J’ai défendu mon mémoire en septembre 2014 et je suis aujourd’hui en stage au sein de l’unité Communication de la Policlinique Médicale Universitaire de Lausanne. Pendant mes études en Anglais et en Informatique et Méthodes Mathématiques, j’ai fait une spécialisation en Dramaturgie et histoire du théâtre. Avant de m’essayer à écrire des critiques, j’ai joué dans plusieurs pièces de théâtre qui ont été retenues pour le Festival Fécule du Théâtre La Grange de Dorigny. J’ai aussi travaillé dans la communication, notamment pour l’Atelier Critique et pour une association soutenant les étudiant-e-s souhaitant monter des projets artistiques au sein de l’Université, Les Maîtres de la Caverne.
Les critiques de Suzanne Balharry :
- Un dessert qui réserve des surprisesMarthaler déploie son goût pour le détournement dans Das Weisse vom Ei, créé au Theater Basel en 2013. Il déconstruit méticuleusement une farce de Labiche, y insère des interludes désopilants et tartine le tout d’une ironie aigre-douce. Le temps est déréglé, les répliques ne s’enchaînent rigoureusement pas, et la mécanique du vaudeville cède la place ...
- Tuer ceux qui se souviennentDans ce diptyque, deux genres théâtraux qui s’opposent sont mis en parallèle pour dévoiler les traits profonds qui les assemblent. Eric Salama s’attaque à un vaudeville d’Eugène Labiche, L’Affaire de la rue Lourcine, qu’il présente avec le spectacle qu’il a monté en 2012, Si ce n’est toi d’Edward Bond. La comédie est vue au filtre ...
- Ebranler les convictionsLe spectacle que propose la Cie du Passage plonge le spectateur dans une bulle. La pluie tombe autour de l’école catholique du Bronx où se déploie l’intrigue. Lorsqu’elle se calme, les oiseaux poussent des cris si soutenus qu’ils en deviennent oppressants. Les rares rires des enfants sont gais mais stridents. Dans cette ambiance fermée se ...
- Le plaisir de l’appréhensionEt vous, quand vous allez voir un roman policier au théâtre, vous vous attendez à quoi ? Du suspens ? De la tension ? Une enquête pleine de rebondissements ? L’adaptation de Robert Sandoz marie les ingrédients de la recette d’Agatha Christie avec justesse, à sa sauce, et plonge le spectateur dans une angoisse délectable. ...
- Un jeu pour se souvenirFragile, troublante, la situation dans laquelle nous plonge cette pièce pleine de poésie est aussi pleine de douceur et de compassion. Il s’agit d’un jeu auquel chaque personnage accepte de jouer pour aider les autres à porter le poids d’un souvenir. Une fiction qui les délivre de la réalité, comme s’ils jouaient tous une pièce ...
- La mécanique adoucit les mœursLes engrenages de Feydeau trouvent leur musique dans cette mise en scène qui accompagne les acteurs d’une myriade de sons. Pour son deuxième spectacle au Théâtre du Loup, Julien George nous plonge dans un univers mécanique parfaitement chorégraphié. M. Chandebise reçoit une lettre d’amour anonyme lui donnant rendez-vous à l’hôtel du Minet Galant. Sa femme ...
- Dure actualité et narration féériqueLa tristesse de La Petite Fille aux allumettes fond comme la neige sous les lumières féériques et les musiques joyeuses de cette création de Pan ! (La Compagnie). L’histoire est triste, et il ne faut pas oublier qu’elle raconte une dure réalité, mais on peut la raconter avec douceur. Le désir de mettre en scène ...
- Espoir en l’avenirDavid aborde le sujet de sa femme Jess en racontant comment elle est morte. A ce moment-là, nous ne savons pas que nous allons bientôt la découvrir, fragile et attachante. Le décor est ensuite déployé, des murs s’écartent pour créer différents espaces, et les personnages y défilent tels des témoins racontant les pressions, notamment financières, ...
- Mourir, rire, attendrirIndigné de ce qu’on ne lui témoigne pas plus d’attention, Argan s’égosille et se révolte depuis son lit contre la solitude dans laquelle laisse un pauvre malade. Les plaintes boudeuses et la naïveté de l’hypocondriaque, magnifiquement interprétées par Gilles Privat, le rendent fragile et attachant. Dans la mise en scène de Jean Liermier, le malade ...
- Raconte moi une chansonChantons quand même !, second spectacle de la Compagnie Le Pavillon des Singes, propose un voyage à travers le Paris occupé de la Deuxième Guerre mondiale… et une bouffée de bonne humeur en chansons. Les premières scènes du spectacle se situent en 1939, au moment de l’annonce de la mobilisation générale. Les trois acteurs entonnent joyeusement ...