Un nouveau groupe de recherche en études télévisuelles intègre la Section d’histoire et esthétique du cinéma (UNIL)

A partir du 1er février 2024, la Section d’histoire et esthétique du cinéma a le plaisir d’accueillir une nouvelle équipe de recherche en études télévisuelles. Chapeautée par Anne-Katrin Weber, elle a pour objectif de développer une approche matérielle et historique de la télévision en embrassant la pluralité de ses formes et usages.

Cette arrivée signe l’entrée en fonction d’Anne-Katrin Weber en tant que Professeure assistante à la Section. Ce poste, nouvellement créé, fait des études télévisuelles une spécialité lausannoise en même temps qu’il a la vocation de stimuler les échanges institutionnels avec la RTS dont le déménagement sur le campus est prévu pour 2025.

Spécialiste des usages non-institutionnels de la télévision, Anne-Katrin Weber s’intéresse en particulier à ce que les images et les technologies télévisuelles produisent en dehors de l’espace domestique auquel on associe généralement le média, à l’instar des prisons, de l’armée ou des écoles. Cette approche originale a été saluée en 2022 par l’obtention d’une bourse FNS PRIMA pour le projet “Operative TV. Audiovisual Closed-Circuits from the Military to the Classroom, 1930s-1990s”. Avant son déménagement à Lausanne ce mois de février 2024, le projet avait débuté à l’Université de Bâle. Dans son cadre, des recherches post-doctorales sont menées par Lisa Cronjäger et Marie Sandoz alors que Sébastien Scheiwiller travaille à la réalisation d’une thèse.

Historienne des médias et de l’environnement, Lisa Cronjäger a soutenu en 2022 à l’Université de Bâle un doctorat sur la cartographie forestière aux 18e et 19e siècles. A Lausanne, elle développera un projet à la croisée de l’audiovisuel et de la question écologique. Pour sa thèse, finalisée en 2023, Marie Sandoz s’est quant à elle intéressée à l’histoire des communications satellites en Suisse. Elle étudie désormais le rôle de la télévision en circuit-fermé dans le développement de l’automation. Enfin, Sébastien Scheiwiller se penche sur les usages éducatifs de la télévision. Il approfondit de la sorte une recherche entamée lors de son travail de Master qui portait sur une initiative de télévision interne dans une école secondaire genevoise.

Ce nouveau pôle de recherche en études télévisuelles bénéficie encore de l’affiliation de Roxane Gray et de Mireille Berton. La première, qui finalise actuellement sa thèse de doctorat à la Section d’histoire, mènera un projet d’histoire orale auprès des acteurs et actrices de la télévision helvétique. La seconde est MER à la Section d’histoire et esthétique du cinéma où elle est, entre autres, spécialiste de la sérialité télévisuelle. Elle continuera d’offrir des enseignements très appréciés par les étudiant·e·s sur les séries télévisées.

L’équipe se réjouit immensément de pouvoir entamer de nouvelles collaborations scientifiques et institutionnelles et ainsi contribuer au rayonnement de la Section d’histoire et esthétique du cinéma à l’intérieur comme à l’extérieur de l’UNIL.