Partant des questionnements qui se sont multipliés en réaction aux transformations de l’industrie cinématographique depuis l’adoption massive du numérique, le colloque « Métiers et techniques du cinéma et de l’audiovisuel : approches plurielles (objets, méthodes, limites) », organisé par Hélène Fleckinger, Kira Kitsopanidou et Sébastien Layerle, a proposé d’interroger plus particulièrement les procédures méthodologiques qui guident les recherches actuelles touchant aux métiers, aux appareils ou aux savoir-faire. Deux chercheurs contribuant aux projets scientifiques développés au sein de la Collaboration UNIL+Cinémathèque suisse ont pu partager à cette occasion les résultats de leurs travaux sur des objets encore marginaux de la réflexion sur le cinéma, les appareils dits « amateurs » d’une part, et les films « industriels » d’autre part. Ainsi, invité à exposer les travaux qu’il réalise à la Section d’histoire et esthétique du cinéma, Benoît Turquety a présenté le projet de recherche FNS qu’il dirige autour des appareils cinématographiques suisses Bolex, en réfléchissant notamment aux bénéfices que les études cinématographiques peuvent retirer d’un croisement avec les travaux relevant de l’histoire des techniques. Dans le cadre de son projet soutenu par l’UNIL, Stéphane Tralongo est revenu sur les problèmes de méthode que posent les investigations s’aventurant sur le territoire du film industriel, puis a proposé d’envisager en termes d’« utilité » l’histoire des formes filmiques produites dans le secteur de l’aéronautique.
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Illustration : Photo-cinéma magazine, n° 828, octobre 1970, p. 416.
Référence : colloque « Métiers et techniques du cinéma et de l’audiovisuel : approches plurielles (objets, méthodes, limites) », sous la direction d’Hélène Fleckinger, Kira Kitsopanidou et Sébastien Layerle, Institut national d’histoire de l’art, Paris, 12-13 février 2016.
Voir aussi le site de l’Université Paris 3 et le site de l’Université Paris 8.