Quand la Suisse commet un déni d’histoire du sport

Dans un billet d’humeur sur le blog « Jet d’encre », l’historien du sport Grégory Quin revient sur le processus de la liquidation du musée du sport.

« De même que la mort d’un écrivain fait qu’on exagère l’importance de son œuvre, la mort d’un individu fait qu’on surestime sa place parmi nous. Ainsi le passé est fait tout entier de la mort, qui le peuple d’illusions » [Albert Camus, Carnets, tome 1, Mai 1935-Février 1942, Paris, Gallimard, 1962, p. 145]

Par ces deux phrases magistrales, Albert Camus donne un écho singulier à différentes situations que nous vivons actuellement. Alors que le monde traverse une crise sévère, les mots de l’écrivain français m’évoquent aussi ces phrases absurdes entendues récemment. Ces mots ambivalents sur le caractère infondé du choix que les gouvernements auraient imposé aux populations pour ne sauver que les plus âgés (et ceux qui « sont à risque », selon la nouvelle expression à la page). Les statistiques sont claires, ce sont bien les plus âgés qui souffrent le plus… et qui meurent. Mais la pandémie touche aussi les plus jeunes, dans leur chair et dans leur souffle, et la prudence doit nous pousser à ne pas exagérer dans des interprétations qui n’ont de valeur que sur le moment.

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