Le pergélisol (vetchnaïa merzlota en russe, permafrost en anglais) représente un type de sol gelé en permanence durant une période d’une année au minimum.
On distingue les couches profondes du pergélisol de sa partie haute, où se situe son niveau actif qui nous concerne le plus actuellement : la couche supérieure est en effet de plus en plus affectée par sa fonte durant les périodes estivales en raison de l’augmentation des températures et du rayonnement UV qu’elle emmagasine.
Ce phénomène de dégel est désormais une grande préoccupation pour les scientifiques et suscite de l’inquiétude auprès des gens bien informés : le pergélisol renferme en effet une quantité très importante de dioxyde de carbone et de méthane, dont la libération progressive pourrait avoir l’effet d’une véritable bombe à retardement. Près de 20% de la surface terrestre étant affectés par le pergélisol sur plusieurs continents, il contiendrait en effet selon les estimations l’équivalent de 1 700 milliards de tonnes de carbone d’origine végétale, accumulé depuis la dernière glaciation : son dégel et la libération des gaz qu’il encapsule pourraient avoir un impact hors de toute portée sur le dérèglement climatique, faisant varier la concentration de GES (ndlr : gaz à effet de serre) du simple au triple.
Fait non anecdotique, le dernier rapport d’évaluation du GIEC ne prenait pas encore en compte l’influence de ce dégel dans le changement climatique et les hausses prévues de température…
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