« Masters » and « Natives »: Digging the Others’ Past

L’archéologie a-t-elle préparé les nationalismes des sociétés post-coloniales?

L’ouvrage se penche sur la dynamique relationnelle entre « maîtres » et « indigènes » dans la construction de discours savants sur le passé, dans les champs de l’archéologie, de l’histoire et de l’histoire des religions.

Reconsidérant le rôle d’acteurs subalternes dans la production de savoir en contexte colonial, le volume explore les relations complexes entre représentants des pouvoirs impériaux et acteurs locaux, en analysant comment ces acteurs (et les cultures dont ils sont solidaires) se sont façonnés mutuellement. Par la circulation d’idées, de techniques et d’êtres humains, se sont élaborées de nouvelles perspectives sur le passé tout comme des mémoires collectives souvent réinvesties localement.

Fruit d’une collaboration entre spécialistes de différentes disciplines et aires culturelles (notamment Proche-Orient, Asie centrale, Asie du Sud, Asie de l’Est), cet ouvrage dirigé par Svetlana Gorshenina, Philippe Bornet (Section de langues et civilisations slaves et de l’Asie du Sud), Michel Fuchs (Institut d’archéologie et des sciences de l’Antiquité) et Claude Rapin, met en lumière des mécanismes souvent restés dans l’ombre des études post-coloniales récentes.

Svetlana Gorshenina, Philippe Bornet, Michel Fuchs, Claude Rapin (eds.), « Masters » and « Natives »: Digging the Others’ Past, Berlin, De Gruyter, 2019.

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