«Si je ne suis pas heureuse qui est-ce qui le sera?». Extraits du journal d’Albertine de Saussure

À l’âge de 10 ans seulement, la jeune Genevoise Albertine (1766-1841), fille d’Horace Bénédict et d’Albertine Amélie de Saussure, ouvre un journal. Durant 7 ans, la future pédagogue y consigne son quotidien fait de leçons, de rencontres, d’activités de sociabilité et de voyages. Elle confie ses sentiments sur les étapes cruciales de sa jeunesse, marquées par le poids d’une condition féminine qui limite de fait ses choix et ses possibilités. Par son ambitieuse formation, à la fois sociale et intellectuelle, Albertine cherche à répondre aux attentes élevées de cette famille de la haute bourgeoisie qui cultive le goût du savoir et de la découverte tout en développant les qualités féminines propres à lui assurer un avenir heureux.

Dirigée par Sylvie Moret Petrini et Elena Link (Section d’histoire), l’édition partielle et annotée de ce journal livre un portrait saisissant d’une époque, d’une ville, d’un milieu et d’autant d’acteurs et actrices du passé qui reprennent vie au fil des pages.

Albertine de Saussure, Si je ne suis pas heureuse qui est-ce qui le sera?. Extraits du journal d’Albertine de Saussure, 1776-1782, édité par Sylvie Moret Petrini et Elena Link, Lausanne, Éditions d’en bas, 2025.