sommes là pour en discuter, analyser la situation, et vous soutenir dans les éventuelles démarches que vous aimeriez entreprendre pour vous sortir de cette situation.