Évaluation du cursus 2023 – constat n°1

Vers une révision du Bachelor et une réforme du Master

Si 71% des étudiant·es ont trouvé les enseignements théoriques globalement excellents / bons, 63% signalent des problèmes de coordination sur l’ensemble du cursus et considèrent que certains cours ne se sont pas bien – ou peu – complétés entre eux. De plus, 30% estiment que les années précliniques ne les préparent pas suffisamment aux années cliniques. Des redondances sont constatées entre les cours, dues en partie au nombre (trop) élevé d’enseignant·es. Certain·e·s étudiant·es soulignent également une présence excessive de détails. 

Voici la réponse de l’École de médecine, scindée en deux chapitres (Bachelor et Master).

Chapitre Bachelor 
Favoriser la réflexion et l'apprentissage en profondeur

Les constats des étudiant·es rejoignent les préoccupations de l’École de médecine (EM). Pour y remédier, un travail de révision du contenu et de l’organisation des modules des années BMed2 et BMed3 est souhaité. L’objectif est de favoriser la réflexion et l’apprentissage en profondeur pour permettre une préparation optimale aux années cliniques.

© Sarinya Pinngam | Dreamstime.com
En 2e année de Bachelor, les étudiant·es apprennent les matières de base comme la physiologie, l’anatomie, l’histologie, l’embryologie, et ont une introduction à la pharmacologie ainsi qu’à la pathologie. L’objectif de cette 2e année est de connaître la structure et le fonctionnement du corps humain sain dans son ensemble. 

En 3e année de Bachelor, l’enseignement est centré sur la physiopathologie, la pathologie et la pharmacologie. Le focus est également mis sur la préparation aux années cliniques sous l’angle des symptômes avec les étiologies principales, les diagnostics différentiels, les signes et symptômes, ainsi que les grands axes thérapeutiques des différents groupes de maladies.

Toutes ces matières sont principalement organisées en modules par systèmes (en 2e année) et par symptômes (en 3e année), sans oublier les modules transversaux qui concernent entre autres les travaux pratiques, ainsi que l’enseignement des compétences cliniques et de la médecine communautaire.

Dès les premières années de médecine, il est essentiel que les acquis se fassent à long terme, bien au-delà d’un simple apprentissage par cœur centré sur les examens. Mais comment rendre l’apprentissage plus durable? Un projet pilote a été mené avec succès sur le module B2.4; il s’est appuyé sur les actions suivantes: 

  • Les cours ont été organisés autour d’unités d’enseignement afin d’assurer la cohérence tout au long du module.
  • La cohérence des cours a été améliorée tout au long des 5 semaines du module. Cela concerne tous les cours, depuis les cours introductifs de la première semaine jusqu’aux cours intégratifs de la dernière semaine, sans oublier les vignettes pour faire le lien entre la physiologie et la physiopathologie.
  • Les objectifs d’apprentissage spécifiques pour chaque enseignement ont été révisés, mettant davantage l’accent sur la réflexion (par opposition à l’apprentissage par cœur).
  • La complémentarité entre les modules traitant des mêmes thématiques au travers des années a été renforcée: par exemple, un «fondu – enchainé» entre le B2.4 et le B3.1 a été mis en œuvre, afin de diminuer les répétitions des cours centrés sur les systèmes cardiovasculaire et pulmonaire.
  • Les contenus et supports de cours ont été adaptés pour limiter les contenus qui sont du ressort des années cliniques, comme les listes de diagnostics, de signes ou de symptômes.
  • Les questions d’examen ont été rédigées de façon à viser la réflexion plutôt que l’apprentissage  par cœur.
Chapitre Master
Vers une réforme globale

En ce qui concerne le niveau Master, les étudiant·es déplorent, en plus des constats cités plus haut, une mauvaise répartition de l’immersion clinique et un déficit de cours pratiques axés sur la clinique, avec une année MMed2 essentiellement théorique. Cette appréciation est partagée par l’EM qui se trouve en même temps confrontée à une forte pression quant au nombre de places d’accueil en milieu clinique. L’EM mène depuis longtemps des réflexions en profondeur sur le contenu et la structure du curriculum qui couvre notamment ces enjeux: un important projet de réforme touchant principalement la partie Master va être lancé, en lien étroit avec les révisions du Bachelor mentionnées ci-dessus.

À la suite de l’adoption du référentiel PROFILES sur le plan national, l’EM a initié une analyse approfondie de son cursus. Dans la foulée, un groupe de travail (GT) s’est penché sur l’organisation et le contenu du Master; ses conclusions ont mis en lumière la nécessité de conduire cet important projet de réforme. Dans ce cadre, les constats soulevés depuis plusieurs années par les étudiant·es ont constitué une base de réflexion essentielle pour ce GT.

La nouvelle architecture globale du Master est désormais dessinée. Elle constitue un modèle de travail fixant le cadre des futurs travaux de réforme. À l’intérieur de ce cadre, tout reste à définir : structure, contenu ou encore méthodes d’enseignement du futur curriculum, pour ne citer que ces quelques aspects.

Dans le même temps, un recensement détaillé des enseignements a été réalisé par trois étudiant·es sur mandat de l’EM; l’analyse des résultats est en cours et apportera les précisions nécessaires pour mieux comprendre les problématiques soulevées dans l’évaluation du cursus. Il s’agira d’apporter des réponses pertinentes aux questions relatives à la coordination et au contenu des enseignements dans le cadre de la réforme.

Ces travaux de réforme s’appuieront sur des cadres conceptuels reconnus et s’inscriront dans un contexte bien défini au niveau national (référentiel PROFILES, Loi sur les hautes écoles, Loi sur les professions médicales). Pour l’EM, il s’agit également d’anticiper les besoins de la société et du système de santé dans un futur à court et moyen terme : 2040, c’est demain! Les travaux de réforme se fonderont notamment sur les principes directeurs suivants:

  • Un cursus qui répond aux besoins d’apprentissage des futur·es médecins.
  • Un cursus qui soutient et accompagne les étudiant·es dans le développement de leur identité professionnelle.
  • La collaboration des différentes disciplines dans l’enseignement des situations cliniques (SSP de PROFILES).
  • Le renforcement de méthodes d’enseignement favorisant la résolution de problèmes cliniques et l’autonomisation dans l’apprentissage continu.
  • Un système d’évaluation qui accompagne et favorise l’apprentissage, la réflexivité et le suivi des acquis des étudiant·es.

Les objectifs détaillés de cette réforme sont en cours d’élaboration et seront présentés ultérieurement.

Évaluation du cursus 2022 – constat n°2

Évaluation des enseignements par les étudiant·e·s (EEE)

30% des répondant·e·s estiment que la procédure d’évaluation des enseignements (modules et enseignant·e·s) par les étudiant·e·s n’est pas (ou plutôt pas) utile pour s’exprimer sur la qualité de l’enseignement et que le fait d’évaluer les modules n’est pas (ou plutôt pas) utile pour améliorer la qualité de l’enseignement.

Ils/elles ont l’impression d’être entendu·e·s mais pas écouté·e·s, dans le sens où ils/elles ont le sentiment qu’ils/elles ont des occasions de donner leur avis, mais qu’il n’est pas ou peu pris en compte (30 commentaires).

Concernant les EEE, des étudiant·e·s émettent des doutes sur leur impact et la prise en compte des remarques faites ; ils/elles souhaiteraient avoir un retour sur les résultats et les éventuelles adaptations apportées à la suite des EEE (22 commentaires).

Par rapport aux questionnaires d’évaluation des modules, des étudiant·e·s souhaiteraient voir plus systématiquement des zones de commentaires et des questions sur chaque enseignant·e, considérant le questionnaire standard trop « global ». Cela leur semble d’autant plus important qu’ils/elles ont parfois l’impression qu’il n’y a que les « bon·ne·s » intervenant·e·s qui soumettent un questionnaire pour l’évaluation de leur enseignement (24 commentaires).

© Andrii Yalanskyi | Dreamstime.com

La réponse de l’EM
L’impact des EEE peut en effet vous paraître peu visible. Néanmoins, la réalité est toute autre: soyez convaincu·e·s que votre avis compte et qu’il est pris très au sérieux par l’EM. Il sert d’outil de pilotage pour l’amélioration continue du cursus.

Au niveau du cursus
Les résultats des évaluations de cursus dans son entier (menées depuis 2021) sont discutés au sein de l’EM et permettent de déterminer les points sur lesquels agir en priorité. Une sélection de ces points, et les actions d’amélioration y relatives, sont ensuite publiés dans la présente newsletter Feedback.

Au niveau des modules
Les évaluations de module sont également systématiquement discutées avec la Direction de l’EM et des actions sont planifiées chaque année pour améliorer les modules.


Exemples de changements à la suite des évaluations de modules et de vos remarques :

1/ Les enseignements de physique dans le module B1.1 ont été intégralement revus et restructurés à la suite de plusieurs évaluations négatives.

2/ Idem en ce qui concerne l’enseignement de chimie du module B1.1 : il a été réduit sur la base d’une analyse des besoins et une enseignante sera remplacée à partir de la rentrée d’automne 2023.

3/ Suite à votre constat de redondances entre les enseignements de pathologie des modules B2.1 et B2.2, des cours ont été déplacés du module B2.2 au module B2.1 et la coordination entre les intervenant·e·s a été accrue afin d’améliorer la cohérence de l’enseignement de la discipline.

4/ Le séminaire de délibération éthique dans le module M2.2 sera adapté dès la rentrée académique 2023-2024 au profit de davantage d’interaction et d’un recentrage sur des thématiques d’éthique.


La version standard d’un questionnaire d’évaluation de module consiste en onze questions fermées. À côté de ces évaluations de base, l’EM conduit chaque année 4-5 évaluations détaillées de module qui vous permettent de donner une appréciation globale et un commentaire sur chaque enseignant·e du module. Il faut noter que depuis 2022 et dans certains cas particuliers, l’EM offre la possibilité aux responsables de modules de rajouter des zones de commentaires dans l’évaluation standard de leur module.

Pourquoi l’EM a-t-elle choisi cette façon de procéder ? Notre objectif n’est pas de récolter un grand nombre de données qui ne seront pas utilisées, faute de moyens. L’EM souhaite mettre en place un système d’évaluation utile, raison pour laquelle nous concentrons nos ressources sur un nombre restreint d’évaluations détaillées. Nous pouvons ainsi assurer un suivi efficace dans le but d’apporter des améliorations au cursus.

Au niveau des enseignements
Pour ce qui concerne les évaluations d’enseignements qui vous sont soumises directement par les enseignant·e·s, elles se font sur leur initiative. L’EM contacte néanmoins systématiquement les enseignant·e·s mal évalué·e·s afin de leur proposer une rencontre de conseil pédagogique. Dans le cas de mauvaises évaluations répétées, des mesures peuvent être prises par les responsables de module ou de discipline, voire par la direction de l’EM.


Pour mieux comprendre

Il existe des EEE
• au niveau du cursus
• au niveau des modules
• au niveau des enseignements

Ces évaluations sont réalisées et pilotées par l’Unité de pédagogie médicale (UPMed) de l’EM.

Toutes les infos dans la fiche sur les EEE (à télécharger).


L’EM est consciente que le travail de suivi et d’amélioration des modules et des enseignements suite aux évaluations n’est pas suffisamment visible pour les étudiant·e·s ; notamment parce que les adaptations sont mises en place pour les volées suivantes.

Afin de centraliser les informations pertinentes, l’EM a créé une page web sur les EEE qui vous est destinée. Vous y retrouverez la fiche pédagogique, le fonctionnement des EEE, les résultats de l’évaluation de cursus, ainsi que les newsletters Feedback.


L’EM a travaillé en étroite collaboration avec l’AEML et les délégué·e·s de volée pour mettre en place un nouveau processus d’évaluation impliquant les délégué·e·s de volée, les responsables de module, ainsi que l’EM. Désormais, les délégué·e·s de volée rencontreront systématiquement les responsables de module pour leur donner un retour et identifier ensemble des pistes d’amélioration concrètes. Après ces rencontres, les délégué·e·s contacteront l’EM pour faire un bilan semestriel et discuter des suites à donner.

Nous vous invitons donc à faire remonter vos éventuelles remarques et suggestions sur l’enseignement auprès de vos délégué·e·s de volée.


En parallèle, l’EM a rencontré le responsable formation (RF) de l’AEML dans le but de mettre en place des actions de visibilisation des EEE et de leur utilité. À la suite de cette rencontre, plusieurs mesures ont été prises :

  • L’envoi d’un email à tous les étudiant·e·s à la fin du semestre d’automne 2022 par le RF de l’AEML pour expliquer l’utilité des évaluations de module. Il est prévu de réitérer cet envoi chaque année.
  • Les emails provenant de l’EM ne semblant pas être un canal optimal pour contacter les étudiant·e·s, les délégué·e·s ont relayé les liens des questionnaires d’EEE sur le groupe WhatsApp des volées.

Ces actions ont déjà pu montrer leur efficacité, avec une amélioration des taux de réponse aux évaluations de module. Nous vous en remercions !

Évaluation du cursus 2022 – constat n°1

Le manque d’informations sur la formation postgrade

Comme en 2021, plusieurs étudiant·e·s relèvent la difficulté de trouver des informations pertinentes sur la formation postgrade (assistanat, formations FMH, doctorat, postulations, possibilités de partir à l’étranger, etc.). Ce constat est corroboré par la question sur les outils disponibles pour s’orienter dans leur futur parcours professionnel : 35% disent ne pas (ou peu) les posséder.

© Arne9001 | Dreamstime.com

La réponse de l’EM
Pour mieux comprendre les raisons de ce constat ainsi que les attentes et les besoins des étudiant·e·s, un focus group avec les délégué·e·s des trois volées de Master a été organisé début décembre 2022. L’EM a ensuite rencontré l’École de formation postgraduée FBM – UNIL / CHUV qui a pour mission de structurer la formation postgrade des médecins tout en veillant à assurer une cohérence avec la formation prégraduée. Il en est ressorti différentes pistes d’amélioration, dont la réforme du Forum Carrières Médicales (FCM) pour la rentrée 2023-2024.

Réforme du Forum Carrières Médicales (FCM)

Le FCM est actuellement composé d’une séance plénière et d’ateliers adressés aux étudiant·e·s en MMed1. Ce format est appelé à évoluer de la façon suivante:

Séance plénière – le programme de cet après-midi en auditoire est revu en faveur d’une séance d’information générale sur les débouchés après le Master. Elle permettra de faire le tour de l’offre de formation postgrade et son fonctionnement.

Le nouveau programme intégrera des informations très pratiques telles que «comment postuler?», une présentation sur les doctorats MD et MD-PhD, ainsi qu’une discussion sur la conciliation vie professionnelle-vie privée.

La séance sera enregistrée et mise à disposition sur le site de l’EM, afin que tou·te·s les étudiant·e·s (en particulier celles et ceux en mobilité out) puissent y avoir accès.


Ateliers – toujours très appréciés, ces ateliers offrent l’opportunité de discuter et de poser directement des questions aux représentant·e·s des disciplines. Seul bémol à ce tableau, le format utilisé jusqu’ici ne permet d’explorer qu’un nombre limité de disciplines.

L’EM propose de transformer ces ateliers en réel « Forum » : chaque discipline disposera d’un stand animé par un·e intervenant·e, avec une présentation sous la forme d’un poster précisant toutes les informations pertinentes pour le processus de postulation. En parallèle, des présentations en auditoire des disciplines « majeures » (p.e. médecine interne, pédiatrie, chirurgie) seront organisées; davantage d’étudiant·e·s pourront ainsi accéder aux informations spécifiques de ces disciplines. Ces ressources seront par la suite disponibles sur le site de l’EM.


Par ailleurs :

  • L’École de formation postgraduée FBM-UNIL / CHUV va proposer activement aux étudiant·e·s en Master de participer à Medifuture qui a lieu chaque année début novembre à Berne.
  • La page internet de l’EM contenant les informations sur la formation postgrade a été renommée « Après le Master ». Elle subira de profondes améliorations dans les mois à venir, dans le sillage de la réforme du FCM.
  • Nous vous rappelons de ne pas hésiter à contacter les responsables de discipline pour avoir des réponses à vos questions sur la formation postgrade !

Évaluation du cursus 2021 – constat n°6

Outils pour s’orienter dans son futur parcours professionnel

La communication avec l’École de médecine semble bonne et la majorité des étudiant·e·s trouvent facilement les informations dont ils/elles ont besoin sur le site web de l’EM. Cependant, les informations sur la formation postgraduée (assistanat, formations FMH, doctorat, postulations, possibilités de partir à l’étranger, etc.) sont jugées plus difficiles à trouver. Ce constat est corroboré par la question sur les outils disponibles pour s’orienter dans leur futur parcours professionnel : plus de la moitié disent ne pas (ou peu) les posséder.

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La réponse de l’EM
Une page dédiée Choisir sa voie a été mise sur pied en automne 2021. Elle regroupe les sites internet présentant les différentes possibilités de formations après les études de médecine, comme le doctorat, les formations FMH, etc.

De plus, la page web Formation postgraduée médicale – CHUV vous donnera de nombreuses informations et des liens utiles pour planifier la suite de votre carrière, comme par exemple l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM), le guide pratique des carrières médicales, l’École de formation postgraduée médicale ou encore une FAQ.

Il est par ailleurs conseillé de mettre à profit les stages prégradués et les Travaux de Master pour signaler son intérêt pour telle ou telle discipline auprès des cadres et chefs de clinique et obtenir des conseils de carrière. N’attendez pas le dernier jour pour en parler !

Enfin, suivez les développements en cours de l’outil REFORMER, qui visera à vous accompagner dans votre carrière postgraduée.


Les autres constats de l’évaluation du cursus 2021

Évaluation du cursus 2021 – constat n°5

Évaluation des apprentissages (examens écrits et ECOS)

♦︎ Examens écrits. Globalement, les étudiant·e·s se sentent bien préparé·e·s pour répondre aux questions de type QCM, un peu moins pour les QRC et les QROC, et encore moins pour les TCS. En outre, ils/elles ont l’impression que ces derniers leur permettent peu de démontrer ce qu’ils/elles ont appris. En revanche, les QRC leur donnent le sentiment de pouvoir bien démontrer ce qu’ils/elles ont appris et ils/elles souhaiteraient en avoir davantage, avec en parallèle moins de questions sur des détails qui poussent à l’apprentissage par cœur.

Par ailleurs, ils/elles considèrent qu’il y a trop d’évaluations sommatives et pas assez d’évaluations formatives. Ils/elles apprécient la mise sur pied du Progress test, même s’ils/elles souhaiteraient recevoir des résultats plus détaillés pour pouvoir s’améliorer.

♦︎ Par rapport aux ECOS, les étudiant·e·s souhaiteraient pouvoir s’entraîner davantage (comme pour les RESCOS) et avoir des objectifs plus clairs. Ils/elles considèrent pouvoir bien démontrer ce qu’ils/elles ont appris avec cette modalité d’évaluation.

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Les réponses de l’EM

♦︎ Examens écrits

QRC
L’EM souhaite augmenter le nombre de QRC. Néanmoins, force est de constater que cette augmentation est conditionnée par la disponibilité actuellement limitée d’auteurs·trices de questions (qui sont également correcteurs·trices). Quant à la préparation des étudiant·e·s, un temps d’entrainement interactif aux QRC est prévu dans le répétitoire du module B3.1 organisé par la Pr Nicole Sekarski.

TCS
Le nombre de questions TCS a été transitoirement réduit pour permettre aux clinicien·ne·s de revoir la manière dont ces questions sont élaborées. L’objectif de cette réforme est de gagner en qualité en optimisant le processus d’élaboration des TCS et en durcissant le contrôle qualité. Contrairement aux autres types de questions, les TCS n’évaluent pas directement les connaissances, mais l’organisation de ces connaissances, ce qui ne fait pas forcément l’objet d’un apprentissage explicite. Elles permettent d’évaluer si les choix et les décisions prises en situation clinique – et incertaine – sont adéquats ou non. Dans le cadre de cette réforme des TCS, l’EM est disposée à prévoir un temps dédié à la préparation des étudiant·e·s à ce type de question particulière. Les modalités restent encore à définir.

Généralités
De façon générale, l’EM œuvre au quotidien pour sensibiliser les enseignant·e·s au fait d’éviter les questions portant sur des détails qui poussent à l’apprentissage par cœur. Il est néanmoins normal que les deux premières années de Bachelor se focalisent davantage sur l’acquisition et l’évaluation de connaissances au sens premier du terme. Dans la suite du cursus, la généralisation des QRC et l’usage des vignettes cliniques (qui apparaissent dès la BMed3) permettent de poursuivre cette ambition.

Progress test (PT)
Le PT est appelé à évoluer prochainement de façon significative avec un changement de la plateforme informatique. Cette transition offrira plus de souplesse : des « degrés de certitude » dans les réponses seront ajoutés (répondez-vous au hasard ou êtes-vous totalement sûr de vous ?) et des feedbacks plus détaillés pourront être générés. La plateforme donnera également la possibilité aux étudiant·e·s de réaliser le PT à leur convenance durant une fenêtre de temps assez large (une à plusieurs semaines). La version définitive devrait être pleinement opérationnelle à partir de l’année 2022-2023.

♦︎ ECOS

En ce qui concerne la préparation aux ECOS, une évaluation formative par les pairs a été mise en place en fin de BMed2. Ce « mini-RESCOS » de deux stations permet à un binôme de deux étudiant·e·s d’expérimenter le format ECOS en étant observé par un·e étudiant·e de MMed2. Cet exercice permet de mettre en pratique les acquis dans les domaines de l’anamnèse et de l’examen physique et de recevoir un feedback. La mise en place d’un RESCOS représente une importante charge de travail, tant pour les étudiant·e·s qui les organisent (BMed3 et MMed2) que pour l’EM. À l’heure actuelle, des RESCOS sont organisés en BMed2, BMed3, MMed2 et en fin de MMed3 (avant l’ECOS fédéral) ; il n’est pas prévu d’en organiser davantage.

Des dispositifs d’évaluations formatives se développent également dans les activités d’immersion clinique (cours-blocs et stages) notamment grâce au portfolio PULS. Bien que le format des évaluations formatives ne soit pas exactement superposable à un RESCOS/ECOS, ce type d’évaluations permet aux étudiant·e·s d’être observé·e·s par un·e enseignant·e et de recevoir un feedback sur les compétences cliniques.

Finalement, un dispositif d’évaluation formative en MMed3 est en cours de test.

Les objectifs d’apprentissage des ECOS sont, pour rappel, listés dans les cahiers des modules « .8 ».


Les autres constats de l’évaluation du cursus 2021