Le présent article se donne pour objectif d’illustrer la pratique musicale dans le milieu patricien du Pays de Vaud, à l’aide d’un fonds de partitions provenant du château de Denens, déposé en 1960 aux Archives Cantonales Vaudoises par M. Charles de Buren.
La vie de château
Helen BIERI THOMSON, « D’un inventaire à l’autre. Damas, indiennes et tapisseries au château de Prangins »
A la lumière de deux inventaires de biens, établis à quarante ans d’intervalle, cet article se propose d’étudier les tentures murales posées dans les salles de réception du château de Prangins au XVIIIe siècle et de voir comment le choix de celles-ci éclaire les stratégies de représentation des propriétaires. En effet, tout comme un mobilier raffiné, des portraits de famille ou des objets de valeur tels que lustres et miroirs, les étoffes dont on revêt les murs sont des signes de distinction.
Dave LÜTHI, « Portrait mobilier d’une famille patricienne. Le cadre de vie des Gingins au XVIIIe siècle : entre opulence contrôlée et obligation sociale »
Situé à proximité du Milieu du Monde, le château de La Sarraz est devenu pour un temps un centre de recherches approfondie sur le mobilier et les œuvres servant de décor à la vie quotidienne d’une famille patricienne sous l’Ancien Régime : les Gingins.
Bien que sporadiquement habité par la famille durant le XVIIIe siècle, le château abrite aujourd’hui dans ses salles une très importante collection d’objets mobiliers de cette époque (meubles, peintures, horloges, porcelaine, orfèvrerie, objets d’art, etc.) qui témoignent du train de vie aisé de certains de ses membres. Si ces objets ne se trouvaient pas à l’origine au château – ils y ont été rassemblés au XIXe siècle par les derniers descendants des Gingins –, la reconversion du bâtiment en « Musée romand » dès 1912 a permis de les mettre en scène dans des period rooms caractéristiques du temps, de manière à donner l’illusion qu’ils sont toujours à leur emplacement initial.
Nathalie DESARZENS, « De la résidence patricienne au musée. La maison Buttin-de-Loës à Grandvaux »
Ouverte au public en tant que musée depuis 1941 et classée « monument historique » en 1955, la maison Buttin-de-Loës à Grandvaux est encore fort peu connue.
Cet article se propose de retracer les grandes lignes de son histoire, du XVIe au XXe siècle, et de présenter les différents aménagements – notamment au niveau architectural et des décors peints – commandés par les propriétaires successifs, désireux de vivre dans une maison belle et confortable.