Le mur aux traces de main ensanglantée est un exemple de controverse qui servait d’exercice dans les écoles de rhétorique antiques. Un homme trouvé mort dans son lit, l’épée de son fils aveugle dans la poitrine. Des traces de sang conduisent à la chambre du jeune homme. Et si cela n’était qu’une machination de sa belle-mère pour le faire accuser ? Qui est l’assassin ? Qui dit la vérité ? Autour de cette première Grande déclamation du Pseudo-Quintilien, Alessandra Rolle et Julien Pingoud s’intéressent au dialogue intertextuel à l’œuvre dans la déclamation latine.
Dans cet ouvrage, Alessandra Rolle reconstruit tout d’abord l’histoire d’un terme-clé de l’univers des écoles de rhétorique : le substantif scholasticus. Dans un deuxième temps, Julien Pingoud y aborde la question du dialogue entre textes à travers le thème du suicide. Dans sa seconde partie, le volume contient le texte original et la première traduction française moderne du Mur aux traces de main ensanglantée, ainsi que son antilogie composée par Patarol.
Cette publication est issue d’un projet de recherche soutenu par le FNS à l’Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité et dirigé par la professeure Danielle Van Mal-Maeder.
Julien Pingoud et Alessandra Rolle, Déclamations et intertextualité. Discours d’école en dialogue, Bern, Peter Lang, 2020.