Lundi, 7h59 en gare de Sion, je monte à bord du train qui se dirige vers le fond de la vallée. J’y retrouve mon camarade Ryan. Dans le train qui nous mène vers la ville de Brig, nous faisons le point sur la semaine qui nous attend. –Ryan Muza et Jérôme Küffer
Pour mener à bien notre étude, nous disposons de guides pour communiquer avec les locaux, de quelques chiffres dans nos têtes provenant d’études déjà menées et de deux entretiens de planifiés. Les prévisions météorologiques sont peu favorables aux altitudes où nous nous rendons, mais nous gardons notre enthousiasme.
Bitsch, stop on request !
Arrivés à Brig, nous descendons du train et sortons de l’enceinte de la gare pour rejoindre un quai extérieur. Nous y attend un petit train rouge qui se dirige vers la station de ski de Fiesh. Depuis ce point, nous quittons définitivement la partie francophone de la Suisse et devrons communiquer en allemand. Nous embarquons et je m’assoupis. Je suis réveillé par une voix féminine robotisée indiquant « Bitsch, stop on request ! ». On se dit que ce village que nous annonce les CFF a l’air charmant, nous continuons néanmoins notre route. Arrivés à Fiesh, nous devons patienter pour monter dans l’unique car postal qui se rend à Ernen dans la matinée. Pour prendre la température, nous entrons dans un tea room. Il est très animé à cette heure-ci, de nombreux travailleurs, couples de personnes âgées et amis y prennent leur café. Tout le monde se salue en entrant et en sortant du lieux.
Notre café terminé, nous montons dans le car postal qui mène au village de Ernen. Nous arrivons sur la place centrale du village. Organisée autour d’une fontaine, la place circulaire est entourée d’imposantes maisons au bois vieilli.
…un lieux à échelle réduite
Parmi les maisons autour de la place, se trouve l’Office du tourisme, une école de ski, la maison de commune et une banque. Je me dis que nous arrivons dans un lieux à échelle réduite, où tout est situé à proximité. Pour nous immerger dans le rôle de touriste, nous entrons dans l’Office du tourisme.
Nous discutons avec l’employée de l’OT, Cornelia Zeiter, lui parlons de notre recherche. Elle accepte de nous rencontrer le lendemain matin pour un entretien. Avant de sortir de l’office, nous lui demandons si elle a des contacts qui voudraient bien nous rencontrer. Elle se charge d’appeler pour nous Jacques André Dietesheim, l’un des guides qui présente le patrimoine de la vallée de Binn aux touristes. Il accepte de discuter avec nous dans la journée. L’entretien est fixé dans l’après-midi. Nous la remercions et repartons en emportant un exemplaire de chaque prospectus gratuit. Nos sacs gagnent un kilo. A la sortie, je suis ravi de ce premier contact. Il nous a été possible de décrocher un entretien avec un acteur touristique plutôt facilement, ce qui est rassurant pour la suite de notre semaine. Une grande partie du succès de notre étude dépendant des personnes que nous auront la chance de rencontrer.
…ce pont suspendu à une hauteur de près de 100 mètres
Nous nous rendons au Volg, unique magasin alimentaire de Ernen. Nous dînons devant le restaurant situé juste à côté, fermé le lundi pour cause de « ruhetag ». Pour nous familiariser avec notre terrain, nous nous rendons au pont suspendu qui relie le parc à la région de Fiesch. Au-delà de l’aspect fonctionnel, ce pont suspendu à une hauteur de près de 100 mètres est présenté comme attraction dans l’office du tourisme. Nous n’avons qu’à suivre les panneaux, traverser le village du Mühlebach pour y parvenir.
…le calme qui règne
Après la découverte du point, nous nous rendons au Berglandhof hôtel pour notre entretien avec M. Dietesheim. L’endroit semble récent et bien aménagé. On peut également y acheter des produits locaux à l’entrée. Monsieur Dietesheim arrive et nous entamons la discussions. Bien qu’il ne soit pas né dans la région, il y vit depuis plus de trente ans. C’est un véritable passionné d’architecture et fin connaisseur du patrimoine local. Il nous partage sa vision et ces sensations sur la mentalité locale. A titre personnel et au-delà de l’étude, j’ai beaucoup apprécié le côté direct de cette discussion. Nous avons obtenus beaucoup d’informations non officielles sur la manière dont est géré le parc et sa perception par les habitants.
Nous nous dirigeons vers le BnB chez Pia, où nous avons effectué une réservation pour la nuit. Arrivés à l’hébergement, qui se trouve être situé à une dizaine de mètres de la place centrale de Ernen, nous faisons le point. Je suis agréablement surpris par l’ouverture des gens, la proximité des lieux et le calme qui règne. Le bruit de la ville n’atteint pas Ernen.
Ryan Muza et Jérôme Küffer