Il y a entre théâtre et récit une relation d’amour/haine dont l’époque actuelle traduit une nouvelle phase enthousiaste de fiançailles. Pourtant, dans la foulée de la mise en question des dramaturgies actantielles et de leurs metteurs en scène démiurges des années 1970, les scènes des années 1980 et 1990, dans leur version plasticienne ou postdramatique, c’est selon, avaient puissamment mis de côté l’ambition narrative au profit d’autres objectifs de renouvellement du média théâtral. Depuis les années 2005-2010, de nouvelles générations d’auteurs et de metteurs en scène ont à leur tour reconvoqué le récit et la fabrique de l’histoire au cœur de leur langage théâtral. Prise en charge de l’Histoire, co-construction non linéaire, fresques politico-climatiques ou demi-fictions documentaires caractérisent beaucoup d’écritures contemporaines pour la scène. Nécessité d’époque ?
Benoît Hennaut est directeur de l’École nationale supérieure des arts visuels de La Cambre, à Bruxelles, et il est l’auteur de Théâtre et récit, l’impossible rupture, Paris, Classiques Garnier, coll. « Études sur le théâtre et les arts de la scène », 2016.
Il s’agira de la troisième séance du séminaire « Questions de récit » dirigé par Sylvie Patron pour le programme transversal du Centre d’études et de recherches interdisciplinaires en lettres, arts, cinéma [CÉRILAC]
Université Paris Diderot, 5 rue Thomas Mann, 75013 Paris, escalier C, 6e étage, salle Pierre Albouy.
Retrouvez l’annonce sur Fabula: https://www.fabula.org/actualites/conference-de-benoit-hennaut-de-la-privation-narrative-la-reaffirmation-de-l-h-histoire-the-tre-et_92369.php