Spirituality in General Practice : a qualitative evidence synthesis
La spiritualité en médecine générale : Une synthèse des preuves qualitatives
Synthèse par Naomi Edelmann, collaboratrice scientifique de la Plateforme MS3
Dans cet article, la spiritualité est décrite comme une composante fondamentale du soin qui relève d’une exigence éthique.
Pourtant, seule une petite partie de la recherche s’intéresse à la manière d’intégrer la spiritualité dans la pratique quotidienne des équipes multidisciplinaires.
S’il existe peu de littérature sur cette question, il en existe encore moins sur la manière dont les médecins généralistes, à distance des équipes multidisciplinaires et des « spécialistes » du soin spirituel, fournissent ces soins.
Cette revue systématique a pour objectif de synthétiser un ensemble d’études qualitatives anglophones menées sur le point de vue perçu par les médecins généralistes de leur propre rôle à dispenser des soins spirituels, ainsi que sur les facteurs qui facilitent et limitent leur évaluation des besoins spirituels.
Il ressort de ces résultats qu’une majorité de médecins estiment qu’il en va de leur responsabilité de fournir des soins spirituels, de faciliter l’expression des valeurs et des ressources de leurs patients. En pratique, cela implique une attitude positive et authentique de soin, de même qu’une écoute respectueuse de l’intimité du patient.
Concrètement, aborder les questions de spiritualité est facilité par l’attitude authentique, sensible et volontaire du médecin, ainsi que par des techniques de communication liées au langage et au corps.
À l’inverse, la crainte « d’aliéner » le patient, de créer un inconfort, d’utiliser un vocabulaire inapproprié, ainsi que les croyances selon lesquelles la spiritualité se réduit à la religion ou influence peu la santé, suscitent les réticences de certains médecins à traiter des questions spirituelles avec leurs patients.
Les auteurs concluent que, dans une perspective de soin global, tous les professionnels de la santé devraient se soucier des besoins et des ressources spirituelles de leurs patients en utilisant des outils d’évaluations structurés et non-structurés.
Afin de diminuer les réticences de certains, les auteurs suggèrent que les médecins généralistes puissent bénéficier d’une formation solide, qui devra être préalablement évaluée.