Alice Bottarelli

Étudiante à l’UNIL depuis 2009, j’ai effectué un Bachelor en Français et Anglais (lors duquel j’ai étudié un an à Londres) et poursuis actuellement un Master européen en études françaises et francophones, qui m’a conduite à l’Université de Venise l’automne dernier. J’ai toujours été passionnée par le théâtre, des deux côtés du rideau : après 8 ans au sein d’une troupe amateur durant mon enfance, j’ai recommencé à jouer dans le cadre de divers projets du Festival Fécule du Théâtre La Grange de Dorigny, puis me tourne à présent vers la critique afin d’explorer un autre aspect du monde de la scène. J’écris également pour la revue culturelle romande Les Lettres et les Arts, et m’apprête à donner des cours de littérature à l’Université Populaire de Lausanne ce printemps.

Les critiques d’Alice Bottarelli :

  • Plaisir fiévreux des petits jeux cruels
    Sont-elles folles, ou lucides dans leur révolte secrète ? Claire et Solange s’engagent tout entières dans un jeu pernicieux, qui leur permet d’affirmer leur dignité de femmes, tout en se couvrant d’humiliations. Dans une ambiance troublante où tout sur scène semble fait de plastique rose et de substances collantes, les deux bonnes s’amusent à se ...
  • Si les nouvelles technologies pouvaient réaliser les rêves d’enfant
    Dans le cadre lui-même enchanteur du théâtre du Jorat, la compagnie EnVol tente de nous emmener vers les cieux du rêve éveillé, par le biais de dispositifs techniques aussi spectaculaires qu’imposants – voire écrasants. La pièce repose principalement sur ces prouesses : projections sur d’immenses écrans qui entourent la scène, objets animés d’une vie propre ...
  • Songe d’une nuit de printemps, ou As You Like Shakespeare
    Vous croyiez connaître vos classiques, maîtriser Shakespeare sur le bout du doigt ? Et pourtant un doute vous saisit : le grand homme aurait-il vraiment écrit cette comédie déjantée et décalée, où les fées sont addicts à l’opium, où les sorcières mijotent des potions improbables et cumulent des fiascos innombrables, où un acteur ivre et ...
  • Sagacité de gosse
    Jonathan Capdevielle renoue avec le gamin qu’il était, à la fois sauvageon libre et imaginatif, à la fois petit être chétif et sans cesse bousculé par ses proches. Saga est un patchwork d’épisodes familiaux plus ou moins romancés, qui adviennent par fragments révélateurs de tout un monde, dont il nous fait partager le souvenir. Ces ...
  • La valse aux amours anciennes
    Six personnages nerveux, debout et raidis, dans le vide du décor. La pièce s’ouvre sur un malaise latent, persistant, que les premières paroles de bienvenue ne font rien pour dissiper. La journée est belle, oui, la maison aussi, l’air de la campagne devrait faire du bien aux convives venus de la ville. Mais ça fait ...
  • Stupeur et affolements
    Dans l’espace étriqué et irréel de l’appartement de Madame Victoire se prépare une scène maintes fois rejouée : un dîner de famille fêtant le retour du fils. Pierre, parti faire ses études de droit, était attendu par sa mère et par son amante enceinte, il y a longtemps de cela. Pierre n’est jamais revenu. Un ...
  • Réincarner le philosophe et donner chair aux idées
    1971 fut une année engagée pour Michel Foucault. Acteur très en vue des événements de son époque, en révolte contre les injustices légitimées par les pouvoirs en place, il prit la parole pour ceux qui en étaient privés, donna ses mots à ceux qui restaient condamnés au silence. Sa pensée est devenue une poche de ...
  • Au gré de la poésie du magicien Oz
    Un vague flottement, un étourdissement apaisé, c’est un peu la sensation qui nous habite au sortir de Seule la mer, adaptation élégante du roman d’Amos Oz. La mise en scène de Denis Maillefer rend à merveille la douceur et la cruauté de vivre que le roman dégage, la tendresse et les solitudes ressenties par ...
  • Un transfert ingénieux du polar au théâtre
    Une belle adolescente retrouvée morte dans le coffre de la Mercedes de son père. La veille au soir, Juliette emprunte les clés, fuit sur la route vers le jeune homme qu’elle aime ; à l’aube, la découverte de son corps nu emmêlé dans ses cheveux blonds fait surgir le drame dans sa famille. Un drame ...
  • Ils surprennent, fascinent, séduisent
    Indescriptible. La performance de la compagnie belge tg STAN saisit le spectateur jusqu’à lui faire se demander s’il était déjà vraiment allé au théâtre avant, et comment il y retournera ensuite. Un spectacle d’une nouveauté rafraîchissante qui envoie valser la poussière des usages formels, soutenu par une performance d’acteurs magistrale. On en sort changé. Une ...