4ème Journée – 2 juin 2016
Les activités et les investissements des organisations publiques à l’étranger
Face à la vague de libéralisation et de privatisation des années 1990, la stratégie des entreprises et organisations publiques a été contrainte d’évoluer. Nombre d’entre elles, désormais soumises à une forte concurrence, ont tenté d’accroitre leurs positions sur le marché en étendant leurs activités à l’étranger. Le rachat de la majorité de l’opérateur italien Fastweb par Swisscom et de SAAB Space et Austrian Aerospace par RUAG, la création de Car Postal France par la Poste ou celle de Skynav par Skyguide sont autant d’exemples récents.
Cette politique d’expansion, si elle peut être porteuse d’opportunités, n’est pour autant pas dénuée de risques. L’échec de la politique de rachats de compagnies étrangères menée par Swissair dans les années 1990, suivie par la faillite de cette dernière en 2002, a considérablement marqué les esprits. Autres déboires plus récents, ceux que connaissent les banques cantonales de Bâle et de Zurich vis-à-vis du fisc américain. Le fait que ces risques soient in fine supportés par les contribuables en fait un sujet sensible et largement débattu.
Quelles opportunités et quels risques représente une expansion à l’étranger pour les entreprises publiques ? De quelle manière ces risques peuvent-ils être contenus ? Quels garde-fous les pouvoirs publics peuvent-ils et doivent-ils poser ?
Autant de questions au cœur des réflexions menées par les différent·e·s intervenant·e·s de cette journée.