Le peuple romand sur scène

Le projet de Jérôme Junod est simple : laisser la scène au peuple vaudois en sélectionnant des textes dans dix ans d’archives du courrier des lecteurs du quotidien 24heures. La pièce est constituée par les avis, les remerciements ou les coups de gueule de la population sur différentes actualités. Entre gravité et humour, le public pourra reconnaître les codes, le langage et les tournures propres à la Suisse romande. Jérôme Junod propose à la Grange de Dorigny un projet très local.

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Les filles du Roi Lear à la sauce XXIe siècle

Marielle Pinsard propose une réinterprétation très libre du grand classique de Shakespeare où l’œuvre élisabéthaine rencontre la culture du XXIe siècle. La pièce mélange mythologie, faits divers, humour, drame et pop culture avec une étonnante subtilité. L’auteur développe le point de vue des trois filles du Roi qui se retrouvent en compétition pour le trône, dans une relation avec leur père de plus en plus ambiguë.

Après s’être inspirée de l’Andromaque de Racine pour sa pièce Pyrrhus Hilton en 2005, l’auteur et metteur en scène Marielle Pinsard reprend à sa manière la thématique d’un autre classique du théâtre, Le Roi Lear. Alors que la tragédie de Shakespeare est plutôt centrée sur le personnage du Roi, la réinterprétation de Pinsard s’intéresse à ses trois filles. La situation de départ est la même : le Roi Lear décide d’abdiquer et de laisser son trône à l’une de celles-ci. Il organise alors une compétition pour déterminer qui saura exprimer au mieux son amour pour son « father king ». Pourtant, l’histoire se complique rapidement, car le roi reste très vague sur les termes exacts de la compétition et sur la récompense qui attend vraiment la gagnante. Que cherche-t-il réellement à faire ? Assurer un bon successeur à la tête de son royaume ou ses motivations seraient-elles de natures plus perverses ?

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Save the planet, kill yourself !

Lors d’une convention écologique en Norvège, deux couples font connaissance dans l’intimité d’un sauna. Cette rencontre va alors faire ressortir chez eux des ambitions en contradiction avec leur idéal écologique. La première création d’Adrien Barazzone est un mélange parfois complexe entre théâtre et cinéma, entre musique et silence, mais aussi entre comédie et drame. Le décor est sobre : une charpente en bois délimitant trois espaces, une table et quelques tonneaux. Une odeur d’eucalyptus flotte dans l’air. Six personnes se tiennent sur scène dès l’entrée du public dans la salle.

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Connaissez-vous l’histoire de Petite Sœur ?

La compagnie Pasquier-Rossier nous fait découvrir au Petit Théâtre de Lausanne les aventures d’une très jeune princesse qui doit se battre pour réunir sa famille et conquérir l’amour de ses frères qui n’ont qu’un seul défaut : ils n’aiment pas les filles. Devant nos yeux, comédiens et marionnettes se partagent la scène pour réinterpréter le conte du français Pierre Gripari dans une mise en scène poétique et féerique de Geneviève Pasquier.

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Un classique médical surprenant

Jean Liermier met en scène chez lui, au Théâtre de Carouge, la dernière comédie de Molière, Le Malade imaginaire. Une mise en scène qui modernise et actualise, en jouant parfois sur la surprise, la critique des autorités morales qui profitent de la crédulité des hommes. Les lumières s’éteignent. Une voix grave, puissante et angoissante envahit la salle.

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La solitude d’un beau parleur

Entre simplicité et profondeur, la pièce de l’auteur américain Eugène O’Neill, mise en scène par Jean-Yves Ruf, présente la solitude d’un homme qui a besoin de mentir pour échapper à sa vie. L’histoire est centrée sur la rencontre entre ce beau parleur solitaire et le nouveau veilleur de nuit de son hôtel. Lorsqu’on entre dans la salle de « La Passerelle » du Théâtre de Vidy, un homme attend déjà sur scène. Il se trouve derrière un comptoir placé au milieu d’un décor représentant un hall d’hôtel new yorkais, à la fois grandiose par sa hauteur et assez vétuste. Le cadre est très sobre. Cet homme, le comédien Jacques Tresse, observe silencieusement le public qui s’installe. Une horloge accrochée au mur indique qu’il est trois heures du matin. Soudain les lumières de la salle s’éteignent tandis qu’un deuxième personnage, joué par Gilles Cohen, fait son entrée d’une démarche chancelante et fatiguée. Les deux individus ne vont plus se quitter.

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