Après le 3e printemps le plus chaud, l’été 2017 a également été le 3e plus chaud en Suisse depuis le début des mesures en 1864, derrière ceux de 2003 et 2015. Le mois de juin 2017 a été le 2e plus chaud en Suisse et en France depuis 1864, derrière celui de 2003. L’été 2017 a également été en moyenne le 2e plus chaud enregistré en France depuis le début des mesures, à égalité avec celui de 2015 et derrière l’été historique de 2003. L’été 2017 s’est caractérisé par plusieurs vagues de chaleur et aussi par de violents orages en Suisse durant lesquels plusieurs records de chaleur et de pluviométrie ont été battus.
Les médias parlent beaucoup des cyclones tropicaux qui sévissent sur l’Atlantique Nord ces derniers temps. On est toutefois loin du record de l’an 2005 qui avait vu défiler 26 tempêtes tropicales et cyclones tropicaux dont 14 ou 15 cyclones tropicaux (= profondes dépressions avec des vitesses moyennes du vent sur 1 minute supérieures à 117 km/h). Sur ces 14 ou 15 cyclones, 7 étaient des cyclones tropicaux majeurs qui ont atteint au moins un niveau 3 sur l’échelle de Saffir-Simpson (= cyclones avec des vitesses moyennes du vent sur 1 minute supérieures à 177 km/h) dont 3 étaient classés au niveau maximal de 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson (= cyclones avec des vitesses moyennes du vent sur 1 minute supérieures à 248 km/h). Ces 3 cyclones tropicaux de classe 5, Katrina, Rita et Wilma, avec des rafales de vent supérieures à 300 km/h, avaient dévasté les USA en 2005, d’abord en Louisiane (Katrina), puis au Texas (Rita) et enfin la Floride (Wilma), sans parler des Caraïbes. Un autre cyclone tropical en 2005, Vince, était arrivé jusqu’aux Açores et près du Sud du Portugal : du jamais vu auparavant!
Cette année, seul le cyclone tropical Irma a pour l’instant atteint un niveau 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson sur l’Atlantique Nord. Il a certes battu un record de longévité pour les vents extrêmes (vitesses de 295 km/h ou plus pendant 33 heures consécutives) avec des rafales de 360 km/h (record égalé pour des cyclones tropicaux). Mais d’autres cyclones tropicaux très puissants ont généré des pressions encore plus basses au centre de l’oeil qu’Irma (914 hPa), avec un record minimal de 870 hPa pour un cyclone tropical sur le Pacifique près de l’île de Guam et de 882 hPa pour le cyclone tropical Wilma (record minimal pour l’Atlantique Nord). Mais la saison 2017 n’est pas encore terminée pour les cyclones tropicaux sur l’Atlantique.
Dernier détail, les termes d’ouragans (hurricanes) aux USA, de typhons sur le Pacifique, de cyclones sur l’Océan Indien ou de baguios aux Philippines désignent tous le même phénomènes, à savoir un cyclone tropical qui est une profonde dépression dans les régions tropicales avec des vitesses moyennes du vent sur 1 minute supérieures à 117 km/h. Les cyclones tropicaux se forment uniquement sur les océans chauds avec des températures égales ou supérieures à 26°C sur une épaisseur d’environ 60 mètres, capables de fournir l’énergie nécessaire pour leur formation.
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Sur Jean-Michel Fallot
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