Quelles relations la création littéraire entretient-elle avec les processus industriels? Quand et comment le nom d’un·e auteur·rice devient-il une « marque » commerciale? Depuis quand certains médias veulent-ils exhiber les écrivain·e·s, en privilégiant souvent les « belles gueules »? Pourquoi des codes narratifs inspirés du cinéma s’imposent-ils peu à peu dans l’édition? Et que devient, dans ce contexte, la biblio-diversité ?
À partir de documents et d’études de cas (Joël Dicker par exemple), Jérôme Meizoz (Section de français) évalue les effets du marketing sur la création littéraire actuelle. Il se penche non seulement sur l’exposition médiatique des livres dans la presse, à la télévision et sur Internet, mais aussi sur les évènements accompagnant leur sortie. Cette « littérature hors du livre » consiste notamment en l’organisation de rencontres avec les auteurs et autrices, de festivals, de performances et de prix littéraires.
Lauréat de l’Académie suisse des Sciences humaines (2005), et auteur de nombreux essais, Jérôme Meizoz contribue dans le présent ouvrage à l’écriture de l’histoire du best-seller comme phénomène éditorial, en mettant en évidence le tournant important marqué par les années 1980.
Jérôme Meizoz, Faire l’auteur en régime néo-libéral, Genève, Slatkine, 2020.
ON EN PARLE DANS LES MÉDIAS
- Qu’est-ce qu’un best-seller ?, Le Courrier, 24.08.2020.
- Comment expliquer le succès des auteurs de best-sellers?, RTS La Première, 26.08.2020.
- Faire l’auteur en régime néo-libéral, Webliterra, 03.09.2020.
- Performer l’écrivain, entre art contemporain et néolibéralisme, Diacritik, 24.09.2020.
- « La marchandisation du livre a gagné », Le Temps, 23.10.2020.
- Le marché littéraire, Tribu, 29.10.2020.