Journalisme et expérientialité (annonce de parution)

Nous signalons la parution du Vol. 51 de la revue Recherches en Communcations intitulé « Journalism and experientiality — Journalisme et expérientialité ».

Le dossier est coordonné par Marie Vanoost (Université catholique de Louvain), Kate McQueen (University of California Santa Cruz) et Lindsay Morton (Pacific Union College).

Ce numéro thématique aborde une question très actuelle dans le domaine de la narratologie contemporaine en explorant les relations qui se nouent entre la dimension journalistique et la dimension expérientielle au sein des formes narratives et/ou littéraires de journalisme.

URL: https://ojs.uclouvain.be/index.php/rec/issue/view/4833

Paraître/Apparaître/Disparaître (annonce de colloque)

La section d’Histoire de l’art, le Centre SHC et le Centre d’études théâtrales, en partenariat avec metis, ont le plaisir de vous informer du colloque:

« Paraître/Apparaître/Disparaître. Pratiques culturelles de la mise en scène en France au 19e siècle »

organisé par Camilla Murgia les 22 et 23 octobre prochains à l’UNIL. La journée du 22 octobre se tiendra dans le bâtiment Amphipôle, salle 340.1, celle du 23 octobre à la Grange de Dorigny.

Au vu de la situation sanitaire, les places en présentiel sont limitées. L’inscription au colloque est obligatoire que cela soit en présentiel ou en ligne (lien ZOOM vous sera envoyé), veuillez vous inscrire à l’adresse mail: Camilla.Murgia@unil.ch

Vous trouverez ci-joint le programme détaillé.

Lien: https://agenda.unil.ch/display/1600268330905

Les personnages rêvent aussi (annonce de parution)

Nous vous signalons la parution aux éditions Hermann d’un ouvrage très original de Françoise Lavocat, à mi-chemin entre l’essai et la fiction, qui permet de creuser la question du statut ontologique des personnages.

Les personnages vivraient paisiblement sur la planète Fiction, s’ils n’étaient menacés de disparition quand les humains les oublient. Comment contourner cette loi d’airain  ? Comment ranimer la flamme des lecteurs et des spectateurs ?
Sancho Pança, Mme Bovary, Mr Pickwick, Vautrin et quelques personnages de Woody Allen  se démènent pour assurer leur survie et celle de leurs concitoyens. Il leur arrive de raisonner sur leur condition et d’agiter quelques grandes questions : la mort et la résurrection de l’auteur, la morale, la concurrence entre les jeux vidéo et la littérature, les limites de l’interprétation, la différence entre fait et fiction….
De merveilleuses machines sont inventées pour mesurer le coefficient de fiction des personnages ou leur permettre (peut-être) de communiquer avec la Terre. Dans quel but  ? Neutraliser un metteur en scène qui les maltraite, par exemple.

Atelier Fabula (annonce de parution)

Deux nouvelles entrées de l’Atelier de théorie littéraire de Fabula sont susceptibles d’intéresser les narratologues.

La première entrée reprend un extrait de l’ouvrage récemment publié par Jérémy Naïm, Penser le récit enchâssé. Il constitue une mise en perspective historique fascinante d’une notion théorique qui apparait somme toute assez récente et beaucoup plus précaire que l’on pourrait l’imaginer.

URL: https://www.fabula.org/atelier.php?Le_recit_enchasse_invention_moderne

La seconde entrée est un article de Françoise Lavocat qui évoque une notion émergente en narratologie: celle de « population ». Alors que les personnages ont généralement été abordés sous l’angle de leur individualité, qu’elle soit actionnelle ou tendant vers une idiosyncrasie existentielle, Françoise Lavocat propose de prendre en compte des phénomènes collectifs, comme les foules ou le personnel romanesque.

URL: https://www.fabula.org/atelier.php?Populations_fictives

Cette annonce est l’occasion de rappeler que Françoise Lavocat vient également de publier aux éditions Hermann un bel ouvrage, très original, situé entre l’essai et la fiction, intitulé Les Personnages rêvent aussi.

Narratologie et enseignement (projet de recherche)

Le projet « Pour une théorie du récit au service de l’enseignement », dirigé par Raphaël Baroni, a reçu un financement du Fonds national suisse de la recherche scientifique (référence: 100019_197612/1). Le projet, basé à l’Université de Lausanne, s’appuie sur un réseau national et international impliquant les cantons du Valais, de Genève et de Vaud, ainsi que la Belgique, la France et le Québec. Il inclut des collaborations avec Chloé Gabathuler, Vincent Capt, Jérôme David, Jean-Louis Dufays, Bertrand Daunay et Jean-François Boutin.

Pour en savoir plus: https://wp.unil.ch/…/pour-une-theorie-du-recit-au…/

Approches transmédiales du récit dans les fictions contemporaines (annonce de parution)

Ce numéro des Cahiers de Narratologie réunit des articles issus d’une partie des interventions qui ont eu lieu lors des premières Assises de la recherche en cultures populaires et médiatiques, organisées à l’initiative de l’Association internationale des chercheurs en littératures populaires et culture médiatique, du 11 au 13 octobre 2018 à l’Université Paris Nanterre et à l’Université Paris Sorbonne.  Suivant le principe d’une publication multi-support, il sera suivi par des dossiers à paraître dans diverses revues (Belphégor, Le Pardaillan, Sciences du jeu…).

Les articles réunis ici ont pour objectif commun d’aborder les fictions non pas à l’échelle d’un seul média, mais à l’échelle de l’écologie médiatique au sein de laquelle elles s’inscrivent. Tout en adoptant des perspectives différentes (diachroniques, historiques, économiques, conceptuelles), ils s’inscrivent dans une approche transmédiale en abordant différentes comparaisons entre des objets médiatiquement hétérogènes pour en faire ressortir les multiples points de contact sur le plan narratologique. Lire la suite

Seminario Permanante di Narratologia (annonce d’événement)

Le séminaire permanent de narratologie est un réseau ouvert d’idées et d’expériences. Conçu par Paolo Giovannetti (IULM) et Giovanni Maffei (Federico II), il implique déjà d’autres chercheurs, jeunes et moins jeunes, et d’autres universités.

L’idée de base, très simple, est qu’en Italie, aujourd’hui, il est nécessaire de reconstituer un savoir narratologique, actualisé aux nombreuses acquisitions qui ont caractérisé le cadre international pendant plus de vingt ans. Le Séminaire, dans ses réunions annuelles, dans ses publications, vise à offrir des opportunités de rencontre et d’échange intellectuel à ceux qui s’intéressent à la recherche narratologique.

La première réunion du séminaire aura lieu « à distance », sur la plateforme numérique Zoom, les mardi 20 et mercredi 21 octobre 2020. Les sujets abordés vont de questions purement théoriques à des lectures rapprochées, en passant par des réinterprétations de classiques à travers des optiques et des méthodologies aussi actuelles que possible.

Vous pouvez assister aux conférences et participer aux débats en signalant votre souhait d’être présent à l’adresse suivante : convegnonarratologiconapoli@gmail.com

Retrouvez le programme sur la page du séminaire: http://www.modlet.it/seminario-permanente-di-narratologia/

Métalepse / Metalepsis

Par Frank Wagner

À l’origine, la métalepse constitue une notion rhétorique (Genette 1972, Roussin 2005), définie comme « une proposition […] [qui] consiste à substituer l’expression indirecte à l’expression directe » (Fontanier (1830) 1977 : 127). Toutefois, plus qu’à cette définition générale, la plupart des théoriciens du récit se sont montrés sensibles à certains de ses sens rapportés, comme « le tour par lequel un poète, un écrivain, est représenté ou se représente comme produisant lui-même ce qu’il ne fait au fond que décrire » (Fontanier (1830) 1977 : 128) ; ou encore celui « par lequel […] au lieu de raconter simplement une chose qui se fait ou qui est faite, on commande, on ordonne qu’elle se fasse » (Fontanier (1830) 1977 : 129). Telles sont du moins les acceptions dérivées du procédé rhétorique sur lesquelles Genette met l’accent au moment de forger la notion de métalepse narrative, qui, dans Figures III, fait système avec analepse, prolepse, syllepse, ou paralepse. Voici en quels termes le narratologue définit ce procédé :

« Le passage d’un niveau narratif à l’autre ne peut en principe être assuré que par la narration […]. Toute autre forme de transit est, sinon toujours impossible, du moins toujours transgressive […]. [Par exemple] toute intrusion du narrateur ou du narrataire extradiégétique dans un univers diégétique (ou de personnages diégétiques dans un univers métadiégétique, etc.), ou inversement […]. Nous étendrons à toutes ces transgressions le terme de métalepse narrative. » (Genette 1972 : 244).

Lire la suite