Soirée « Poésie et cinéma : autour de Terrence Malick », Festival Printemps de la poésie, 23 mars 2017

À l’occasion de la journée mondiale de la poésie proclamée par l’Unesco en 1999 et après le succès de la première édition en 2016, le festival Printemps de la poésie a lieu cette année du 13 au 25 mars. Dans ce cadre, la Cinémathèque suisse et l’Université de Lausanne consacrent une journée à la poésie au cinéma avec la projection de deux films de Terrence Malick : The New World, présenté par le prof. Alain Boillat, et The Tree of Life. Entre les deux séances, une table ronde aura lieu, suivie d’un apéritif.

À partir de The Thin Red Line (1998), le cinéaste américain donne une ampleur croissante à des séquences de célébration poétique du lien premier au monde, notamment dans The New World, où il place une saisissante prière de Pocahontas à la « Terre-Mère ». Ces productions hollywoodiennes recèlent-elles une dimension « expérimentale » ? La musique, le montage par association et les voix (souvent over) n’en font-ils pas des films lyriques ? Malick est-il le seul à les pratiquer ? Pourquoi la critique reste si partagée sur cette œuvre ?

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Référence : Soirée « Poésie et cinéma : autour de Terrence Malick », Festival Printemps de la poésie, UNIL, Cinémathèque suisse, Lausanne, 23 mars 2017.

Voir aussi la page de la Cinémathèque suisse et la page du festival Printemps de la Poésie.

Colloque « Des livres aux scénarios. Approches interdisciplinaires des archives du cinéma français (1930-1960) », 10-11 octobre 2016

Image : Jean Aurenche et Pierre Bost. Lien : colloque « Des livres aux scénarios. Approches interdisciplinaires des archives du cinéma français (1930-1960) ».

Le scénario, envisagé dans ses états et variantes comme un « genre » spécifique, se dérobe souvent, en raison de son statut transitoire et de sa subordination au film, à une analyse documentée.

Le projet « Discours du scénario » soutenu par le Fonds national de la recherche scientifique et dirigé par les professeurs Alain Boillat et Gilles Philippe de l’UNIL vise précisément, à partir d’une exploitation du fonds Claude Autant-Lara de la Cinémathèque suisse, à développer une réflexion inédite sur l’adaptation de textes littéraires en pensant le scénario dans sa dimension génétique, historique et linguistique.

Organisé dans le cadre de ce projet, le colloque international « Des livres aux scénarios » qui se tient à la Faculté des lettres de l’UNIL les 10 et 11 octobre entend ouvrir cette réflexion aux pratiques scénaristiques dans le cinéma parlant français d’avant 1960.

A l’occasion de ce colloque, Journal d’un curé de campagne de Robert Bresson est projeté le lundi 10 octobre à 21h, au Cinématographe. Long métrage fréquemment loué par la critique dans le contexte des réflexions des années 1950 sur l’adaptation d’œuvres littéraires, notamment en raison de sa fidélité étonnante au texte-source de l’écrivain Georges Bernanos. La projection du film est précédée d’un apéritif dînatoire et d’une conférence (à 19h30 au Salon bleu) de Gilles Philippe et Vincent Verselle consacrée au scénario adapté du roman de Bernanos par le célèbre duo Jean Aurenche et Pierre Bost, scénario finalement refusé par l’écrivain et resté à l’état de projet « littéraire ».

Intervenants : Antoine de Baecque ; Alain Boillat ; Mireille Brangé ; Delphine Chedaleux ; Nadja Cohen ; Laure Cordonier ; Charles-Antoine Courcoux ; Adrien Gaillard ; Jean-Louis Jeannelle ; Myriam Juan ; Sarah Leahy ; Laurent Le Forestier ; Pierre Mathieu ; Gilles Philippe ; Vincent Verselle.

Le colloque aura lieu le lundi 10 et le mardi 11 octobre.

Modification du programme : en raison de l’annulation de la communication d’Antoine de Baecque, la communication d’Alain Boillat aura lieu à 14h30 et la table ronde à 16h.

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Extrait du bulletin de la Cinémathèque suisse : Télécharger.

Référence : Colloque « Des livres aux scénarios. Approches interdisciplinaires des archives du cinéma français (1930-1960) », sous la direction d’Alain Boillat et de Gilles Philippe, UNIL, Cinémathèque suisse, Lausanne, 10-11 octobre 2016.

Colloque « Des ciné-clubs aux cinémathèques : l’institution du patrimoine cinématographique »

Affiche du bal d’inauguration de la Cinémathèque suisse, Lausanne, 1950. © Pierre Monnerat/Cinémathèque suisse.

Les 7 et 8 avril se déroulera dans la salle du Cinématographe le colloque « Des ciné-clubs aux cinémathèques : l’institution du patrimoine cinématographique », organisé par la Section d’histoire et esthétique du cinéma et la Cinémathèque suisse, dans le cadre du projet de recherche sous la direction de François Albera et soutenu par le Fonds national suisse de la recherche scientifique intitulé « Cinémathèque suisse : une histoire institutionnelle ».

La création des cinémathèques procède en effet en grande part du mouvement des ciné-clubs auxquels elles fournirent en retour films, informations ou documentation, contribuant à forger une histoire du cinéma et, au-delà, une culture visuelle auprès d’un large public. Les films présentés le jeudi 7 avril à 18h30, témoignent de l’importance des collections rassemblées à la Cinémathèque suisse et des efforts déployés pour faire découvrir des oeuvres toujours singulières.

Intervenants : Francois Albera ; Alessia Bottani ; Christophe Dupin ; Marie Frappat ; Christophe Gauthier ; Pierre-Emmanuel Jaques ; Adilson Mendes ; André Stufkens ; Thomas Tode ; Valérie Vignaux.
Avec la participation de Freddy Buache et de Frédéric Maire.

Le colloque aura lieu le jeudi 7 (9h30 – 17h30 ; projection à 18h30) et le vendredi 8 avril de 9h30 à 16h00.

Programme : Télécharger.

Extrait du bulletin de la Cinémathèque suisse : Télécharger.

Illustration : Affiche du bal d’inauguration de la Cinémathèque suisse, Lausanne, 1950. (© Pierre Monnerat/Cinémathèque suisse.)

Référence : Colloque « Des ciné-clubs aux cinémathèques : l’institution du patrimoine cinématographique », sous la direction de François Albera, Cinémathèque suisse, Lausanne, 7-8 avril 2016.

Soirée d’inauguration de la Collaboration UNIL + Cinémathèque suisse

Soirée d’inauguration de la Collaboration UNIL + Cinémathèque suisse
Depuis 2010, l’accord de partenariat entre l’UNIL et la Cinémathèque suisse a permis de développer les activités menées conjointement par les deux institutions, intensifiant une collaboration déjà ancienne entre chercheurs et archivistes. Le 24 mars 2015, la soirée de présentation publique de ces projets communs au Capitole a été l’occasion d’inaugurer officiellement la Collaboration UNIL + Cinémathèque suisse, en présence d’Anne-Catherine Lyon, Conseillère d’État du Canton de Vaud, de Dominique Arlettaz, Recteur de l’UNIL, et de Jean-Yves Pidoux, Conseiller municipal de la Ville de Lausanne. Cette présentation s’est achevée sur un vin d’honneur offert par la Ville et un buffet offert par l’UNIL et le Canton de Vaud, suivis de la projection de La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara, 1956), dans la version restaurée par Gaumont.

La soirée s’est ouverte sur un mot de Frédéric Maire, directeur de la Cinémathèque suisse, et de Maria Tortajada, Prof. à la Section d’histoire et esthétique du cinéma, qui ont souligné la richesse des recherches entreprises grâce à la mise à disposition des archives de la Cinémathèque et au développement des échanges entre historiens et archivistes, avant de céder la parole aux personnalités invitées à inaugurer la Collaboration.

Puis, les chercheurs de la Section d’histoire et esthétique du cinéma ont exposé quatre projets élaborés dans le contexte de la Collaboration qui ont obtenu le soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique, ainsi qu’un cinquième projet financé par l’UNIL. La première recherche, sous la direction du Prof. François Albera, concerne l’histoire de la Cinémathèque elle-même, institution centrale dans le paysage culturel suisse, mais dont les origines et l’évolution restent à retracer comme le rôle qui a été le sien dans l’émergence du « nouveau cinéma suisse ». Dirigé par le Prof. Alain Boillat, le Prof. Gilles Philippe et Vincent Verselle, le deuxième projet adopte une perspective plus littéraire, en exploitant quant à lui le fonds Autant-Lara afin d’étudier l’écriture scénaristique des « adaptateurs » Aurenche et Bost. Alliant esthétique et histoire, la troisième recherche, sous la responsabilité de la Prof. Maria Tortajada, est consacrée à l’œuvre de Nag et Gisèle Ansorge, dont les films d’animation au sable sont connus, mais qui comporte aussi un corpus issu d’ateliers menés à l’hôpital psychiatrique de Cery. Le quatrième projet, dirigé par le Prof. Benoît Turquety, vise à articuler le développement des fameux appareils suisses de la marque Bolex avec l’histoire des pratiques de cinéma amateur qui leur sont associées. Enfin, une cinquième recherche, menée par le Premier assistant Stéphane Tralongo, questionne les points de convergence entre cinéma et automatisme à l’époque où la robotisation commençait à toucher tant les appareils domestiques que les machines industrielles.

Enfin, en deuxième partie de soirée, Frédéric Maire et Alain Boillat sont venus rappeler aux spectateurs les enjeux et les objectifs de la Collaboration avant la projection de La Traversée de Paris (Claude Autant-Lara, 1956). Choisi en raison de sa récente restauration par Gaumont, ce film a aussi été programmé pour évoquer la place des archives d’Autant-Lara dans les investigations actuellement menées par les chercheurs de la Collaboration. Laure Cordonier, doctorante FNS du projet « Discours du scénario : étude historique et génétique des adaptations cinématographiques de Stendhal », a introduit le film en revenant sur sa genèse, documents à l’appui.

Vidéos : © Richard Szotyori/Cinémathèque suisse.

Voir aussi le site de la Cinémathèque suisse.

Journée d’étude « Histoire des techniques cinématographiques : où en sommes-nous ? » (Cinémathèque française)

Cette année, le cycle de conférences du Conservatoire des techniques cinématographiques de la Cinémathèque française a débuté par une journée d’étude intitulée « Histoire des techniques cinématographiques : où en sommes-nous ? ». Pendant cette journée d’étude, André Gaudreault (Université de Montréal) a présenté au public du Conservatoire le projet TECHNÈS, dont font partie l’Université de Lausanne et la Cinémathèque suisse. Deux chercheurs de l’UNIL, Benoît Turquety et Stéphane Tralongo, ont en outre exposé les travaux qu’ils réalisent actuellement sur l’histoire des techniques dans le cadre de la collaboration avec la Cinémathèque suisse.

Journée d'étude « Histoire des techniques cinématographiques : où en sommes-nous ? » (Cinémathèque française).

Alors que le passage au numérique a favorisé une reconsidération de la dimension technique du cinéma, la Cinémathèque française a jugé qu’il était temps de dresser un état des lieux, mais aussi de mettre en lumière les travaux en cours sur l’histoire des techniques et les perspectives de recherche pour les années à venir. Il était important de revenir d’abord sur l’histoire des collections d’appareils – celles de la Cinémathèque française, présentée par Laurent Mannoni, puis celles du Musée des arts et métiers, du Musée Gaumont, de la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé et de la Bibliothèque nationale de France –, tout en rendant compte des activités menées en faveur de leur enrichissement et de leur valorisation. La mise en ligne du catalogue des collections d’appareils de la Cinémathèque française sera l’une des prochaines actions marquantes pour le développement de la recherche sur les machines, leur conception et leurs usages.

L’autre volet de cette journée d’étude était plus particulièrement consacré à l’enseignement et à la recherche universitaires en matière d’histoire des techniques du cinéma. Dans le cadre du partenariat international TECHNÈS, regroupant des institutions suisses, françaises et québécoises autour de la question des techniques cinématographiques, André Gaudreault a annoncé le projet ambitieux d’une Encyclopédie raisonnée des techniques du cinéma accessible via Internet. Aux côtés de spécialistes de la question (Maurice Gianati, Jean-Baptiste Hennion, Kira Kitsopanidou, Sébastien Layerle et Priska Morrissey), des chercheurs de la Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’UNIL, Benoît Turquety et Stéphane Tralongo, ont partagé les résultats de leur réflexion sur les appareils dans des communications intitulées « Pourquoi faire l’histoire des techniques en cinéma ? » et « La production Bolex. La “précision suisse” à l’épreuve de l’automaticité ».

Programme : télécharger.

Illustration : Popular Science, avril 1933 (© Collection privée).

Référence : journée d’étude « Histoire des techniques cinématographiques : où en sommes-nous ? », sous la direction de Laurent Mannoni, Cinémathèque française, Paris, 17 octobre 2014, 10h-18h.

Voir aussi la page de la Cinémathèque française.