La soirée d’inauguration de la Maison du récit (Route Aloys-Fauquez 28, 1018 Lausanne) aura lieu le samedi 31 octobre 2020 à partir de 18h30.
Lire la suiteActualités du NaTrans
Paraître/Apparaître/Disparaître (annonce de colloque)
La section d’Histoire de l’art, le Centre SHC et le Centre d’études théâtrales, en partenariat avec metis, ont le plaisir de vous informer du colloque:
« Paraître/Apparaître/Disparaître. Pratiques culturelles de la mise en scène en France au 19e siècle »
organisé par Camilla Murgia les 22 et 23 octobre prochains à l’UNIL. La journée du 22 octobre se tiendra dans le bâtiment Amphipôle, salle 340.1, celle du 23 octobre à la Grange de Dorigny.
Au vu de la situation sanitaire, les places en présentiel sont limitées. L’inscription au colloque est obligatoire que cela soit en présentiel ou en ligne (lien ZOOM vous sera envoyé), veuillez vous inscrire à l’adresse mail: Camilla.Murgia@unil.ch
Vous trouverez ci-joint le programme détaillé.
Narratologie et enseignement (projet de recherche)
Le projet « Pour une théorie du récit au service de l’enseignement », dirigé par Raphaël Baroni, a reçu un financement du Fonds national suisse de la recherche scientifique (référence: 100019_197612/1). Le projet, basé à l’Université de Lausanne, s’appuie sur un réseau national et international impliquant les cantons du Valais, de Genève et de Vaud, ainsi que la Belgique, la France et le Québec. Il inclut des collaborations avec Chloé Gabathuler, Vincent Capt, Jérôme David, Jean-Louis Dufays, Bertrand Daunay et Jean-François Boutin.
Pour en savoir plus: https://wp.unil.ch/…/pour-une-theorie-du-recit-au…/
Approches transmédiales du récit dans les fictions contemporaines (annonce de parution)
- Rémi Cayatte & Anaïs Goudmand (dir.), 2020, « Approches transmédiales du récit dans les fictions contemporaines », Cahiers de narratologie n°37.
Ce numéro des Cahiers de Narratologie réunit des articles issus d’une partie des interventions qui ont eu lieu lors des premières Assises de la recherche en cultures populaires et médiatiques, organisées à l’initiative de l’Association internationale des chercheurs en littératures populaires et culture médiatique, du 11 au 13 octobre 2018 à l’Université Paris Nanterre et à l’Université Paris Sorbonne. Suivant le principe d’une publication multi-support, il sera suivi par des dossiers à paraître dans diverses revues (Belphégor, Le Pardaillan, Sciences du jeu…).
Les articles réunis ici ont pour objectif commun d’aborder les fictions non pas à l’échelle d’un seul média, mais à l’échelle de l’écologie médiatique au sein de laquelle elles s’inscrivent. Tout en adoptant des perspectives différentes (diachroniques, historiques, économiques, conceptuelles), ils s’inscrivent dans une approche transmédiale en abordant différentes comparaisons entre des objets médiatiquement hétérogènes pour en faire ressortir les multiples points de contact sur le plan narratologique. Lire la suite
Métalepse / Metalepsis
Par Frank Wagner
À l’origine, la métalepse constitue une notion rhétorique (Genette 1972, Roussin 2005), définie comme « une proposition […] [qui] consiste à substituer l’expression indirecte à l’expression directe » (Fontanier (1830) 1977 : 127). Toutefois, plus qu’à cette définition générale, la plupart des théoriciens du récit se sont montrés sensibles à certains de ses sens rapportés, comme « le tour par lequel un poète, un écrivain, est représenté ou se représente comme produisant lui-même ce qu’il ne fait au fond que décrire » (Fontanier (1830) 1977 : 128) ; ou encore celui « par lequel […] au lieu de raconter simplement une chose qui se fait ou qui est faite, on commande, on ordonne qu’elle se fasse » (Fontanier (1830) 1977 : 129). Telles sont du moins les acceptions dérivées du procédé rhétorique sur lesquelles Genette met l’accent au moment de forger la notion de métalepse narrative, qui, dans Figures III, fait système avec analepse, prolepse, syllepse, ou paralepse. Voici en quels termes le narratologue définit ce procédé :
« Le passage d’un niveau narratif à l’autre ne peut en principe être assuré que par la narration […]. Toute autre forme de transit est, sinon toujours impossible, du moins toujours transgressive […]. [Par exemple] toute intrusion du narrateur ou du narrataire extradiégétique dans un univers diégétique (ou de personnages diégétiques dans un univers métadiégétique, etc.), ou inversement […]. Nous étendrons à toutes ces transgressions le terme de métalepse narrative. » (Genette 1972 : 244).
En cas de malheur, de Simenon à Autant-Lara (annonce de parution)
Sorti dans les salles à une période charnière, le film En cas de malheur de Claude Autant-Lara (1958) fait ici l’objet d’une analyse approfondie qui porte à la fois sur l’écriture scénaristique, le contexte sociohistorique et les modalités de la transposition à l’écran du roman homonyme de Georges Simenon. Alain Boillat envisage les différentes variantes conçues par les scénaristes dans une perspective narratologique et d’étude des normes de genre. Ce faisant, il propose une méthodologie favorisant l’application au cinéma de la génétique des textes littéraires, et renouvelle plus largement l’étude du phénomène de l’adaptation. En discutant certains aspects du récit filmique (point de vue, flash-back, etc.), l’ouvrage montre combien le personnage ne peut être appréhendé au cinéma sans la prise en considération de la vedette qui l’incarne. Or En cas de malheur réunit les deux plus grandes stars qu’ait connues le cinéma français : d’un côté Brigitte Bardot, nouvelle icône de la féminité qui présage les bouleversements sociaux des années 1960, de l’autre Jean Gabin, associé à une image de la virilité issue des années 1930.
Alain Boillat, En cas de malheur, de Simenon à Autant-Lara (1956-1958). Essai de génétique scénaristique, Genève, Droz, 2020.
Pour en savoir plus ou commander l’ouvrage: https://www.droz.org/fr/7275-9782600060462.html
I Meccanismi dell’intreccio (annonce de parution)
Pour les lecteurs italophones intéressés par la mise en intrigue, ses mécanismes textuels ou la narratologie fonctionaliste, nous signalons la parution aux éditions Effigi du premier titre de la nouvelle collection « Semeia », dirigée par Alessandro Leiduan.
Baroni, R. (2020), I Meccanismi dell’intreccio. Introduzione alla narratologia funzionale, traduit par Andrea Amoroso et Alessandro Leiduan, Roma, Effigi, coll. « Semeia ».
URL de l’éditeur: http://www.cpadver-effigi.com/blog/i-meccanismi-dell-intreccio-raphael-baroni/ Lire la suite
Conférence d’Anaïs Goudmand (Université de Lausanne) au CRAL de l’EHESS
« Hasards de production et effets métaleptiques dans les séries télévisées », Anaïs Goudmand (Université de Lausanne
Centre de recherches sur les arts et le langage (CNRS/EHESS)
Séminaire « Recherches contemporaines en narratologie », 2019-2020 : Récits à l’épreuve du hasard
Séance du 21 avril 2020
Modèle rhétorique des publics / Rhetorical Model of Audiences
Par James Phelan
Traduit de l’anglais par Raphaël Baroni
La finesse du modèle élaboré par la narratologie rhétorique pour décrire les publics se comprend plus facilement si on le replace dans un contexte plus large. Dans sa conception rhétorique du récit, James Phelan propose la définition de base suivante : « quelqu’un raconte à quelqu’un d’autre, à une occasion et dans un ou des buts donnés, que quelque chose est arrivé » (2018 : 48 ; voir aussi 1996). Cette définition oriente l’interprétation sur la manière dont la personne qui raconte utilise les ressources du récit (ses éléments fondamentaux étant l’intrigue, le personnage, la perspective, le temps et l’espace) afin de produire certains effets sur quelqu’un d’autre. Pour analyser ces effets, les chercheurs qui adoptent une perspective rhétorique se sont intéressés à différentes couches de la communication, en particulier aux couches affective, éthique, cognitive et thématique, afin de construire une représentation plausible de l’expérience de lecture. Lire la suite
Relatabilité / Relatability
Par Jan Baetens
On appelle relatable (le mot est un pur calque de l’anglais, le terme étant proprement intraduisible de manière littérale[1]) une personne, une situation ou un récit auquel on peut s’identifier, dont on se sent proche. Jusqu’à présent, le caractère de relatabilité n’a guère été pris en considération par les narratologies, en dépit de l’importance capitale de cette catégorie dans la création et, surtout, dans le succès ou l’échec des séries télévisées et, sans doute, de la littérature populaire en général, où le rapport personnel entre public réel et personnage fictif joue toujours un rôle de premier plan. Lire la suite