Les stratégies d’ouverture de la participation

Objectifs envisagés

À partir d’exemples issus d’expériences internationales, comprendre quels sont les ressorts permettant d’ouvrir la participation à l’ensemble des publics ou à des groupes précaires ou minorisés.

L’Unité durabilité et participation porte et pilote les stratégies de la Ville de Lausanne en matière de durabilité et de participation. Elle agit comme un pôle de compétences et ressources transversal auprès des services et de la population. Elle développe et accompagne divers projets et actions de mobilisation et de sensibilisation en faveur de la transition écologique et sociale. 

La participation est en plein essor. Plusieurs collectivités publiques sont désormais dotées d’équipes dédiées à l’organisation de démarches participatives sur des sujets variés et à diverses échelles. C’est le cas par exemple à Lausanne, Genève, Zürich ou Lucerne pour ne citer que quelques grandes villes suisses qui ont, par ailleurs, développé des plateformes de participation en ligne avec le logiciel 100% open source Decidim (comme « Lausanne Participe » : participer.lausanne.ch).

L’un des grands défis de la participation est celui d’atteindre les publics concernés, alors que bien souvent certains d’entre eux restent éloignés de ces processus. Les outils numériques sont réputés favoriser l’ouverture à différents publics mais l’enthousiasme de la fin des années 2000 laisse aujourd’hui place à des interrogations. En effet, les technologies numériques réintroduisent des inégalités notamment sur les compétences d’usage ou même d’équipement et cela s’accompagne d’un double mouvement, ouvrant des potentiels et, en même temps, produisant des exclusions

Plus fondamentalement, les publics de la participation ont tendance à se ressembler. Les projets participatifs peinent à recruter au-delà des couches supérieures de la société. Ainsi, les projets qui souhaitent atteindre ces publics et toucher notamment les publics jeunes, précaires ou minoritaires se heurtent à ce défi de mobilisation. Ces publics éloignés sont divers et les raisons de cet éloignement sont toutes autant différentes que les publics. Toutefois, ce travail de recherche fera le pari qu’en croisant les expériences de démarches participatives, dans leur diversité, il est possible d’identifier des solutions transposables, en partie au moins, pour mobiliser ces publics éloignés et les faire participer aux projets et politiques publiques locales.

Ce souci démocratique d’ouverture de la participation à l’ensemble des publics concernés par les démarches est très largement partagé par les promoteur·trices et animateur·rices de la participation à travers le monde. Pour autant, des initiatives voient le jour et obtiennent des succès dont il serait utile d’analyser les ressorts. L’espace urbain concentre également une série d’initiatives participatives innovantes mobilisant des publics dans la rueen partie sous l’effet de la dynamique dite de new urbanism.

Ainsi, afin d’aider l’Unité durabilité et participation dans son action d’accompagnement des services de la Ville de Lausanne pour renforcer la participation, cette étude identifiera des bons exemples à l’échelle suisse et internationale et en tirera des conclusions sur les conditions-cadre pour favoriser l’ouverture de la participation. Elle documentera les publics touchés et les moyens mis en œuvre et sera également attentive aux modalités d’appui sur les technologies numériques.

Questions de départ : 

–          Quels sont les bons exemples issus d’initiatives en Suisse et/ou en dehors qui réussissent à ouvrir la participation à des publics jeunes, précaires ou minorisés ? 

–          Dans quelle mesure le recours aux technologies numériques participe à réaliser l’ouverture de la participation dans ces projets emblématiques ?

–          Quels enseignements tirer de ces expériences ? Quid des bonnes pratiques ?

Date de début

À convenir


Date de fin

À convenir


Partenaire

Unité durabilité et participation de la Ville de Lausanne


Profil étudiant