A la lumière de deux inventaires de biens, établis à quarante ans d’intervalle, cet article se propose d’étudier les tentures murales posées dans les salles de réception du château de Prangins au XVIIIe siècle et de voir comment le choix de celles-ci éclaire les stratégies de représentation des propriétaires. En effet, tout comme un mobilier raffiné, des portraits de famille ou des objets de valeur tels que lustres et miroirs, les étoffes dont on revêt les murs sont des signes de distinction.
Décor intérieur
Gilles PROD’HOM, « Le décor du salon de la maison du Pommier 7 à Neuchâtel: une oeuvre totale de l’ébéniste vaudois Pierre Abraham Guignard »
Situe?e au pied du cha?teau de Neuchâtel, la maison de la rue du Pommier 7 a conserve? une partie de son ame?nagement inte?rieur du XVIIIe sie?cle, en particulier le de?cor du salon, un ensemble de boiseries et de mobilier Louis XVI remarquablement conserve?. Le fonds du peintre Maximilien de Meuron, de?pose? aux Archives d’Etat de Neuchâtel, contient plusieurs pie?ces relatives aux travaux effectue?s par son pe?re Pierre-Henri, proprie?taire de la mai- son de?s 1775. Ces documents permettent de mieux e?clairer la créations du de?cor du salon, ainsi que d’esquisser la carrie?re de son auteur prèsume?, le menuisier, e?be?niste et de?corateur vaudois Pierre-Abraham Guignard.
Monique FONTANNAZ & Fabienne HOFFMANN, « Du « capitaine tue tout » au vol d’hirondelles. Changement de décor à la Grand-Rue 9 à Moudon »
Par son architecture et son aménagement intérieur d’origine, la maison Grand-Rue 9-11 s’inscrit dans la bonne moyenne des demeures bourgeoises construites au milieu du XVIIIe siècle à Moudon. Les découvertes faites dans le cadre de la préparation du volume VIII des Monuments d’art et d’histoire du canton de Vaud et la récente restauration du décor de 1909 lui confèrent un intérêt nouveau. Elles offrent en effet une bonne illustration de l’évolution des goûts en matière de décor intérieur bourgeois entre 1749 et 1909.