Un Marivaux au goût moderne

Dans La Seconde Surprise de l’amour, pièce de Marivaux en trois actes et en prose représentée pour la première fois en 1727, deux personnages trop orgueilleux peinent à s’avouer clairement leurs sentiments amoureux. Valentin Rossier travaille ici avec précision la question des limites, celles des discours et celles de la scène. La comédie de Marivaux parle d’amour, et des difficultés que l’amour peut rencontrer sur son chemin. D’un côté, il y a la Marquise, belle et jeune veuve qui pleure son mari trop vite perdu, de l’autre il y a le Chevalier

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Un Charlie Chaplin d’aujourd’hui

Hallo, première pièce solo de l’artiste suisse Martin Zimmermann, est un dialogue muet, où le corps est le seul moyen d’expression – une vitrine où il se met en scène. Martin Zimmermann, habitué de la scène suisse, crée pour la première fois une pièce en solo. Si en Suisse et à l’étranger le duo Zimmermann & de Perrot est une institution dans le monde du théâtre contemporain, l’artiste seul est en passe de le devenir lui aussi. Hallo – à la fois « il y a quelqu’un ? » et « Salut » – est un spectacle dans lequel l’artiste et son corps

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Une commedia dell’arte contemporaine et déchaînée

Un mélange de personnages, d’histoires, de quiproquos, mais aussi d’époques. La comédie Les jumeaux vénitiens de Goldoni se transforme en une représentation pétillante, de registre contemporain, dans les mains de Mathias Simons. Sur scène une toile peinte, positionnée à environ un mètre de hauteur, coupe le plateau. C’est un tableau de style Canaletto représentant une ville. Derrière lui, des

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Le drame de l’excessivité

Les Palmiers sauvages de Séverine Chavrier est une expérience d’expressivité théâtrale qui mélange à la fois la performance, le texte, la musique et la vidéo. Séverine Chavrier, à partir d’un roman de l’américain William Faulkner, met en scène un drame où les extrêmes et le too much sont les vrais protagonistes. Dès les premières scènes on s’aperçoit que Les Palmiers sauvages n’est pas une adaptation classique et fidèle du texte de Faulkner. Bien sûr, il y a Harry et Charlotte : lui, trente-trois ans, un travail comme interne dans un hôpital et aucune idée de ce qu’est l’Amour. Elle, jeune femme, mère et épouse, qui a peut-être connu trop tôt l’amour et le sexe. Ils se rencontrent, ils s’aiment, d’un amour fou, sauvage. Ils quittent tout et tous. Ils partent vers d’autres lieux, des lieux où personne

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Vérité douteuse. Masque d’apparence. Rien n’échappe au destin.

Nobody dies in Dreamland est une tragédie shakespearienne contemporaine sur fond de néons froids, de musique techno et de personnages compliqués et comiques à la fois. Il y a deux histoires d’amour et deux drames. Une sorte de double Roméo et Juliette du XXIe siècle. D’un côté Luca et Myriam, pauvres, en quête constante de travail et d’argent. De l’autre, Raphaël et sa femme, un couple heureux, du moins en apparence, et aisé. Deux couples aux antipodes l’un de l’autre réunis par un destin cruel qui fait tout pour les séparer.

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Quand la commedia dell’arte et la science se rencontrent

Galilée, le mécano est une comédie fascinante, un monologue vif. Deux heures de spectacle qui passent en une seconde. Marco Paolini nous raconte, à sa manière, l’histoire de Galileo Galilei, le fameux scientifique italien du XVIIe siècle, mais il évoque aussi l’histoire du théâtre, de son théâtre, en Italie. Dans les mains de cet incroyable acteur-auteur-metteur en scène, la vie de Galilée devient l’objet d’une représentation drôle et satirique.

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Quand l’être humain se retrouve derrière les barreaux

Une fois que les spectateurs ont pris place dans l’énorme cube métallique à moitié suspendu dans l’air, une sorte de cage flottante, qu’est la Salle René Gonzalez du Théâtre de Vidy, les lumières s’éteignent. Une musique d’un rythme tonnant casse le vide que l’obscurité a créé. Onze femmes dans la pénombre. Elles sont agenouillées, elles nettoient le sol. Leurs voix créent un mélange absurde, presque animal, de sons et de paroles. Sont-elles des femmes ? Sont-elles des animaux ? Ou sont-elles tout simplement des êtres humains reclus ? Les lumières s’allument en dévoilant la scénographie. L’image qui en dérive, et qui va être présente tout au long du spectacle, est celle du musical de Rob Marshall Chicago, et plus précisément la scène de Cell Block Tango. Ici aussi, nous retrouvons des femmes enfermées. Ici aussi, leurs habits ne sont pas ceux qui seraient conformes au lieu, la prison. Ici aussi, ces femmes se racontent, elles parlent de leurs crimes.

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