Dans cette première étude approfondie des quarante « épiphanies » de James Joyce (1882-1941), Sangam MacDuff (Section d’anglais) montre que ces brefs textes composés entre 1901 et 1904 sont bien plus que de simples œuvres de jeunesse. S’appuyant sur des documents d’archives, dont un tapuscrit jusque-là inconnu, l’auteur trace une filiation lexicale, thématique, et structurale entre les « épiphanies » et les œuvres majeures de l’écrivain: Gens de Dublin, Portrait de l’artiste en jeune homme, Ulysse, et Finnegans Wake.
Le présent ouvrage montre qu’à la différence des épiphanies bibliques et classiques (qui prennent la forme d’apparitions divines) et des épiphanies romantiques (caractérisées par une sublime transcendance), les épiphanies joyciennes sont axées sur le langage. Dans leur exploration du silence, de la répétition, de la réflexivité, et de la matérialité – préoccupations partagées par ses contemporains – les épiphanies de Joyce mettent en évidence des caractéristiques centrales de la littérature moderniste.
Sangam MacDuff, Panepiphanal World: James Joyce’s Epiphanies, Florida James Joyce Series, Gainesville, University Press of Florida, 2020.