« Les regrettables circonstances qui motivèrent, en 1934, la suspension, par le Conseil d’Etat, de l’intendant des bâtiments Charles-Henri Matthey, ne sont pas une raison d’oublier à tout jamais les services que ce citoyen a rendus au pays par son activité professionnelle et par d’heureuses initiatives et réalisations ».
A toute bonne histoire, son héros, ses ressorts dramatiques et son mystère! Pour quelles raisons, Charles-Henri Matthey (1880-1956) ne se voit-il accorder qu’un hommage en demi-teinte en lieu et place de l’éloge flatteur rendu habituellement aux notables? Suspension ou services rendus? Regrettables circonstances ou heureuses initiatives? Les termes a? connotations contradictoires se côtoient dans les rares nécrologies qui lui sont consacrées; ces mots sèment le doute sur le bilan de la carrière de l’intendant des bâtiments ayant œuvré à ce titre de 1902 à 1934 au service de l’Etat de Neuchâtel. Tentons de cerner le personnage à travers sa conception de la restauration et de la conservation du patrimoine.