Colloque : Raconter l’Histoire. Récits et Histoire dans les cultures de l’imaginaire
9-10-11 février 2022
Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne, Rennes
Échéance des propositions : 3 décembre 2021
L’histoire a commencé à s’interroger sur son propre langage dès qu’elle s’est pensée comme science : se détachant de tout ce qui en elle faisait fiction, écartant le style et la plume de ses préoccupations principales, elle s’est ainsi structurée en tant que discours factuel sur le réel, tout en posant un regard critique sur sa propre écriture dans un retour sur elle-même somme toute très littéraire. En parallèle, loin de se cantonner à l’abstraction et à la rêverie, la fiction a pu développer de nouveaux champs d’exploration, libérés de toute contrainte de vérité mais en même temps capables, également, de raconter le réel.
Ainsi est battu en brèche l’un des vieux préjugés qui pèsent encore sur les cultures de l’imaginaire, quand bien même celui-ci s’use avec l’âge : elles constitueraient autant d’anti-histoires, voire de contre-histoires, selon l’idée qu’on se faisait de leurs mondes fictionnels clos, lointains, étrangers à tout. Elles opèrent au contraire ce pas de côté qui permet d’étudier les modalités au travers desquelles se raconte le réel. Ainsi se dessinent également les qualités qui font des cultures de l’imaginaire autant d’expériences inédites, même dans le champ médiatique. Autres planètes, autres mœurs : la supposée fracture entre le réel et l’imaginaire a permis à ces littératures d’explorer tout autant la « vérité scientifique » que son parfait opposé. Dans l’imaginaire, on se figure des branches inconnues du vivant, on inverse les lois de la physique et on travaille la science au corps ; mais on questionne aussi les revers de l’histoire, on invente des romans transnationaux, on ressuscite les morts et on manipule les motifs les plus traditionnels jusqu’à ce qu’ils s’extirpent de leur milieu de naissance pour produire des discours nouveaux. Ce sont ces ressources propres aux cultures de l’imaginaire que ce colloque se propose d’explorer, afin de considérer tout ce que la fiction elle-même dit de l’histoire, et tout ce qu’elle fait de l’histoire.
Imaginaires et Histoire : inspirations et interactions
Le passé étant un référent fréquent de l’imaginaire, avant tout du genre de la fantasy, il semble inévitable qu’un peu de la discipline historique, de l’attention à l’Histoire, filtre vers ces médias. Le Moyen Âge, notamment, est une période fortement associée aux mondes de l’imaginaire, association tenant plus de la réception du Moyen Âge que de sa réalité, symptomatique d’une vision fantasmée de l’Histoire. L’œuvre A Song of Ice and Fire et la série Game of Thrones qui en découle constituent un excellent exemple. Les fréquents parallèles observés entre son intrigue et plusieurs événements marquants de l’histoire de la Grande-Bretagne ont laissé penser que son auteur avait effectué un important travail de recherche. En vérité, ce sont les romans Les Rois maudits, œuvre fictionnelle de Maurice Druon inspirée du règne capétien, qui ont largement inspiré G.R.R. Martin : sa vision de l’Histoire est donc passée plusieurs fois par le tamis de la fiction. Ce médiévalisme est un objet d’étude central lorsqu’on s’intéresse à la fantasy.
Il n’est pas rare que la fiction ne prenne pas seulement un cadre historique comme référent, mais s’en empare entièrement comme contexte de son récit, venant ajouter à notre réalité historique bien connue un élément étranger qui ouvre la porte de l’imaginaire. Ainsi Fabien Cerutti permet-il des rencontres entre personnages réels, historiques, et elfes, trolls et orcs en situant les aventures de son bâtard de Kosigan dans une France médiévale. Ce cas spécifique le prouve : une telle pratique peut être accompagnée d’une grande attention au détail de la part des créateurs·rices soucieux·ses de donner à leur fiction la plus grande crédibilité historique. Le jeu vidéo Assassin’s Creed II constitue un autre exemple de cela, prenant place dans une Venise virtuelle pensée avec une grande minutie par les développeurs·euses du jeu, un historien en résidence ayant même accompagné cette démarche. L’attrait propre à l’imaginaire associé à cette rigueur dans la réalisation se prête par ailleurs à un travail pédagogique, et c’est ainsi que l’on trouve des ouvrages comme Les chevaliers de la raclette, série jeunesse de Jean-Laurent Del Soccorro, dans lequel l’imaginaire sert de porte d’entrée au public pour découvrir une période ou un lieu historique. Ces deux œuvres reposent, chacune à leur façon, sur une forme de voyage dans le temps, un phénomène souvent employé pour permettre un regard extérieur sur une période historique plus ou moins connue des chercheurs·euses – on pensera à la série TV Outlander, ou encore au roman Jésus Vidéo.
De telles interventions extérieures au cours du temps permettent de proposer des alternatives, autre possibilité explorée par le genre de l’uchronie. En changeant un événement, l’auteur·rice peut alors se permettre de réécrire le cours de l’Histoire. Cela peut conduire à des fictions proches de notre monde, par l’exploration de minuscules variations, ou encore par l’insertion d’éléments perturbateurs majeurs, surnaturels ou technologiques, comme c’est le cas dans la Trilogie de la Lune de Johan Heliot. L’interactivité du média devient génératrice d’autant d’Histoires parallèles, et un simple choix d’une audience joueuse peut faire basculer un récit historique vers une uchronie, le choix devenant alors en soi générateur d’imaginaire dans le récit. C’est le cas par exemple de la série de jeux vidéo Crusader Kings qui, à chaque partie, propose une nouvelle version de l’Histoire soumise aux décisions des joueurs·euses et de l’IA.
L’Histoire des mondes imaginaires
Mais une œuvre peut donner à contempler une Histoire sans pour autant relever de la fiction historique. Ainsi, la duologie Bohen d’Estelle Faye constitue une forme de saga historique prenant place dans un autre monde que le nôtre. C’est l’intensité des événements, la multitude des points de vue et la façon de construire le récit qui semblent donner au texte une ambition historique au sein de la diégèse. L’extension de l’histoire sur une vaste période temporelle sert également cet intérêt en permettant à l’audience d’un média de voir se dérouler l’Histoire alors qu’elle a lieu. L’œuvre d’Estelle Faye, en se positionnant au niveau des acteurs·rices de l’Histoire, propose une vision différente de celle des grands romans nationaux, « depuis le point de vue des assujettis », en postulant que « la vue est meilleure si l’on se tient en dessous des super plateformes spatiales des puissants » (pour reprendre les expressions de Donna Haraway dans ses travaux sur les savoirs situés).
Mettre en relation l’Histoire et l’imaginaire, c’est aussi questionner la façon dont on la produit, dont on la raconte. La forme du récit historique inséré dans une fiction est un choix fréquent pour les auteurs·rices d’imaginaire, notamment en roman où la forme linéaire et textuelle se prête bien à la reprise des codes de la chronique, du journal, ou encore de l’archive. L’auteur·rice ne se contente pas alors de créer l’Histoire fictive d’un monde imaginaire, il ou elle montre comment la perception de celle-ci est subjective. Cela peut parfois servir à informer le lectorat, comme c’est le cas des extraits de l’Encyclopedia Galactica dans la saga Fondation, ou des extraits écrits de la main de Princesse Irulan dans Dune. Dans d’autres cas, l’archive englobe l’ensemble de l’Histoire : les Annales de la Compagnie Noire de Glen Cook sont, comme le titre l’indique, les annales d’une compagnie de mercenaires. Le contenu et la perspective sur les événements est donc dépendante de l’annaliste, qui selon les tomes peut varier considérablement. En associant ainsi les modes de retranscription, on favorise une forme de polytextualité qui permet d’interroger la production du récit historique. Construire un récit de la sorte permet par exemple d’interroger la façon dont peuvent être produits un roman national, un rapport au héros, etc.
L’histoire des cultures de l’imaginaire
Les cultures de l’imaginaire ont désormais des décennies d’existence : l’un des enjeux de ce colloque sera également d’en permettre une approche historique, d’analyser ces médias et récits et leur évolution dans le temps. Ainsi peut-on s’interroger sur les pratiques de diffusion et de publication qui ont amené au succès de telle ou telle esthétique au détriment d’une autre. Une généalogie des formats à bas prix, soulignant leur impact sur les imaginaires, peut alors être suivie depuis le roman-feuilleton qui a inspiré les pulps, qui eux-mêmes plus tard reviendront influencer l’édition française. En dehors des pratiques de publication, cet axe de recherche sera aussi l’occasion d’effectuer une étude comparatiste remontant aux nombreuses origines et inspirations, supposées ou avérées, des cultures de l’imaginaire. Si ce travail d’exploration des sources et des origines a déjà été fait, on pourra l’interroger dans une perspective historiographique en se demandant si, en proposant un travail historique des cultures de l’imaginaire, certains n’ont pas avant tout dressé un portrait de ces cultures « à l’occidentale », mettant de côté toute une Histoire non-blanche de l’imaginaire qui émerge aujourd’hui.
Car faire cette histoire de l’imaginaire, c’est aussi faire l’histoire de ses genres et de ses motifs. Dune s’est-il affranchi des récits qui fantasmaient autrefois le désert, ou bien le duduk arménien n’est-elle qu’une manière d’immerger l’audience de son dernier film dans le sable d’Arrakis ? Lorsque les Hobbits de Tolkien déclament des vers, ils sont persuadés de réciter de la poésie elfique en ann-thennath ; mais le lectorat français, lui, ne lit-il pas les alexandrins de Daniel Lauzon ? Et que dire de la réutilisation des chapes blanches de nonnes par Margaret Atwood, celles-là mêmes qu’ont reprises récemment certaines militantes pro-avortement ? L’imaginaire a ses motifs, constamment retravaillés par celles et ceux qui les manipulent, les consacrent ou les tordent, selon leurs ambitions et leurs besoins. Ces motifs peuvent restreindre le champ de vision comme ils peuvent l’ouvrir, ou le transformer. Poser le regard sur leur circulation, considérer leurs origines et les rapports de force qui en structurent l’expression, apprécier la manière dont ils sont aujourd’hui réinvestis ou non par de nouvelles formes de luttes, tout cela constitue également l’un des champs d’étude de la fiction, dans ce qu’elle projette sur le réel.
Pistes complémentaires :
La place de l’archéologie dans l’imaginaire : La discipline archéologique constitue un pan entier de l’étude de l’Histoire, générateur de ses propres imaginaires. On pensera bien sûr à Indiana Jones, Lara Croft et autres Alan Quaterman, archéologues-aventuriers·ères dont le traitement des monuments ferait frémir leurs collègues contemporains. Mais cette association de la ruine à l’aventure et au mystère peut tout autant se retrouver dans le donjon d’un jeu de rôle. On peut aussi simplement s’interroger sur le traitement de ces lieux historiques dans les médias de l’imaginaire.
Récit non-linéaire et narratologies numériques : Le développement des technologies de l’information et de la communication à l’ère du numérique affectent nos usages et nos circulations entre les savoirs. Ainsi, de nouvelles mécaniques littéraires et narratives font leur apparition. Espen J. Aarseth développe la notion de littérature ergodique (non-triviale) pour référer au travail qu’implique le fait de circuler dans les hypertextes propres au numérique, tandis que Janet H. Murray voit dans le choix multiple et le die & retry les possibilités d’une narration non-linéaire et surtout multi-séquentielle que le cinéma ou la littérature classique ne peuvent offrir. Le temps d’un glitch ou d’un ghost, les savoirs académiques s’intriquent et se juxtaposent aux cultures de l’imaginaire. Les avatars et les profils résonnent désormais en polyphonie avec les notifications, les playlists et les références universitaires. Ces données ne se parasitent plus et créent des rapports à la fois sensibles et hybrides au travail de chercheurs·euses. Quelles cultures de l’imaginaire émergent du die & retry de nos historiques quotidiens de navigation sur les réseaux ? Et quelles historiographies des cultures de l’imaginaire se génèrent malgré nous par l’analyse des nouvelles données incessantes de ces usages dont nous nous croyons les héros ?
ORGANISATION
Le colloque aura lieu les 9-10-11 février 2022, à la Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne, à proximité du campus Villejean de l’Université Rennes 2 et/ou, selon les circonstances sanitaires, via une interface de vidéoconférence en ligne.
Organisée par l’association du Laboratoire des Imaginaires, elle est destinée en priorité aux jeunes chercheurs·euses, doctorants·es, masterants·es, ou étudiants·es en licence qui souhaitent consacrer une part de leurs recherches aux cultures de l’imaginaire.
MODALITÉS DE CONTRIBUTION
Il est conseillé de consulter la définition des cultures de l’imaginaire proposée par l’association afin de vous assurer de la cohérence de votre proposition vis-à-vis de l’appel. Vous pourrez la trouver à l’adresse suivante : https://lelaboratoiredesimaginaires.wordpress.com/about/
Les propositions sont attendues pour le 3 décembre 2021. Ces dernières devront comporter deux documents : une proposition anonyme incluant un titre et un résumé de votre communication de 1500 caractères (espaces compris), ainsi qu’un autre document de présentation comprenant votre nom, prénom, et votre bio-bibliographie. Ce document devra préciser votre parcours universitaire et votre statut actuel. Afin de faciliter le traitement des propositions, merci de suivre le modèle d’intitulé suivant : NomPrenom_Titre-de-la-communication_Proposition pour le premier document et NomPrenom_Titre-de-la-communication_Bio pour votre biobibliographie.
Ces propositions doivent être envoyées à l’adresse du Laboratoire des Imaginaires : laboratoiredesimaginaires@gmail.com
La réponse du comité de direction sera donnée le 20 décembre 2021.
COMITÉ ORGANISATEUR
Le Laboratoire des Imaginaires est une association étudiante de Rennes 2, fondée dans le but de valoriser les travaux de recherche des étudiant·es et jeunes chercheur·euses spécialisé·es dans les médias de l’imaginaire.
Le comité organisateur de la journée d’études est constitué des membres du bureau, ainsi que de plusieurs membres bénévoles :
Manon Berthier
Corentin Daval
Marie Kergoat
COMITÉ SCIENTIFIQUE
Justine Breton, Maîtresse de conférence en Littérature française, Université de Reims Champagne Ardenne.
Charline Pluvinet, maîtresses de conférence en littérature générale et comparée à l’Université Rennes 2.
Manon Berthier, doctorante en Littérature comparée, Université Paris-Est Créteil.
Zelda Chesneau, doctorante en Littératures Générales et Comparées, Université Rennes 2.
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