Longtemps négligée, l’Érétrie d’époque impériale se révèle depuis peu grâce à la découverte de plusieurs édifices publics et quartiers commerciaux. Le dégagement des thermes du centre permet notamment de s’interroger sur la romanisation de l’agglomération et des modes de vie des habitant·e·s aux premiers siècles de notre ère. Cet ouvrage présente ainsi les résultats de fouilles menées par l’École suisse d’archéologie en Grèce entre 2009 et 2014.
Construit peu après le milieu du IIe siècle après J.-C., ce modeste établissement thermal respecte le plan traditionnel des bains «à la romaine». Mais l’édifice balnéaire est abandonné peu après le milieu du IIIe siècle, période où la Grèce connaît des troubles généralisés. Après une présentation de l’histoire du quartier, des fours à chaux et des thermes d’Érétrie, ainsi qu’une analyse de leur mobilier, leur faune et leur flore, cette étude se conclut sur deux chapitres de synthèse sur la période impériale de cette cité, et sur l’évolution des usages du bain en Grèce.
Ce numéro d’Eretria cosigné par Marc Duret, Simone Zurbriggen, Guy Ackermann et Thierry Theurillat (tous deux de l’École suisse d’archéologie en Grèce et de l’Institut d’archéologie et des sciences de l’antiquité) apporte, grâce à l’étude de vestiges thermaux et du mobilier qui leur est associé, un nouvel éclairage sur une période jusqu’alors méconnue d’Érétrie.
Thierry Theurillat, Guy Ackermann, Marc Duret et Simone Zurbriggen, Les thermes du centre, Gollion, Infolio, coll. Eretria Fouilles et recherches, 2020.