Call for papers: Cognitive literary studies. Theories, methodologies, and challenges
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Journée d’études organisée par Luxembourg School of Religion & Society
Study day organised by the Luxembourg School of Religion & Society
Le vendredi 22 mai 2020, de 8h45 à 19h30
Friday 22nd May 2020, from 8:45 AM to 7:30 PM
Lieu/venue: Luxembourg School of Religion & Society
52, rue Jules Wilhelm, L-2728 Luxembourg
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Selon Lisa Zunshine, la meilleure définition des études littéraires cognitives est celle donnée par Alan Richardson, à savoir « the work of literary critics and theorists vitally interested in cognitive science […] and therefore with a good deal to say to one another, whatever their differences » [1]. Sans constituer une école ou une orientation homogène, les approches cognitives de la littérature, apparues dans les années 1980, consistent à faire converger l’interprétation littéraire avec le paradigme qui domine le champ d’investigation scientifique depuis la fin des années 1950. Comme le précise Terence Cave, bien qu’elles ne soient pas devenues dominantes, les méthodologies qui articulent analyse littéraire et sciences cognitives ne cessent de se multiplier [2]. De même, Lisa Zunshine remarque la croissance exponentielle du nombre de chercheurs intéressés par ce domaine, observant qu’en 1999, lorsque la Modern Language Association a créé le groupe de discussion officiel sur la littérature et les sciences cognitives, celui-ci comptait 250 membres ; en 2009, il en comptait déjà 700, alors qu’en 2013 leur nombre s’élevait à 2000 [3]. Cela étant dit, en 2019, la préoccupation pour l’étude de la littérature à travers un prisme cognitiviste a encore du mal à sortir véritablement de l’espace anglo-saxon dans lequel elle est née [4], malgré quelques contributions notables apportées à ce domaine dans d’autres espaces, notamment en France et en Italie [5], mais aussi en Norvège [6], en Hongrie [7] ou en Roumanie [8]. Les études littéraires cognitives constituent aujourd’hui un champ éclectique, dynamique et prometteur qui, malgré les voix sceptiques qui ne voient pas l’intérêt de rapprocher l’analyse de l’esprit et du cerveau humains de celle de la littérature, contribue à enrichir notre réflexion sur la fiction, ainsi que notre compréhension de nous-mêmes. En définitive, les récits reflètent, comme nous le rappelle Marie-Laure Ryan, « le fonctionnement de l’esprit humain dans l’une de ses manifestations les plus fondamentales, les plus universelles, et les plus complexes » [9]. Lire la suite