3ème Journée – 13 novembre 2014
La gestion des risques dans les entreprises publiques
Durant de nombreuses années, on a considéré que les pouvoirs publics, de par leur nature même, étaient en mesure de gérer toutes sortes de risques sans avoir besoin d’introduire des mécanismes de gestion correspondants. Or, de nombreux exemples, tant en Suisse (insolvabilité de la commune de Loèche, assainissement des dettes des banques cantonales, tempête Lothar) qu’à l’étranger (faillite de la ville de Détroit, élargissement du Canal de Panama), ont mis en évidence la nécessité de mettre en place une gestion optimale des risques au niveau du secteur public, conformément à la maxime « Gouverner, c’est prévoir ». Les exigences croissantes de transparence émanant tant des citoyens que de la classe politique expliquent elles aussi le recours de plus en plus fréquent à des mécanismes complexes de gestion des risques.
Ces risques sont largement communs au secteur public et à la sphère privée, à l’exemple des risques financiers, stratégiques, opérationnels, réputationnels et politiques. Toutefois, si la gestion de ces risques fait appel à des processus testés et éprouvés dans le secteur privé, les particularités de l’action publique font que ces processus ne sont pas toujours transposables sans être dûment adaptés à ce contexte.