En direct du campus

© Baukunst Bruther

Plâtre et ciment

Proposition originale

Le projet «23071933», des bureaux bruxellois Baukunst et parisien Bruther, a été désigné par le jury du concours d’architecture consacré au futur bâtiment des Sciences de la vie. Le financement, dont le budget global est de 136 millions, est assuré par l’Etat de Vaud (83 millions), par l’EPFL (27,5 millions) et par une subvention fédérale estimée à 25,5 millions. La mise en service est prévue pour 2021. Situé en face de l’Amphimax, ce bâtiment permettra aux étudiants en biologie et chimie de bénéficier de laboratoires adaptés à leur formation. Les chercheurs en neurosciences et en microbiologie fondamentales disposeront de nouveaux espaces de recherche pour leurs équipes. Benoît Frund, vice-recteur Durabilité et campus, explique: «Ce concept nous a bousculés, puis nous nous sommes rendu compte que c’était une proposition originale.» Les architectes proposent notamment un bâtiment avec des coursives intérieures très larges, alors que les autres bâtisses de l’UNIL, à part Géopolis et l’Amphimax, possèdent toutes des coursives plus petites. FZ

Enquête

Dorigny, le bon choix

Chaque année, l’enquête «Comment allez-vous?» est menée auprès des personnes qui viennent de débuter leur première année de bachelor à l’UNIL. Elle est organisée par le Service d’orientation et carrières, en collaboration avec la Fédération des associations d’étudiant-e-s. De mi-octobre à mi-novembre 2016, 1192 «nouveaux» ont été atteints par téléphone, soit un taux de réponse de 46%. Les entretiens, d’une durée d’environ 20 minutes, ont été menés par des étudiants avancés. Conçue comme une mesure d’accueil, cette opération appréciée permet au passage de rappeler l’existence de nombreux services existants, comme des ateliers sur les méthodes de travail ou la préparation des examens, par exemple.

Les résultats de cette «photographie» chiffrée sont publics. Sans surprise, près de 41,9% des débutants ont choisi l’UNIL parce qu’elle se trouve à proximité de chez eux. Mais pour 6%, un cursus propre à l’institution a constitué une motivation importante. On apprend également qu’un petit tiers éprouve des difficultés d’adaptation, notamment autour de la gestion du temps. Au final toutefois, 95% s’estime satisfait de son choix d’études.

La vie en ligne compte beaucoup. En effet, seuls 7% des personnes interrogées n’utilisent aucun réseau social. Facebook se taille la part du lion, avec toutefois une lente décrue au fil des années. Les outils davantage basés sur l’image, comme Snapchat et instagram, progressent rapidement pour concerner environ deux tiers des étudiants débutants. Twitter et LinkedIn séduisent par contre nettement moins. DS

www.unil.ch/soc/comment-allez-vous

66%
Deux tiers des étudiants envisagent un échange universitaire

68%
Une majorité s’adapte sans difficulté à la vie universitaire

93%
La proportion d’utilisateurs des réseaux sociaux


Religion

Réflexions sur la Réforme

A la fin du mois d’octobre 1517, Martin Luther publia des thèses contre le commerce des indulgences. La Réforme fut un profond bouleversement, qui survint dans une époque troublée. Elle concerna largement la Confédération, qui dut apprendre à gérer sa diversité religieuse. Un double CD, produit par RTSreligion, rassemble vingt émissions diffusées en 2016 sous le titre La Réforme vue de Suisse. Plusieurs chercheurs, dont Christian Grosse (vice-doyen de la Faculté de théologie et de sciences des religions), interviennent dans cette série documentaire aussi claire que passionnante. Le pays de Vaud fait l’objet d’un chapitre en soi. DS

Plâtre et ciment

Vortex, c’est parti!

La Commune de Chavannes-près-Renens a délivré le permis de construire pour le «Projet Vortex». Situé tout près de la ligne du M1, entre les arrêts Mouline et UNIL-Sorge, ce bâtiment circulaire impressionnant est destiné au logement. Il va héberger des étudiants et des hôtes académiques, pour un total de plus de 1200 résidants. Avant son utilisation par l’UNIL, cet édifice va accueillir les sportifs des Jeux olympiques de la jeunesse, qui se dérouleront du 10 au 19 janvier 2020. (Réd.)

Formation

L’écologie politique en question

«Vous ne vous intéressez pas aux problèmes écologiques? Je peux vous l’assurer, eux vont s’intéresser à vous.» Un cours en ligne gratuit, mené par Dominique Bourg (professeur à la Faculté des géosciences et de l’environnement) et Gabriel Salerno (assistant doctorant), retrace les questions fondamentales que l’écologie politique pose depuis un demi-siècle. Destiné à tous les publics, sans prérequis, ce cursus permet de se plonger dans l’histoire des idées et de démêler les nombreux courants de pensée qui tournent autour des questions environnementales. Les approches et les réponses proposées sont traitées par les intervenants. La notion de «développement durable» fait l’objet d’un décorticage critique. Enfin, les participants vont se demander quelle est la place des démocraties face aux problèmes écologiques actuels. (Réd.)

«Ecologie Politique: défi de la durabilité pour les démocraties». Sur www.coursera.org/unil ainsi que www.facebook.com/groups/MOOCecologiepolitique


Selim Krichane

Pendant longtemps, on a considéré les jeux vidéo comme des jouets pour enfants. Mais les joueurs ont évolué en même temps que les jeux pour devenir aujourd’hui une industrie culturelle prépondérante.

Selim Krichane, coordinateur du programme doctoral en Humanités numériques, chargé de cours et cofondateur du GameLab de l’UNIL. Il soutient sa thèse en public le 26 mai à 16h, Anthropole 2106.


Houellebecq. Dir. par Agathe Novak-Lechevalier. L’Herne (2017), 383 p.

Littérature

La possibilité d’UNIL

«Il faudrait que je meure ou que j’aille à la plage.» Ce vers de Michel Houellebecq, tiré de Sens du combat (1996), rappelle aux distraits que l’auteur de Soumission est poète. L’écrivain est au cœur d’un volume récent des Cahiers de L’Herne. Une foule de contributeurs, d’Iggy Pop à Yasmina Reza, livrent leur éclairage. Parmi eux, quatre chercheurs de la Faculté des lettres: Marc Atallah, Raphaël Baroni, Samuel Estier et Gaspard Turin. Cette présence s’inscrit dans la continuité d’un colloque, qui s’est tenu à l’UNIL. Agathe Novak-Lechevalier, directrice de ce Cahier de L’Herne et maître de conférence à Paris X Nanterre, a participé à cet évènement, qui, selon elle, «a montré l’extraordinaire capacité des chercheurs en littérature à l’Université de Lausanne à se confronter à cette œuvre, même lorsqu’elle ne relevait pas de leur domaine de prédilection initial – il y avait là une sorte de “démonstration de force” tout à fait impressionnante». DS
Houellebecq. Dir. par Agathe Novak-Lechevalier. L’Herne (2017), 383 p. Actes du colloque Les «voix» de Michel Houellebecq sur www.fabula.org

Formation

Un pont entre Québec et Lausanne

Le 6 mars dernier, l’Université Laval et l’UNIL ont signé un accord de partenariat privilégié. Celui-ci encourage les collaborations conjointes en enseignement et recherche, ainsi que des échanges de bonnes pratiques au niveau de la gouvernance, dans les domaines de la Durabilité et de la Sécurité. Cet accord consacre les relations intenses entre les deux universités (très forte mobilité étudiante, plusieurs collaborations de recherche) et ouvre des perspectives de développement. Par exemple, il existe un projet conjoint dans le domaine de la Psychiatrie de l’enfant (identification de biomarqueurs de risque des grandes maladies psychiatriques). (Réd.)

www.unil.ch/echanges

L’UNIL dans les médias

Neige, loup et sommeil

2108 Le nombre de références faites à l’Université de Lausanne et au CHUV dans les médias romands en 2017, selon la revue de presse Argus (au 24 mars).

De bouche à bouche, les fourmis se transmettent des protéines, des hormones et des petites molécules. Ainsi, elles déterminent collectivement le destin de leurs larves et de leur colonie. Les recherches d’Adria LeBoeuf, post-doctorante au Département d’écologie et évolution et au Centre intégratif de génomique, ont connu un large écho en janvier, jusqu’au Boston Globe.

Professeur associé à l’Institut de géographie et durabilité – Site de Sion, Christophe Clivaz est intervenu dans les médias au sujet de l’avenir des stations de ski dans un contexte de réchauffement climatique..

Qu’il ait été repéré dans le canton de Fribourg ou qu’il ait tué des moutons au Tessin, le loup a beaucoup fait parler de lui cet hiver. A des fins d’identification, les traces laissées par l’animal sont analysées au Laboratoire de biologie de la conservation de l’UNIL.

Mi-février, les travaux de l’équipe d’Anita Lüthi, professeure associée au Département des neurosciences fondamentales, ont été largement relayés en Suisse et à l’étranger, jusqu’au Brésil même. Menés en collaboration avec l’Université de Tübingen. Il s’avère que notre sommeil passe d’un état favorable à la récupération vers un état de réactivité à l’environnement toutes les… 25 secondes! Ce laps de temps est déterminé par un rythme spécifique du cerveau qui oscille en harmonie avec le rythme cardiaque. DS


Guerre, maladie, empire. No spécial de «Histoire, médecine et santé», 10. Dir. par Roberto Zaugg. Presses universitaires du Midi (2016), 118 p.

Histoire

Colonialisme et contagion

«La médecine joua un rôle de premier ordre pour la mise en œuvre du projet colonial», écrit Roberto Zaugg, maître assistant Ambizione en Section d’histoire. Ce chercheur a dirigé un récent numéro spécial de la revue Histoire, médecine et santé. Né d’une journée d’études, ce volume traite du rôle des Services de santé militaires dans le cadre des colonies, avec un fort accent sur le XIXe siècle. Stationnés loin de chez eux, les soldats étaient frappés par des maladies contre lesquelles ils n’étaient pas immunisés. La «médecine tropical?» s’est développée en conséquence.

Destinées d’abord aux colons européens, puis ouvertes aux habitants locaux, les infrastructures sanitaires ont renforcé l’emprise des puissances sur les territoires conquis. Les idées scientifiques qui les accompagnaient ont servi la propagande colonialiste, souvent dans l’optique paternaliste du «docteur blanc qui soigne l’enfant noir». D’une lecture agréable, cette publication retrace des aspects peu connus et pourtant passionnants de l’histoire récente. DS

Passage en revues

Des remèdes pour la recherche

598 Le nombre d’articles que les chercheurs de l’UNIL et du CHUV ont fait paraître dans des revues scientifiques cette année (d’après Serval, au 24 mars).

Editeur responsable de The Leadership Quarterly (vol. 28, no 1) et professeur à la Faculté des HEC, John Antonakis détaille dans une édition récente les maux dont souffre la production de la recherche aujourd’hui. La compétition règne dans le monde des journaux scientifiques. Schématiquement, ces derniers cherchent à publier des articles marquants, qui seront ensuite beaucoup cités. De leur côté, pour progresser dans leur carrière, les chercheurs veulent voir leurs travaux apparaître dans des publications prestigieuses. Ce «darwinisme» engendre des effets négatifs.

Dans les domaines du leadership et du management, John Antonakis détaille plusieurs «maladies», qu’il affuble de noms gréco-latins. Ainsi, la tendance à valoriser ce qui est nouveau et surprenant s’appelle sous sa plume neophilia. Or, l’obtention de résultats négatifs ou la réplication de travaux déjà faits par d’autres, des démarches plus ingrates, font avancer la connaissance. Mais de telles contributions ne sont pas du tout encouragées par le système, au contraire. L’engouement pour la création de théories est qualifié – de manière imagée – de theorrhea. Ironiquement, la grande majorité de ces dernières n’est jamais testée de manière empirique?! Le professeur expose également la disjunctivitis, qui consiste à publier rapidement des articles courts. Ce qui engendre une prolifération de résultats pas toujours utiles ou intéressants.

Après avoir exposé son diagnostic, nourri de nombreuses références, John Antonakis liste sa série de remèdes. Parmi elles, la transparence. Cela consiste par exemple à déclarer (voire même à livrer) toutes les données récoltées à la communauté, et pas seulement une sélection. Il conseille également aux chercheurs de diffuser les résultats qui contredisent leurs attentes, leurs idées ou leurs espoirs. DS

On doing better science: From thrill of discovery to policy implications. In: The Leadership Quarterly (vol. 28, no 1, février 2017). Accessible en open access sous www.sciencedirect.com

 

Transition

La marche de Volteface

Le troisième rendez-vous Volteface, plateforme de recherche sur les aspects sociaux de la transition énergétique qui réunit l’UNIL, l’Etat de Vaud et Romande Energie, a eu lieu mardi 7 février sur le campus de Dorigny. But de cette nouvelle rencontre dédiée aux différents acteurs: présenter au public l’avancée de 5 recherches, sur 13 au total. Les résultats intermédiaires montrent par exemple que les notions de durabilité, voire d’écologie, peuvent paraître encore floues auprès de certains publics, malgré une médiatisation importante. Faute notamment aux besoins et exigences du quotidien qui pèsent sur les comportements. Volteface.ch pour rester informé. DTR

Recherche

Trois biologistes décrochent des fonds européens

Sara Mitri, Philipp Engel et Stephan Gruber, chercheurs au Département de microbiologie fondamentale de la Faculté de biologie et de médecine, voient l’excellence de leurs travaux saluée par l’octroi de trois ERC Grants du European Research Council. Le montant total attribué avoisine les 5 millions. Leurs recherches portent, respectivement, sur les écosystèmes microbiens, les communautés bactériennes qui peuplent l’intestin des animaux et l’organisation des chromosomes au sein de la cellule. (Réd.)

A l’honneur

Médecine, biologie et management

Postdoctorant au Département d’oncologie fondamentale UNIL-CHUV, Jeremiah Bernier-Latmani a été récompensé par la Fondation du Prix Pfizer de la Recherche. Un groupe de recherche, organisé autour de lui, a mis au point une technique d’imagerie qui permet une visualisation en 3D du micro-environnement intestinal, donc une analyse en haute résolution des chylifères. Ces vaisseaux lymphatiques spécifiques régulent l’assimilation des graisses. Cette découverte pourrait être importante pour comprendre les maladies métaboliques et l’assimilation de médicaments. Les recherches de Jeremiah Bernier-Latmani ont fait l’objet d’un article dans Allez savoir! 63. DS

L’an passé, dans le cadre de son programme pour la relève universitaire, la Fondation de Famille Sandoz a mis au concours un poste de professeur assistant en Sciences expérimentales. C’est la candidature de Julia Santiago Cuellar, professeure assistante en prétitularisation conditionnelle au Département de biologie moléculaire végétale, qui a été retenue. Ainsi, cette chercheuse compte développer un programme de recherche au sujet des mécanismes régulant le remodelage et la modification de la paroi cellulaire, visant à comprendre comment la plante communique avec l’environnement extérieur via la membrane cellulaire. (Réd.)

Professeur à la Faculté des HEC, Yves Pigneur est l’auteur (avec Alex Osterwalder) de deux best-sellers dans le domaine du management: Business Model Generation (1 million d’exemplaires vendus, traduit en 40 langues) et Value Proposition Design. Clairs, ludiques et bien illustrés, ces ouvrages sont accessibles à tous. De plus, ils sont influents, à la fois dans les universités et les entreprises. Ainsi, le chercheur a décroché l’AIS Outreach Practice Publication Award, décerné par l’Association for Information Systems. Ce prix distingue justement un transfert réussi de la recherche vers la pratique, dans des domaines très différents. (Réd.)

Comment l’utilisation d’excédents structurels peut-elle permettre d’augmenter la marge de manœuvre budgétaire de la Confédération suisse? Selon la loi, cet argent doit être affecté à la réduction de la dette, un mécanisme qui se heurte à des limites. Marius Brülhart, professeur et vice-doyen à la Faculté des HEC, se penche sur cette question avec d’autres experts, à la demande du Conseil fédéral. Le Département fédéral des finances a en effet constitué un groupe dont le chercheur fait partie. Leur mission consistera à examiner le «frein à l’endettement», soit l’équilibre durable entre les recettes et les dépenses. (Réd.)

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