Atelier Off – Voyage en Ecotopia

Une proposition d’Héloïse Pocry pour stimuler vos imaginaires, l’Atelier Off, un atelier d’écriture collaboratif.

Écrire le futur pour qu’il ressemble à ce que vous souhaitez, ça vous dit? En 2020, l’Atelier Off s’inspire du roman Ecotopia d’Ernest Callenbach et de la transition écologique. Et d’écrire à agir, il n’y a qu’un pas, n’est-ce pas?

L’Atelier Off se tient chaque mois depuis janvier 2016. C’est un atelier d’écriture collaboratif, un lieu d’échange, d’inspiration et d’expérimentation collective: l’atelier qui oxygène les mots!

Durant le premier semestre 2020, un fil rouge thématique guidera l’Atelier Off. En nous inspirant du roman « Ecotopia » d’Ernest Callenbach, nous mettrons en récit un sujet incontournable aujourd’hui: la transition écologique. Plus généralement, il s’agira d’écrire les futurs dans lesquels nous nous projetons, personnellement et collectivement.

Le premier « Voyage en Ecotopia » de l’Atelier Off a eu lieu le 7 janvier 2020. Le sujet d’écriture qui donna lieu aux discussions les plus riches portait sur la définition des valeurs et orientations générales d’un pays idéal, en référence à celles décrites dans le roman « Ecotopia » d’Ernest Callenbach qui est notre guide de voyage. Retour d’expérience.

Le respect de la nature et de l’humain figurait en première ligne chez tous les participants. De quelle manière concrète traduire ce principe ? Chez les uns, il s’agirait d’éducation dès la petite enfance, par exemple au jardinage, à la botanique, mais aussi à toutes les pratiques artistiques. Pour d’autres, l’idée d’un service civil pour le bien commun, évoquée par Ernest Callenbach au profit de l’entretien des forêts, a fait florès. Un service civil sans distinction de sexe et qui porterait sur l’agriculture, l’environnement (dont le ramassage des déchets), ainsi que sur le social (aide aux personnes âgées notamment). Ce service universel pourrait être rendu un jour par semaine, puis plusieurs jours par semaine à la retraite. Des discussions ont également porté sur l’interdiction de produits non réparables ou non recyclables, ainsi que sur la gestion des déchets.
De manière étonnante, les propositions de pays idéal étaient assez radicales par rapport à notre société occidentale actuelle. L’interdiction des voitures individuelles est par exemple revenue plusieurs fois. Celle du plastique également. Et même celle des smartphones. Dès lors se pose la question cruciale : comment faire aujourd’hui sans ces objets qui sont devenus indispensables à la plupart d’entre nous ? Et quelle est l’implication sur l’économie aux échelles locale et mondiale ? On se rend vite compte que tout est inextricablement lié et qu’une réflexion systémique est nécessaire pour aller au bout des choses, une fois posés les souhaits de chacun-e d’une vie améliorée.

Lors du deuxième « Voyage en Ecotopia », le 4 février à la Bibliothèque de Vevey, quelques besoins vitaux ont été redéfinis dans les textes que nous avons écrits, qu’ils soient de style factuel ou s’approchent de la science-fiction.

Quelles seraient vos premières impressions en arrivant dans la ville idéale ? C’est par cette interrogation que notre exploration littéraire a débuté mardi 4 février, toujours inspirée du roman « Ecotopia » d’Ernest Callenbach. Les textes écrits à partir de cette question ont fait la part belle au calme, à la végétation, à l’absence de trafic routier, à la présence d’eau. Plus de nature et de tranquillité, plus de place aux rencontres et aux dialogues entre les humains, ainsi qu’entre les humains et l’environnement : il s’agit donc principalement de remettre l’écoute au centre. Cette capacité fondamentale empêchée par le tumulte urbain actuel… Est-ce l’assourdissement généralisé qui nous fait perdre tous nos sens, notre bon sens, voire le sens de la vie ?

Nous avons ensuite planché sur le thème des métiers. En effet, dans « Ecotopia », des métiers disparus renaissent du fait de la nouvelle configuration de la société tournée vers le respect de la nature et de l’humain. Alors quel métier aimeriez-vous exercer dans votre société idéale ? Des crieurs publics invitant qui veut à débattre d’un sujet dans des parcs, des écrivains mettant leur talent au service d’une communauté, des veilleurs de sommeil proposant des lectures avant de s’endormir, des laitiers et des postiers qui prennent le temps de vérifier que les personnes isolées vont bien… Voici quelques-unes de nos envies.

Enfin, nous avons esquissé quelques idées pour tenter de dépasser les débats concernant l’exil et la migration (politique, économique, climatique…). Car l’exil ou la migration, qu’est-ce que c’est, au-delà de la définition du dictionnaire ? Ne sommes-nous pas tous des exilés ? Des origines de l’humanité, de notre enfance, de nous-mêmes parfois ? En Suisse, les nombreux pendulaires ne sont-ils pas de perpétuels exilés et n’est-ce pas dans le fond une aberration de parcourir chaque jour autant de kilomètres ? C’est ici que l’on en revient à l’habitat, bien trop cher, bien trop difficile à obtenir, alors même que le logement est un besoin de première nécessité et un droit fondamental reconnu dans les conventions internationales. Le rendement et le profit ne devraient-ils pas être interdit pour ce genre de bien vital ?

Notre groupe d’écriture ne compte aucun spécialiste d’un sujet ou d’un autre et nous ne craignons pas l’utopie, au contraire ! Nous nous réjouissons d’accueillir aux ateliers suivants de nouvelles personnes, qui seront les bienvenues dans ce « Voyage en Ecotopia » qui ne fait que commencer. Rendez-vous le 3 mars pour le troisième voyage.

Plus d’informations sur le site lemancolie.ch, et en particulier sur l’Ateliers Off

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