Maryke Oosterhoff

 

Les critiques de Maryke Oosterhoff :

  • Gulliver à huis-clos
    « À mi-chemin entre théâtre et cinéma » annonce le programme du Petit Théâtre. S’agirait-il d’un énième spectacle aux multiples effets de projection ? Non. Ici c’est la mise en scène elle-même qui relève d’effets de montage, soutenus notamment par une création sonore parfaitement maîtrisée. Pour le deuxième volet de leur trilogie « pièces de ...
  • Un dîner parfait
    Durant 3h30, deux acteurs flamands reprennent en français et sans metteur en scène les rôles de deux metteurs en scène américains qui avaient joué pour un réalisateur français leur propre rôle dans une adaptation cinématographique d’une discussion sur la mort, le mysticisme et l’art, développée dans les années 70 lors d’un stage de théâtre expérimental. ...
  • Noirs vaudevilles
    Eric Salama fait le pari d’un diptyque composé d’un vaudeville d’Eugène Labiche (L’affaire de la Rue Lourcine) et de Si ce n’est toi, cynique pièce apocalyptique d’Edward Bond. Le thème de l’oubli servira d’efficace fil rouge à ces deux mises en scène, supposées s’éclairer mutuellement, mais si la mécanique comique de Labiche dynamise agréablement le ...
  • « Combien de fois on a fait l’amour, en tout ? »
    Un couple expérimente la passion amoureuse : dans cette adaptation d’une nouvelle de l’Américain William Faulkner, publiée en 1938, la Française Séverine Chavrier fait le choix d’une mise en scène contemporaine. Sa puissante composition d’images prend toutefois le risque d’emprisonner le texte. Corps nus, matelas envahissant le plateau comme pour former un monochrome sur lequel ...
  • Peur sur les planches
    Il n’en restera plus aucun. Sur un écran, implacablement, un texte défile et annonce le tragique destin des « dix petits pêcheurs ». En fond sonore, une boîte à musique joue la comptine du célèbre roman d’Agatha Christie, ici nouvellement ré-adapté : Les Dix Petits Nègres. Cette obsédante mélodie, annonciatrice des mystérieux meurtres, rythmera la pièce jusqu’à vous ...
  • Les maîtres fous
    Sur un texte adapté du roman Le lieutenant de Kouta de Massa Makan Diabaté, six comédiens redonnent vie à la tradition orale des griots. Épisodes contés, scènes entrecoupées de proverbes : sur fond de colonialisme, la narration se diffracte. « Toute personne qui voudrait raconter cette histoire devrait me payer 20 francs ! » s’amuse ...
  • Il y a quelque chose de pourri dans le Royaume de Bourgogne
    Farce tragique, Yvonne, princesse de Bourgogne travaille habilement l’idée de différence. Les accords d’un harmonium débraillé retentissent dans le noir. La lumière se fait et un couple, brillamment dissonant lui aussi, paraît : Greta Gratos – égérie de la scène alternative genevoise – incarne une reine posée et majestueuse et Julia Batinova campe à la perfection ...
  • Théâtre socialisme
    Ils sont comédiens, musiciens, ont étudié la sociologie ou l’ethnologie. Ils ne sont pas pressés de trouver un métier. Ils font l’expérience d’un mode de vie en communauté dans l’appartement de l’oncle banquier de Véronique. Ils aimeraient changer le monde : mais comment ? En tuant le banquier, peut-être. Pour l’exemple. Nous sommes en 2013. Ces jeunes ...
  • Une folie contemporaine
    Une terre brune envahissant la scène mais aussi – et littéralement – les bouches et les corps. Des berlingots dont fusent liquides rouges ou blancs. Du rap hurlé dans un micro. « Être ou ne pas être » fragmenté et repris par trois fois au long de la pièce : la mise en scène d’Ostermeier ...