Lors de notre visite à Salekhard, nous avons pu faire la rencontre de Vladimir Pushkarev, directeur du centre russe pour le développement de l’Arctique. Il s’agit d’une ONG soutenue en outre par le gouverneur du district de Yamalo-Nénétsie, l’institut d’étude de la cryosphère et l’institut de recherche sur le pétrole et le gaz de l’Académie russe des sciences. Cette organisation a pour vocation la réhabilitation de l’île de Bely (située tout au Nord de la péninsule du Yamal) qui a servi de base militaire durant l’ère soviétique. Les différentes campagnes ont permis d’évacuer près de 75 tonnes de ferraille et de déchets en tous genres.
L’île abrite aujourd’hui des infrastructures autonomes ainsi qu’un centre de recherche pouvant abriter jusqu’à 10 personnes durant toute l’année. Le centre dispose aujourd’hui d’une connexion satellite, de véhicules tout-terrains et de tout l’équipement nécessaire à la réalisation d’études scientifiques.
Plusieurs types de recherches y sont effectuées :
- investigations sur l’évolution du pergélisol à l’aide de profils géo-électriques standards
- recherches microclimatiques et impact de la fonte du pergélisol sur l’émission de gaz à effet de serre (CO2, CO, CH4) ;
- recherches écologiques et paysagères et études de populations d’ours polaires.
L’existence de ce Centre et de ces infrastructures fut pour moi une véritable découverte. Tout au long de notre parcours, nous avions tenté de recueillir des témoignages et prises de conscience sur le changement climatique.
Notre démarche s’était avérée vaine de tout résultat avant notre rencontre avec Vladimir. Nous ne doutions pas de l’existence d’une quelconque fibre écologique russe, mais c’est principalement avec l’existence d’une telle infrastructure animée et développée par Vladimir Pushkarev que nous l’avons enfin trouvée, dans ces latitudes reculées !