Ecotourism and natural parks the role of local communities in ecotourism natural parks

Ghana is a pioneer in terms of community-based ecotourism, which aims to focus on local populations, environment and tourists [1]. However, local communities seem to be neglected sometimes and do not necessarily benefit from it [2]. – Joanne Jeanbourquin et Naïma Garcia-Casillas

“Ecotourism is a new form of tourism” that develops a harmony between environment, local communities and economy [3]. It aims to “minimize environmental impacts” [4] and contributes to local people respecting nature resources. This concept is also usually described as a way to decrease poverty for the local communities [5].

It became popular in the 1970s, 1980s as a response to mass tourism [6]. The “establishment of national parks” at the end of the nineteenth century, such as Yellowstone in the USA and Banff in Canada, “was evidence of early interest in ecotourism” [7].

The KCA (Kakum Conservation Area), as illustrated on the image below, is one of the most famous ecotourism destinations in Ghana [8] and this kind of tourism is implanted since 1995 [9].

There are different types of touristic goods: discovery and escapist [10], and some parks could be both. Indeed, they offer several possibilities, such as excursions in the forest with a guide or spending the night inside the parks and thus stay longer [11]. Moreover, natural parks are part of economic experience, they offer an educational and escapist dimension.

Various resources are created in natural parks, for example in Ghana, local communities use “nature” for “food but also as a basis of cultural and religious beliefs” [12]. But this “nature” is also used by international organization and the government, to protect biodiversity and to develop ecotourism [13]. These various utilizations could be confrontational, especially if one of the uses is dominant over the others. Indeed, in KCA’s case the actors encountered some conflicts [14].

Although ecotourism is positive for nature conservation, it also often “misrepresents local communities […] by “concealing” them and marketing ecotourism as a “pristine” form of tourism” [15]. In response to that, Ghana developed community-based ecotourism, which aim is to increase community involvement. They create “Tourism Managment Committes” [16]. However, one of the challenges is to get a mixity of people and sharing the benefits equally [17].  Moreover, “local ecological knowledge” is important to conservation and it is not always taken into account. “Scientific knowledge” is necessary too and a compromise between both needs to be found18.

Joanne Jeanbourquin et Naïma Garcia-Casillas

Questions de recherche

Suite à l’écriture du billet ci-dessus, différents enjeux ont été soulevés face à la problématique de l’écotourisme dans les parcs naturels au Ghana. Tout d’abord, la manière de considérer les réserves naturelles et de les présenter aux touristes de façon “pure et sauvage”[18] ne correspond pas tout à fait avec la réalité. En effet, la plupart du temps, les communautés locales ne sont pas inclues dans le processus décisionnel et dans la gestion de ces parcs, bien qu’elles y aient toujours vécu. De plus, leurs connaissances en termes d’écologie locale n’est souvent pas prise en compte, puisque les personnes qui gouvernent ces parcs sont la plupart du temps externes, provenant de la ville ou même d’organisation internationales.[19] Il est possible d’observer en ce sens un paradoxe au sein même de la définition d’écotourisme[20], qui est sensée profiter directement aux communautés locales, tout en préservant l’environnement. Il y a un décalage entre théorie et réalité qui soulève également des questions sur la rétention des revenus. Effectivement, il est intéressant de savoir si les revenus engendrés par les emplois liés au secteur de l’écotourisme profitent localement ou non.

Voici différentes questions de recherche envisageables :

  • Dans quelle mesure l’écotourisme (revenus, emplois, dépenses sur le territoire etc.) peut-il être vecteur de développement local et permettre d’améliorer les conditions de vie des populations et œuvrer à la réduction de la pauvreté ?
  • Comment les communautés locales s’approprient-elles le concept d’écotourisme du parc (le font-elles ?) ou tout est imposé par des agences internationales ?
  • Dans quelle mesure est-il possible de concilier les différents usages des ressources construites par les acteurs ?

Méthodologie

Pour explorer ces questions de recherche, la méthode qualitative privilégiée, est celle des entretiens semi-directifs. Ceux-ci sont envisagés avec plusieurs acteurs. Premièrement, les gestionnaires des parcs, afin de comprendre comment et par qui la notion d’écotourisme a été amenée dans ces parcs. Il est aussi intéressant de pouvoir analyser le processus de mise en tourisme, comment la ressource a été créée en lien avec l’écotourisme et quels procédés ont été mobilisés (création/destruction, identification, mise en œuvre). La manière de collaborer avec les autres acteurs/parties prenantes peut aussi révéler des informations très utiles.

Deuxièmement, les personnes faisant parties de communautés locales sont essentielles à interviewer car l’écotourisme a, en partie, pour but de les aider. De plus, un entretien permet d’avoir des informations sur leur perception de l’écotourisme mais aussi sur la conservation de manière générale. De même, les questions de collaboration avec les autres acteurs peuvent être abordées. Cette méthode permet aussi de prendre connaissance sur la manière dont l’instauration de ce type de tourisme peut influencer leur manière de vivre.

Troisièmement, se pencher du côté de la demande, donc des touristes, est aussi important. En effet, il est utile de savoir qui vient dans le parc, comment, combien de temps, où etc. Connaître cela permet d’analyser comment et où les touristes dépensent pour voir s’il y a des fuites de capitaux par exemple.

Une autre méthode utilisée pourrait, éventuellement, être l’observation participante. Celle-ci permet d’observer les interactions entre les communautés locales et les gestionnaires du parc, par exemple ou une observation s’accompagnant d’un relevé du tissu local à proximité du parc.

Concepts mobilisés

Le concept d’écotourisme est au cœur de la thématique en question, il est ainsi essentiel de déconstruire ce terme pour discerner tout ce qu’il implique et de noter les différentes significations qui lui sont associées (selon les acteurs par exemple). S’intéresser au concept de “nature” peut aussi s’avérer enrichissant, car tous les acteurs n’en ont peut-être pas la même perception. Cela peut remettre en question la pertinence de la conservation et de l’écotourisme.

Le concept de ressource est étroitement lié à notre problématique, c’est à travers l’usage d’un objet (en l’occurrence ici, la nature/forêt) que la ressource est construite. Comme précisé par Raffestin, les relations sont situées dans l’espace et dans le temps et cela implique des rapports de pouvoir[21]. Cela va être important pour comprendre les ressources construites par les différents acteurs et quelles relations ils développent entre eux. Notamment, s’il y a des rapports de pouvoir entre différents usages. Il est possible de se pencher sur la question des dynamiques des ressources, s’il y a croissance renouvelable, épuisement, mise en valeur ou encore pénurie[22].

L’attractivité du territoire est primordiale en ce qui concerne la capacité du tissu local à pouvoir absorber des revenus et les dépenses[23]. Il sera ainsi possible de noter si la région des parcs correspond plutôt à une économie de type présentielle ou résidentielle. De plus, la création de ces parcs naturels affiliée au concept d’écotourisme permet une création de valeur régionale et, ainsi, fait monter la valeur du territoire.[24]

Le concept de filière touristique peut aussi être abordé, afin de discerner tous les acteurs en présence et les relations qu’ils entretiennent[25]. Etant donné que dans le tourisme c’est la demande qui se déplace[26], il est intéressant d’observer comment les touristes se rendent dans les parcs (par exemple au niveau du transport ou si des agences et/ou des tours opérateurs sont impliqués).

Joanne Jeanbourquin et Naïma Garcia-Casillas

 

[1] Touringghana (2019). Ecotourisme au Ghana. https://touringghana.com/ecotourism/ [consulté le 06.06.2019]

[2] Brandful Cobbinah, P., Black, R. et Thwaites, R. (2015). Biodiversity conservation and livelihoods in rural Ghana: Impacts and coping strategies. Environmental Development, 15, p.79-93

[3] Seth Appiah-Opoku (2011) Using Protected Areas as a Tool for Biodiversity Conservation and Ecotourism: A Case Study of Kakum National Park in Ghana, Society & Natural Resources, 24:5, 500-510, DOI: 10.1080/08941920.2010.495108

[4] Idem

[5] Brandful Cobbinah, P., Black, R. et Thwaites, R. (2015). Biodiversity conservation and livelihoods in rural Ghana: Impacts and coping strategies. Environmental Development, 15, p.79-93

[6] Brandful Cobbinah, P. (2015). Contextualising the meaning of ecotourism. Tourism Management Perspectives, 16, p.179-189

[7] Idem

[8] Idem

[9] Brandful Cobbinah, P., Black, R. et Thwaites, R. (2015). Biodiversity conservation and livelihoods in rural Ghana: Impacts and coping strategies. Environmental Development, 15, p.79-93

[10] Kebir, L. (2019). Développement économique des ressources touristiques. Cours dispensé dans le cadre de l’enseignement du master en études du tourisme. Bramois: Université de Lausanne

[11] Mole National Park (2015). http://www.molenationalpark.org/ [consulté le 06.06.2019] and Organic life (2018). http://ghct.org.gh/kakumpark/ [consulté le 06.06.2019]

[12] Brandful Cobbinah, P., Black, R. et Thwaites, R. (2015). Biodiversity conservation and livelihoods in rural Ghana: Impacts and coping strategies. Environmental Development, 15, p.79-93

[13] Idem

[14]  Brandful Cobbinah, P., Black, R. et Thwaites, R. (2015). Biodiversity conservation and livelihoods in rural Ghana: Impacts and coping strategies. Environmental Development, 15, p.79-93

[15] Eshung, G; Tagoe-Darko, E. (2015) Ecotourism development in Ghana: a postcolonial analysis, Development Southern Africa, 32:3, 392-406, DOI:10.1080/0376835X.2015.1020218

[16] Idem

[17] Idem

[18] Eshung, G; Tagoe-Darko, E. (2015) Ecotourism development in Ghana: a postcolonial analysis, Development Southern Africa, 32:3, 392-406, DOI:10.1080/0376835X.2015.1020218

[19] Brandful Cobbinah, P. (2015). Contextualising the meaning of ecotourism. Tourism Management Perspectives, 16, p.179-189

[20] Seth Appiah-Opoku (2011) Using Protected Areas as a Tool for Biodiversity Conservation and Ecotourism: A Case Study of Kakum National Park in Ghana, Society & Natural Resources, 24:5, 500-510, DOI: 10.1080/08941920.2010.495108

[21] Kebir, L. (2019). Développement économique des ressources touristiques. Cours dispensé dans le cadre de l’enseignement du master en études du tourisme. Bramois : Université de Lausanne

[22] Idem

[23] Idem

[24] Idem

[25] Idem

[26] Idem