Gravir les Alpes du XIXe siècle à nos jours. Pratiques, émotions, imaginaires.

Toujours plus haut, toujours plus vite ?

Dans le sillage des historien·ne·s et sociologues qui, après Philippe Joutard et son maître-livre sur L’Invention du mont Blanc (1986), ont exploré la profession, l’origine sociale, l’âge et le genre des alpinistes, le présent ouvrage propose d’élargir la focale. Au programme: goût de l’aventure, progrès des sciences et des techniques et expansion des loisirs.

Ce volume collectif ambitionne d’ouvrir de nouvelles voies de recheche du côté des pratiques, des émotions et des imaginaires. Il accorde ainsi une attention particulière au renouvellement des sources : manuscrits des clubs alpins, objets, peintures, photographies, poésie. Les sciences du corps et de la montagne sont également mobilisées pour dialoguer avec l’histoire (physiologie et thanatologie, géochimie et paléoclimatologie, géographie).

Codirigée par Patrick Clastres (Centre des sciences historiques de la culture, Institut des sciences du sport), cette publication apporte de nouveaux éclairages sur les conquérant·e·s des sommets longtemps invisibilisé·e·s que sont les femmes, les ouvriers et les guides. Elle résonne donc comme un appel à dépasser l’histoire de l’alpinisme en envisageant une histoire mondiale des ascensionnismes qui soit davantage interconnectée et transnationale. Elle s’inscrit dans le cadre des recherches menées, notamment par le coéditeur du livre Grégory Quin, au Centre d’études olympiques et de la globalisation du sport de l’Université de Lausanne.

Patrick Clastres, Delphine Debons, Jean-François Pitteloud et Grégory Quin (dir.), Gravir les Alpes du XIXe siècle à nos jours. Pratiques, émotions, imaginaires, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2021. 

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