La mécanique adoucit les mœurs

Par Suzanne Balharry

Une critique du spectacle :
La Puce à l’oreille / de Georges Feydeau / mise en scène Julien George – L’autre compagnie / du 18 au 28 mars au Théâtre Jean Arp à Clamart / du 1 au 20 avril au Théâtre du Loup à Genève / jeudi 24 avril à 20h15 au Théâtre Palace à Bienne / mardi 29 avril à 20h au Théâtre de Beausobre à Morges / samedi 3 mai à 19h au Théâtre du Crochetan à Monthey / lundi 5 et mardi 6 mai à 20h au Théâtre Equilibre et Nuithonie à Villars-sur-Glâne / jeudi 8 mai à 20h au Théâtre de Vevey / plus d’infos

© Loris Von Siebenthal

Les engrenages de Feydeau trouvent leur musique dans cette mise en scène qui accompagne les acteurs d’une myriade de sons. Pour son deuxième spectacle au Théâtre du Loup, Julien George nous plonge dans un univers mécanique parfaitement chorégraphié.

M. Chandebise reçoit une lettre d’amour anonyme lui donnant rendez-vous à l’hôtel du Minet Galant. Sa femme Raymonde, qui le soupçonne d’adultère, la lui a fait parvenir pour lui tendre un piège. Elle souhaite le confronter à ses mensonges dans une chambre de l’hôtel… où il est en réalité le seul qu’elle ne va pas rencontrer.

Après Quai Ouest de B.-M. Koltès en 2009 au Théâtre du Loup, Julien George a mis en scène La Puce à l’oreille en 2012 avec L’Autre Compagnie, dont il est le fondateur. Il a choisi Laurent Deshusses, avec lequel il avait travaillé à plusieurs reprises au théâtre et au cinéma, pour le rôle de Chandebise qui est selon lui « à son exacte mesure par la virtuosité et le rythme comique qu’il exige ». Les personnages défilent sur scène avec rapidité et dynamisme, présentant une chorégraphie mécanique irréprochable.

La troupe nous plonge dans ce rythme comique et le porte sans fausse note pour notre plus grand plaisir, tandis que de nombreux sons se trouvent sans cesse déclenchés par les événements. L’arrivée de certains personnages et l’ouverture des portes sont ainsi ponctuées par des bruits ou des tonalités. Les réactions à la chaîne de Feydeau deviennent grâce à la création son de Renaud Millet-Lacombe un véritable enchaînement musical. Un Feydeau qui résonne, à voir jusqu’au 20 avril au Théâtre du Loup à Genève.

 

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