Regards croisés des sciences et des arts sur le vivant
Lieu : Amphimax 415 – Unil
Date : Vendredi 31 octobre
Horaire : 09h – 12h15
Participation gratuite
Cette première matinée scientifique nous place spontanément au carrefour de la recherche et de la création.
Elle débutera par une conférence de Grégory Quenet, historien de l’environnement, suivie par Anne Simon, philosophe et zoopoéticienne. Ces deux spécialistes seront ensuite rejoint par Judith Zagury, metteuse en scène, pour une table ronde modérée par Nicolas Schaffter, médiateur scientifique (UNIL)
Grégory Quenet explorera dans cette communication comment l’histoire et les humanités environnementales peuvent s’ouvrir à des formes de récit qui associent pratiques artistiques et savoirs scientifiques. Nous envisagerons comment l’attention au vivant peut devenir le lieu d’une communication renouvelée entre chercheurs et créateurs, et où se tissent des récits communs capables de faire émerger de nouvelles formes de communauté de destin.
Anne Simon explicitera dans son intervention ce qu’est la zoopoétique et en quoi la littérature, loin de nous couper du monde, est une arche peuplée, accueillante et vitale.
La table ronde permettra de se questionner sur la manière dont l’histoire environnementale et les arts nous offrent aujourd’hui la possibilité d’aiguiser nos regards et nos savoirs sur le vivant qui nous entoure. Que nous transmettent ces disciplines ? Comment nous accompagnent-elles dans le changement de nos imaginaires ? Comment raconter et cohabiter autrement ?
Découvrez les descriptifs complets des conférences ci-dessous.
08h30 – 09h00
Accueil : accréditation, café, thé et croissants
09h00 – 09h15
Introduction à la journée
Colin Pahlisch, Coordinateur de l’Observatoire des récits et imaginaires de l’Anthropocène (ORIA),
Centre de compétences en durabilité (CCD, UNIL)
Nelly Niwa, directrice du Centre de compétences en durabilité
Valérie Cossy, Vice-doyenne durabilité, faculté des Lettres
09h15 – 10h00
Du mythe du progrès aux récits partagés : histoire environnementale, création artistique et préservation du vivant
Prof. Grégory Quenet, Histoire environnementale (Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, France)
Dans la perspective de l’histoire environnementale, le vivant n’apparaît pas seulement comme un objet d’étude, mais comme une trame narrative permettant de repenser nos rapports au temps et à l’espace. Raconter « d’autres histoires » du vivant, c’est d’abord en finir avec le mythe linéaire du progrès, pour explorer des formes d’alliances où les humains et les non-humains coexistent, suivant des temporalités et des spatialités partagées. L’écologie, en ce sens, n’a jamais pleinement constitué un véritable projet historique, préférant se déployer dans l’espace – celui d’un monde menacé, d’un paradis perdu à préserver – plutôt que dans l’ouverture d’un futur politique. Nous explorerons dans cette communication comment l’histoire et les humanités environnementales peuvent s’ouvrir à des formes de récit qui associent pratiques artistiques et savoirs scientifiques. Nous envisagerons comment l’attention au vivant peut devenir le lieu d’une communication renouvelée entre chercheurs et créateurs, et où se tissent des récits communs capables de faire émerger de nouvelles formes de communauté de destin.
10h00 – 10h45
Littérature et animalité : les apports de la zoopoétique
Prof. Anne Simon, Littérature (CNRS, France)
Quoi de plus spécifiquement humain – de plus caractéristique de notre espèce – que la littérature ? Mythes, poèmes et romans portent nos pratiques de la langue à son plus haut degré de complexité : rythmes savants, métaphores irréalistes, textes se répondant en écho semblent opposer la littérature à l’animalité.
Il convient de revenir sur cette évidence. Se fondant sur l’expressivité des bêtes, sur notre animalité incontournable, sur notre alphabet mugissant et serpentant, sur les autoportraits d’écrivains en hibou, fourmi ou mouche, l’intervention explicitera ce qu’est la « zoopoétique ». La littérature, loin de nous couper du monde, est une arche peuplée, accueillante et vitale.
10h45 – 11h15
Pause café
11h15 – 12h15
Table ronde Territoires animaux : quand la scène négocie avec le vivant- Prof. Grégory Quenet (UVSQ, France)
- Prof. Anne Simon (École Normale Supérieure PLS, France)
- Judith Zagury (Compagnie Shanju)
L’histoire environnementale, la zoopoétique et les arts vivants nous offrent aujourd’hui la possibilité de renouveler nos récits, d’aiguiser nos regards et nos savoirs sur le vivant qui nous entoure. Que nous transmettent ces disciplines ? Comment nous accompagnent-elles dans le changement de nos imaginaires ? Comment raconter autrement pour cohabiter autrement ?
Participation gratuite mais places limitées : inscription (fortement) conseillée !