La notion d’Art Brut bénéficie aujourd’hui d’un statut différent de celui qui était le sien en 1945, quand Jean Dubuffet (1901-1985) inventa l’expression, ou même en 1976, lorsque le musée lausannois fut inauguré, après que l’artiste français eut donné sa collection d’œuvres d’Art Brut à la Ville de Lausanne.
Objet frontière de réflexion par excellence, l’Art Brut a la capacité de réunir sur le plan de l’organisation sociale des savoirs, autant le sociologue des institutions, l’historien de l’art ou de la psychiatrie, l’analyste de discours que le psychologue. Ce volume dirigé par Vincent Capt, Sarah Lombardi et Jérôme Meizoz (Section de français) se propose d’interroger la notion d’art brut, dans ses pratiques et son devenir patrimonial par le prisme de différents regards – artistiques, historiques, sociologiques, anthropologiques, philosophiques, etc.
Richement illustré, cet ouvrage réunit les contributions au colloque de relève de la Formation doctorale interdisciplinaire (FDi), organisé en 2016 à l’UNIL, en partenariat avec la Section de français et la Collection de l’Art Brut, qui fêtait cette année-là ses 40 ans.
Vincent Capt, Sarah Lombardi, Jérôme Meizoz (dir.), L’Art brut. Actualité et enjeux critiques, Lausanne, Antipodes, 2017.
