Sous session 4.A. Réfléchir aux enjeux sociaux et environnementaux de la mobilité dans les espaces « périphériques (réseau MoTau)
La sous session thématique portera un intérêt à la production de nouveaux savoirs, relativement peu étudiés, notamment, sur la mobilité des territoires peu denses, ruraux ou périphériques et sur les pratiques de mobilité des groupes sociaux singuliers tels que les jeunes, les migrants ou les personnes âgées. La littérature scientifique met en avant l’importance des enjeux sociaux et environnementaux de la mobilité dans les espaces peu denses, ruraux et périphériques. C’est en ces lieux que sont parcourus, en France, l’essentiel des distances, notamment par le recours à l’automobile (Orfeuil & Flonneau, 2016). Les enjeux énergétiques et environnementaux y sont donc particulièrement saillants. Les enjeux sociaux aussi, tant les ménages périurbains s’avèrent vulnérables à l’augmentation du prix des carburants. Dans ce contexte, et alors que les rapports récents alertent sur le coût social des transitions environnementales et énergétiques, comment les acteurs de la mobilité perçoivent-ils leur rôle futur et pensent l’avenir des politiques publiques de mobilités ? Le droit au transport pourrait-il se muer en droit à la mobilité ? Comment financer des services de mobilités dans des lieux où les transports collectifs représentent des outils peu adaptés aux pratiques de mobilités ? Quelles solidarités nouvelles peuvent s’inventer dans les espaces de fortes densités et les espaces de faible densité ? Comment ces enjeux se présentent-ils dans les pays des Sud où le taux de motorisation demeure relativement faible ? Quelles sont les pratiques de mobilités dans ces territoires et quelles sont les réponses institutionnelles et communautaires ?
Sous session 4.B. Incorporer les nouvelles pratiques professionnelles, expertises et savoirs des acteurs de la mobilité (réseau MoTau)
Le passage progressif du terme de transport à celui de mobilité implique-t-il un changement dans les façons de faire du point de vue des opérateurs de transports et des collectivités ? Comment évoluent les pratiques professionnelles, l’expertise, les savoirs et les compétences des acteurs de ce champ professionnel ? Comment circulent les façons de faire ? À l’heure où il se dit que les processus traditionnels de planification des infrastructures de transports sont anachroniques (Offner, 2020), il nous semble intéressant d’interroger ces processus traditionnels à la lumière des évolutions de la mobilité. Par exemple, dans le cadre d’un retour de la bicyclette, des modes actifs et Engins Personnels de Déplacements, les compétences relatives à l’aménagements des voies évoluent-t-elles pour faire une place plus importante à ces modes de déplacements ? Ces politiques, traditionnellement disjointes des politiques de transports collectifs, sont-elles désormais intégrées à des politiques globales d’offre de transports ? Comment les territoires et les opérateurs font face à cette nécessité de produire des voies favorables aux déplacements des cyclistes et piétons ? Comment les villes des Sud, notamment, celles engagées dans les processus de décentralisation, intègrent-elles ces questions dans leurs politiques locales ?
Ces discussions seront clôturées par une table ronde organisée par le réseau MoTAU, à finalité pédagogique, afin d’étudier les modalités d’intégration des nouvelles mobilités dans les cursus de formation aux différents métiers de la ville.