Call for Papers | Methods of Knowing: Historical Research, Creative Writing, and the Past

Methods of Knowing: Historical Research, Creative Writing, and the Past
Deadline for submissions: 
September 1, 2020
From Natalie Zemon Davis in The Return of Martin Guerre and Alain Corbin in Life of an Unknown to Kiera Lindsey in The Convict’s Daughter and John Glavin in After Dickens: Reading, Adaptation, and Performance, a small number of scholars have proposed new ways of reading the past and writing social and cultural history, microhistory, biography, and literary criticism. In the final chapter of Victorian Honeymoons: Journeys to the Conjugal, the literary critic Helena Michie juxtaposes two modes of writing: a painstakingly annotated excerpt from a nineteenth-century woman’s diary and a fictional recreation of a moment in that woman’s life based on the record of events and experiences. Whereas notes to referential enigmas provide Michie with one way of understanding the past, fiction—liberated from the scholarly apparatus but faithful to the record and the times—provides another. In Master and Servant, the historian Carolyn Steedman documents the everyday experience of Phoebe Beatson, a single, illiterate, female domestic employee in the eighteenth century. While Steedman employs the protocols of social history to locate Phoebe in her world by drawing on extant records of working-class life and the papers left behind by her employer, she also utilizes Nelly Dean, the housekeeper in Emily Brontë’s Wuthering Heights, as an instrument for imaginatively reconstructing Phoebe’s interiority.

Colloque en ligne | La Belle Époque a-t-elle été virale ?

[via le site du projet Numapresse]

La Belle Époque a-t-elle été virale ? Circulation, diffusion, reproduction des images et des textes dans les périodiques au tournant du siècle (1870-1930)

Programme

Colloque en visioconférence ouvert à tous – 25 juin 2020
Accessible via le lien ci-dessous :

http://meet.google.com/sds-drdc-adq

La fin du XIXe siècle peut être considérée comme l’achèvement d’un ensemble de processus de systématisation et de rationalisation des techniques de production et de diffusion de l’imprimé : au niveau technique, la mise au point des procédés de reproduction photomécanique rendant possible la reproduction à faible coût et sans perte d’information des images et des textes ; au niveau rhétorique, le journalisme valorise des formes simples, directes, qui augmentent l’efficacité communicationnelle.

Ces processus donnent naissance à des pratiques de réappropriation et de rediffusion des images et des textes à une échelle massive à travers la presse. On retrouve les mêmes récits, les mêmes illustrations, dispersées dans des périodiques et des ouvrages différents, par un phénomène de dissémination qui semble adopter les mécanismes de la contagion. Pour parler de ces phénomènes, certains chercheurs ont alors délibérément choisi de transposer le terme de viralité sur des objets culturels anciens ; c’est par exemple le cas du projet « Viral Texts » de Ryan Cordell qui propose de s’intéresser au phénomène de la « viralité » dans la presse du XIXe siècle en repérant de manière automatisée toutes les reproductions textuelles d’une certaine ampleur dans les journaux américains. Cette notion de viralité est liée à notre culture numérique contemporaine : elle désigne la diffusion d’images et de textes dans les réseaux sociaux (en particulier dans les médias non conventionnels comme facebook ou twitter), impliquant une forme de circulation épidémique : l’information serait comme un virus qui se propage de proche en proche, avec des foyers de contamination, sans aucune stratégie globale de communication puisque ce sont les usagers mêmes des réseaux qui choisissent ou non la diffusion.

Le terme est fort, mais ne tend-il pas à effacer les particularités des différentes formes de reproduction, de réappropriation, de variation sérielle autour de quelques modèles qu’on retrouve à une échelle globale dans les médias depuis le XIXe siècle ? La question que souhaite soulever ce colloque est celle de la pertinence de l’application de la notion de viralité à la culture (et plus particulièrement la culture de la presse) au tournant des XIXe et XXe siècles.

Informations complémentaires

Contact : Julien Schuh – jschuh@parisnanterre.fr

Appel à communications | Le « crayon bleu » de la censure : le contrôle, le contournement et la circulation des informations dans les régimes non-démocratiques au XX siècle

Colloque international transdisciplinaire
Paris, France
2 octobre 2020

Deadline pour la remise des propositions: 10 juillet 2020

Eugène Lyons, journaliste américain accrédité à Moscou à la fin des années 1920, décrivait dans ses mémoires le travail d’un correspondant étranger en URSS, qui, de par son métier, était régulièrement confronté à la censure : outre les contraintes imposées, on y voit aussi les pratiques spécifiques de la lecture d’une presse sous le contrôle étatique comme source tout de même majeure d’information, la nécessité pour les correspondants de maîtriser les codes comportementaux et langagiers pour pouvoir exercer convenablement leur travail, les interactions et les sociabilités multiples entre les journalistes rivaux et les censeurs, le profil et les pratiques quotidiennes de ces derniers (Lyons 1938).

Loin de l’image d’un censeur à crayon bleu exerçant l’acte répressif du pouvoir d’État dans un vacuum social, cette description de Lyons invite à réinterroger la censure d’informations dans des pays non-démocratiques au XXe siècle dans un cadre plus large de l’histoire sociale, attentive aux acteurs, à leur pratiques, et aux circulations. Ainsi, la notion même de la censure doit être élargie à « un large spectre de pratiques qui sont présentes à tous les niveaux de la société et qui dirigent le discours et le comportement à travers tout un ensemble de mécanismes qui sont parfois subconscients » (Sherry 2015). Ce thème de la censure nous permet en outre de questionner la notion même d’un régime non-démocratique qui est traditionnellement définie par opposition à celle de la démocratie1 ainsi entrainant le modèle de l’opposition binaire. Des études récentes témoignent de la remise en question de cette distinction prétendument nette : telles notions que « la démocratie illibérale »2 ou « la démocrature »3 se voient apparaître à la fin du XXe siècle pour caractériser des régimes de nature hybride qui empruntent certaines caractéristiques de la démocratie libérale mais qui sont caractérisés par le pouvoir autoritaire, ce qui nous permet de les attribuer également aux régimes non-démocratiques. [Lire la suite]

Comité d’organisation :
Yuqing Qiu, Anna Shapovalova, Anna Sidorevich
Conseil scientifique : Olga Bronnikova (Université Grenoble Alpes), Sabine Dullin (CHSP, Sciences Po), Marc Lazar (CHSP, Sciences Po), Isabelle Thireau (EHESS, CNRS)

Plus d’informations

Revue A Contrario: La guerre des drones | Anne-Katrin Weber (dir.)

Ce numéro de la revue “A Contrario”, dirigé par Anne-Katrin Weber (Section d’histoire et esthétique du cinéma, Université de Lausanne), offre un panorama des recherches sur le drone.

Le drone, objet emblématique des régimes militaro-techniques contemporains.

[Extrait du descriptif du numéro par le site unil.ch/labelettres.]: Ce volume met en évidence les dimensions multiples du drone à travers une analyse critique de ses enjeux géopolitiques, médiatiques, psychologiques, juridiques et historiques. Il décortique le fonctionnement de la violence propre à l’usage des drones dans les conflits contemporains et porte une attention particulière à la prolifération du drone en-dehors des espaces proprement militaires.

La première partie réunit les contributions qui analysent le drone armé, en particulier américain. Le numéro rassemble ensuite des contributions qui se penchent sur les drones civils ou policiers, sur les utilisations du drone dans le continent africain ou durant la Seconde Guerre mondiale ou encore sur l’imaginaire des drones dans la culture populaire.

Intervenant dans un champ largement dominé par des travaux anglo-saxons, ce numéro de la revue A Contrario, dirigé par Anne-Katrin Weber (Section d’histoire et esthétique du cinéma), offre ainsi un panorama en français des recherches sur le drone, en accueillant des approches interdisciplinaires qui contribuent à étendre notre compréhension d’un objet protéiforme.

Anne-Katrin Weber (dir.), La guerre des dronesA Contrario. Revue interdisciplinaire de sciences sociales, Lausanne, BSN Press, n°29, 2019.

Parution en open access | “1980 L’an zéro du monde contemporain ?” édité par Jérôme Meizoz et Gilles Philippe

Nouvelle parution en open access: 1980 L’an zéro du monde contemporain ? édité par Jérôme Meizoz et Gilles Philippe

Disponible en texte intégral (aux formats HTML et PDF) sur OpenEdition Journals édition papier 1

5,5 x 22,5 cm | 250 pages ISBN 978-2-940331-73-4

22 CHF en vente sur unil.ch/edl

De quoi l’année 1980 est-elle le nom?

Cet ouvrage interdisciplinaire interroge le possible seuil que représente 1980 tant pour les historiens de la littérature qui retiennent usuellement cette date comme l’an zéro de notre contemporanéité que pour bien des sociologues qui font naître en 1980 les premiers enfants de la « génération Y », celle qui dicte aujourd’hui la norme esthétique et idéologique.

Ce numéro de la revue Études de lettres, dirigé par Jérôme Meizoz (Section de françaisFormation doctorale interdisciplinaire FDi) et Gilles Philippe (Section de français), dessine une sorte de portrait chinois de l’année 1980. Il réunit une cinquantaine de contributions rédigées par les chercheuses et chercheurs de la Faculté des lettres de l’Université de Lausanne, dans un format court, qui abordent des sujets littéraires, artistiques, culturels, sociaux, politiques, scientifiques, technologiques, philosophiques et intellectuels.

Le volume est accessible en intégralité en Open Access sur OpenEdition Journals.

Jérôme Meizoz, Gilles Philippe (éds), 1980: L’an zéro du monde contemporain?Études de lettres, n°312, 1/2020.

Zoom sur l’ouvrage

À la rencontre des éditeurs…
Vignette - Youtube

“Zoom meeting” | Between mobile privatization and privatized mobility. Looking at mobile media in historical perspective

Between mobile privatization and privatized mobility. Looking at mobile media in historical perspective

Gabriele Balbi (USI Università della Svizzera italiana) e Paolo Magaudda (Università di Padova)

27 May 2020 03:00 PM

[English below]

L’historien des médias Gabriele Balbi (Université de la Suisse italienne) et le sociologue des médias Paolo Magaudda (Université de Padoue) donneront le séminaire « Between mobile privatization and privatized Mobility. Looking at the mobile media in historical perspective » le 27 mai prochain. Les spécialistes proposeront une perspective théorique sur la question et présenteront des études de cas plus particulièrement sur les technologies du son et la téléphonie mobile.

Organisée par le Centre for Advanced Studies in Mobility & Humanities de l’Université de Padoue, la séance devait se dérouler  dans la ville italienne. En raisons des circonstances actuelles, elle a été déplacée sur Zoom. Il est possible de s’inscrire ici.

Media historian Gabriele Balbi (University of Italian-speaking Switzerland) and media sociologist Paolo Magaudda (University of Padua) will give the seminar “Between mobile privatization and privatized Mobility. Looking at the mobile media in historical perspective” on 27 May. The specialists will offer a theoretical perspective on the issue and present case studies with a focus on sound technologies and mobile telephony.

Organized by the Centre for Advanced Studies in Mobility & Humanities of the University of Padua, the session was scheduled to take place in the Italian city. Due to current circumstances, it has been moved to Zoom. Registration on the following link.

Littérature, image, périodicité (XVIIe-XIXe siècles) | Actes du colloque de Lausanne (15-16 novembre 2018)

Actes du colloque de Lausanne, les 15-16 novembre 2018, en accès libre sur Fabula

Les études actuelles sur la presse littéraire du XIXe siècle, comme celles qui portent notamment sur les différents mercures des XVIIe et XVIIIe siècles, soulignent un lien privilégié entre la littérature et la poétique journalistique. Or, si l’on peut se réjouir du dynamisme critique qui caractérise aujourd’hui les études sur la presse littéraire, force est de constater que leurs résultats demeurent cloisonnés du point de vue diachronique.

La vocation première de ce recueil est par conséquent d’établir un dialogue entre les spécialistes des périodes pré-moderne et moderne autour des rapports entre presse et littérature envisagés dans un spectre chronologique peu exploré. L’image matérielle (gravure, photographie) et textuelle (description, ekphrasis) constitue en ce sens un levier optimal pour engager ce dialogue. Le postulat principal serait ainsi que l’image dans la presse littéraire entretient des rapports spécifiques avec la temporalité (transposition visuelle d’un fait d’actualité, d’un moment narratif singulier, etc.) dont l’expression s’exacerbe dans le cas d’une publication périodique, tributaire des contraintes éditoriales qu’implique une parution régulière.

Il s’agit en effet d’envisager à nouveaux frais les rapports entre des formes littéraires soumises à des formes de périodicité variées (presse périodique, livraisons, recueils, etc.) et différentes manifestations, figuratives et textuelles, du visuel ; et d’interroger notamment la nature et les usages des modèles littéraires qui informent les poétiques et les rhétoriques de la presse littéraire illustrée, les conditions matérielles qui modalisent la mise en image d’un fait d’actualité, le rythme particulier induit dans la lecture du périodique par la présence de l’image, la question de l’impact émotionnel des images dans leur articulation à la diffusion et à la conservation de l’information.

Textes réunis par Marta Caraion et Barbara Semelci et mis en ligne avec le soutien de l’Université de Lausanne.

(more…)

“The Historians”, les séries décryptées par des historiens

The Historians – Saison 2 par Thalia Brero et Sébastien Farré (éd.), Georg, 2018

Les séries télévisées, phénomène culturel et social incontournable des quinze dernières années, accordent à l’Histoire une place de premier plan. Mettant en scène des guerriers vikings du IXsiècle aussi bien que des narcotrafiquants des années 1980, les intrigues situées dans un passé proche ou lointain représentent l’une des catégories les plus prisées du public.

Entre reconstitutions minutieuses et anachronismes assumés, ces relectures contemporaines offrent une vision sans cesse renouvelée du passé. Mais celle-ci fait-elle écho aux avancées de la recherche historique ? Que nous apprend-elle des rapports que notre société entretient avec les siècles précédents ?

Pour expliquer le succès de ces séries et la manière dont elles recomposent notre imaginaire, la Maison de l’histoire a lancé le cours public The Historians qui donne la parole, depuis 2016, à des historien.ne.s de l’Université de Genève. Les deux premières saisons ont fait l’objet deux ouvrages collectifs. Pour visionner les trois saison produites par RTS-Découverte en partenariat avec la Souris-Verte, c’est par ici.

Appel à contributions | Internationalisme(s) et éducation pendant la Guerre froide. Acteurs, compétitions, circulations

Logo, booklet of the International Youth Congress in Copenhagen, August 1958 (Clinchy Papers, Social Welfare History Archives, University of Minnesota)

Colloque international organisé par Raphaëlle Ruppen Coutaz (section d’Histoire, Université de Lausanne) et Damiano Matasci (Département d’Histoire générale, Université de Genève) à l’Université de Lausanne, les 24 et 25 juin 2021

Appel à contributions en français [PDF]

Call for papers in English [PDF]

Dans le sillage du tournant transnational et global de la recherche historique de ces dernières années, plusieurs études se sont focalisées sur l’histoire des internationalismes aux XIXe et XXe siècles. L’un des pionniers de la réflexion dans ce domaine, Akira Iriye, définit cette notion de manière très large, incluant toute activité visant à promouvoir la coopération internationale (Cultural Internationalism, 1997). Expression d’un idéal et pratique ancrée dans une multitude de terrains, l’internationalisme peut donc répondre à des motivations très diverses. (more…)

Arts de braconner : une histoire matérielle de la lecture chez Michel de Certeau | Andrés G. Freijomil

Auteur universitaire : Andrés G. Freijomil

Préface de Roger Chartier 

Site de l’éditeur

Résumé: Cet ouvrage est la première histoire matérielle de la lecture chez Michel de Certeau, à partir de ses traces matérielles : soulignements, marginalia, etc. Il montre que l’écriture de l’œuvre dans le présent a toujours gardé trace de l’altérité cachée de son passé dans ce qu’il pratiquait comme arts de braconner.

Nombre de pages: 831

Année d’édition: 2020

“The Beatles 1969 : De l’autre côté de la rue…” | Philippe Gonin

2019 est l’année d’un double anniversaire : celui de la sortie d’Abbey Road et celui de la (presque) fin d’un groupe dont l’histoire, au fond, ne dure guère plus de huit années. En dehors de tout jugement esthétique ou musical, c’est cette fulgurance avec laquelle les Beatles sont parvenus au sommet qui rend leur aventure exceptionnelle.
Si cet essai se focalise in fine sur Abbey Road, ce n’est en réalité qu’un prétexte pour revenir sur ce phénomène Beatles : de la délirante beatlemania des débuts au groupe plus mûr qui, au mitan des sixties, se consacre exclusivement à la création musicale en studio. Expérimentant sans cesse, ils livrent alors une poignée d’albums qui, après avoir dans leurs premières années bouleversé le paysage de la musique populaire, vont changer la manière même de concevoir des œuvres pop-rock.

Philippe GONIN est Maître de conférences en Musicologie à l’Université de Bourgogne. Il est également compositeur et arrangeur.

Site de l’éditeur