Exposition « La machine Bolex. Les horizons amateurs du cinéma », 27 juin-27 octobre 2017

La Cinémathèque des Pays de Savoie et de l’Ain accueille une exposition inédite autour des célèbres appareils de cinéma Bolex, fabriqués dans la région de Sainte-Croix, berceau de la mécanique de précision suisse.

L’exposition présente l’histoire de ces machines, destinées en priorité à des « amateurs », sous l’angle à la fois de leur conception et de leur utilisation. En reliant les machines à des pratiques mais aussi à des idéaux, elle invite à réfléchir aux horizons multiples vers lesquels se sont dirigés fabricants et usagers. Les visiteurs sont ainsi conviés à une archéologie de ces objets techniques, obsolètes à l’ère du numérique bien que leur mécanique fonctionne toujours.

Conçue par une équipe de chercheurs de la Section d’histoire et esthétique du cinéma de l’Université de Lausanne, cette exposition est issue du projet de recherche « Histoire des machines et archéologie des pratiques : Bolex et le cinéma amateur en Suisse », dirigé par Benoît Turquety grâce au soutien du Fonds national suisse de la recherche scientifique.

Cette exposition sera visible du 27 juin au 27 octobre 2017 à la Cinémathèque des Pays de Savoie et de l’Ain, ancienne gare de téléphérique restaurée de Veyrier-du-Lac, le mercredi après-midi de 14h30 à 17h en visite libre et le premier mardi du mois à 14h30 en visite commentée.

Réservation : +33 (0)4 50 23 51 09, contact[at]letelepherique.org.

Affiche : Télécharger.

Référence : Exposition « La machine Bolex. Les horizons amateurs du cinéma », Cinémathèque des Pays de Savoie et de l’Ain, Veyrier-du-Lac, 27 juin-27 octobre 2017.

Voir aussi la page de la Cinémathèque des Pays de Savoie et de l’Ain.

Conférence « Genre, stars et cultures cinématographiques dans la France d’après-guerre », 15 mai 2017

Conférence « Genre, stars et cultures cinématographiques dans la France d'après-guerre », 15 mai 2017

Cette double conférence réunira deux historiennes du cinéma, pionnières dans le champ des star studies et des études de genre. Il s’agira de proposer une réflexion sur les cultures cinématographiques dans la France d’après-guerre à partir du concept de genre. Loisir privilégié, le cinéma rencontre à cette époque une ferveur populaire qui engendre de multiples pratiques prenant appui sur des supports variés : films, magazines destinés aux fans, films racontés, etc. Les deux conférences exploreront plus particulièrement deux aspects de cette culture commune : les stars – qui occupent une position centrale dans l’industrie du cinéma – et leur réception par les publics à travers le courrier des lecteurs des magazines – qui constitue à ce moment-là un lieu foisonnant de discussions entre cinéphiles anonymes. Espace privilégié de construction symbolique et culturelle du genre, le cinéma sera ainsi envisagé aussi bien du point de vue des représentations qu’il véhicule que de ses usages et appropriations par les publics.

Ginette Vincendeau est professeure en études cinématographiques à King’s College London. Elle a entre autres publié : (avec Claude Gauteur) Jean Gabin, anatomie d’un mythe (1993), Stars and stardom in French cinema (2000), Brigitte Bardot (2013).

Geneviève Sellier est professeure émérite en études cinématographiques à l’Université Bordeaux Montaigne. Elle a entre autres publié : (avec Noël Burch) La Drôle de guerre des sexes du cinéma français 1930-1956 (1996) et Le Cinéma au prisme des rapports de sexe (2009), La Nouvelle vague, un cinéma au masculin singulier (2005).

Cette conférence aura lieu dans le cadre du projet FNS : « Personnage et vedettariat au prisme du genre (gender): étude de la fabrication des représentations cinématographiques dans la France des années 1940 (fonds Claude Autant-Lara, Cinémathèque suisse) ».

Sous la direction de : Alain Boillat et Charles-Antoine Courcoux.
Equipe scientifique : Delphine Chedaleux (chercheuse senior) et Jeanne Rohner (doctorante).

La conférence se déroulera le lundi 15 mai 2017 entre 17h30 et 19h30 à l’Université de Lausanne, Anthropole salle 2106.

Programme :
« Le diable au corps ? Gérard Philipe objet du désir chez Claude Autant-Lara », Ginette Vincendeau, Professeure, King’s college Londres. Modération : Alain Boillat.
« Les usages genrés des stars à travers le courrier des lecteurs de Cinémonde dans l’après-guerre (1946-1960) », Geneviève Sellier, Professeure émérite, Université Bordeaux Montaigne. Modération : Delphine Chedaleux.

Flyer : Télécharger.

Référence : Conférence « Genre, stars et cultures cinématographiques dans la France d’après-guerre », sous la direction d’Alain Boillat et de Charles-Antoine Courcoux, UNIL, Lausanne, 15 mai 2017.

Soirée « Poésie et cinéma : autour de Terrence Malick », Festival Printemps de la poésie, 23 mars 2017

À l’occasion de la journée mondiale de la poésie proclamée par l’Unesco en 1999 et après le succès de la première édition en 2016, le festival Printemps de la poésie a lieu cette année du 13 au 25 mars. Dans ce cadre, la Cinémathèque suisse et l’Université de Lausanne consacrent une journée à la poésie au cinéma avec la projection de deux films de Terrence Malick : The New World, présenté par le prof. Alain Boillat, et The Tree of Life. Entre les deux séances, une table ronde aura lieu, suivie d’un apéritif.

À partir de The Thin Red Line (1998), le cinéaste américain donne une ampleur croissante à des séquences de célébration poétique du lien premier au monde, notamment dans The New World, où il place une saisissante prière de Pocahontas à la « Terre-Mère ». Ces productions hollywoodiennes recèlent-elles une dimension « expérimentale » ? La musique, le montage par association et les voix (souvent over) n’en font-ils pas des films lyriques ? Malick est-il le seul à les pratiquer ? Pourquoi la critique reste si partagée sur cette œuvre ?

Programme : Télécharger.

Référence : Soirée « Poésie et cinéma : autour de Terrence Malick », Festival Printemps de la poésie, UNIL, Cinémathèque suisse, Lausanne, 23 mars 2017.

Voir aussi la page de la Cinémathèque suisse et la page du festival Printemps de la Poésie.

Colloque « Des livres aux scénarios. Approches interdisciplinaires des archives du cinéma français (1930-1960) », 10-11 octobre 2016

Image : Jean Aurenche et Pierre Bost. Lien : colloque « Des livres aux scénarios. Approches interdisciplinaires des archives du cinéma français (1930-1960) ».

Le scénario, envisagé dans ses états et variantes comme un « genre » spécifique, se dérobe souvent, en raison de son statut transitoire et de sa subordination au film, à une analyse documentée.

Le projet « Discours du scénario » soutenu par le Fonds national de la recherche scientifique et dirigé par les professeurs Alain Boillat et Gilles Philippe de l’UNIL vise précisément, à partir d’une exploitation du fonds Claude Autant-Lara de la Cinémathèque suisse, à développer une réflexion inédite sur l’adaptation de textes littéraires en pensant le scénario dans sa dimension génétique, historique et linguistique.

Organisé dans le cadre de ce projet, le colloque international « Des livres aux scénarios » qui se tient à la Faculté des lettres de l’UNIL les 10 et 11 octobre entend ouvrir cette réflexion aux pratiques scénaristiques dans le cinéma parlant français d’avant 1960.

A l’occasion de ce colloque, Journal d’un curé de campagne de Robert Bresson est projeté le lundi 10 octobre à 21h, au Cinématographe. Long métrage fréquemment loué par la critique dans le contexte des réflexions des années 1950 sur l’adaptation d’œuvres littéraires, notamment en raison de sa fidélité étonnante au texte-source de l’écrivain Georges Bernanos. La projection du film est précédée d’un apéritif dînatoire et d’une conférence (à 19h30 au Salon bleu) de Gilles Philippe et Vincent Verselle consacrée au scénario adapté du roman de Bernanos par le célèbre duo Jean Aurenche et Pierre Bost, scénario finalement refusé par l’écrivain et resté à l’état de projet « littéraire ».

Intervenants : Antoine de Baecque ; Alain Boillat ; Mireille Brangé ; Delphine Chedaleux ; Nadja Cohen ; Laure Cordonier ; Charles-Antoine Courcoux ; Adrien Gaillard ; Jean-Louis Jeannelle ; Myriam Juan ; Sarah Leahy ; Laurent Le Forestier ; Pierre Mathieu ; Gilles Philippe ; Vincent Verselle.

Le colloque aura lieu le lundi 10 et le mardi 11 octobre.

Modification du programme : en raison de l’annulation de la communication d’Antoine de Baecque, la communication d’Alain Boillat aura lieu à 14h30 et la table ronde à 16h.

Programme : Télécharger.

Extrait du bulletin de la Cinémathèque suisse : Télécharger.

Référence : Colloque « Des livres aux scénarios. Approches interdisciplinaires des archives du cinéma français (1930-1960) », sous la direction d’Alain Boillat et de Gilles Philippe, UNIL, Cinémathèque suisse, Lausanne, 10-11 octobre 2016.

Parution du livre Jeunes premiers et jeunes premières sur les écrans de l’Occupation (France, 1940-1944) de Delphine Chedaleux

Couverture du livre.

L’ouvrage de Delphine Chedaleux Jeunes premiers et jeunes premières sur les écrans de l’Occupation (France, 1940-1944) vient de paraître aux Presses universitaires de Bordeaux. Préfacé par Pascal Ory, ce livre issu d’une thèse de doctorat reconsidère le cinéma français de l’Occupation à l’aune des représentations genrées de la jeunesse qu’il construit et véhicule pendant cette période troublée. Chercheuse FNS Senior, Delphine Chedaleux poursuit actuellement ses investigations dans le cadre de la Collaboration UNIL+Cinémathèque suisse au sein du projet FNS « Personnage et vedettariat au prisme du genre (gender) : étude de la fabrique des représentations cinématographiques (fonds Claude Autant-Lara, Cinémathèque suisse) ».

Résumé du livre : Cet ouvrage propose une exploration inédite du cinéma français pendant l’Occupation (220 films de fiction produits entre 1940 et 1944) au prisme de ses représentations de la jeunesse. À travers cinq études de cas (quatre jeunes premières – Marie Déa, Odette Joyeux, Micheline Presle, Madeleine Sologne – et un jeune premier – Jean Marais – ayant en commun de devenir des vedettes au cours de la période), l’ouvrage analyse la construction symbolique et culturelle des identités et des rapports de genre et de génération durant cette période. S’inspirant des théories et des méthodes issues des gender studies, des cultural studies, des star studies et de l’histoire culturelle, ce travail s’appuie sur l’analyse des films et de leur réception critique, ainsi que sur l’image des jeunes premiere-s dans la presse populaire de l’époque. La mise en perspective de ces représentations par rapport au contexte sociopolitique fortement bouleversé de l’Occupation révèle l’ambivalence constitutive des valeurs véhiculées par ces vedettes, travaillées par la tension entre une idéologie réactionnaire qui met en avant les femmes et les jeunes comme pivots du redressement national et un questionnement sur les places et les rôles dévolus aux femmes et aux hommes, aux jeunes et aux adultes, aux enfants et aux parents. Chacune de ces figures est en effet construite sur un tiraillement entre subversion et maintien de l’ordre (social, sexuel ou générationnel), contribuant tout autant à réaffirmer les frontières du genre et de l’âge qu’à les redéfinir. Les jeunes premier-e-s de l’Occupation séduisent ainsi un public large aux intérêts et aux sensibilités politiques divergents, à une époque où la répression politique et morale côtoie un certain relâchement des contraintes sociales et familiales.

Illustration : couverture du livre.

Référence : Delphine Chedaleux, Jeunes premiers et jeunes premières sur les écrans de l’Occupation (France, 1940-1944), Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, 2016, 319 p.

Voir aussi la page des Presses universitaires de Bordeaux.