Voyage virtuel au cœur des mondes disparus

Voyage virtuel au cœur des mondes disparus est une exposition virtuelle qui permet au public de voyager dans le temps à travers les photographies de sites archéologiques et de villes de Syrie. Cette exposition conduira le visiteur d’Alep à Damas, en passant par l’oasis de Palmyre. Ce voyage virtuel permettra aussi de découvrir des images d’itinérance en Méditerranée orientale dans les années 1940-1960. Les photographies présentées sont issues des collections du fonds Paul Collart (Tirésias) et des archives personnelles du professeur Othmar Jäggi (UNIL).
L’expérience se poursuivra avec la possibilité pour les internautes d’accéder au modèle 3D du temple détruit de Baalshamîn à Palmyre directement sur leur smartphones. 
Enfin, cette thématique ayant aussi inspiré les artistes, Massimo Catalani, un artiste romain, a créé une œuvre originale représentant l’Arc monumental de Palmyre à partir de sable de différentes couleurs. Cette œuvre se découvre de jour comme de nuit. Dans l’obscurité, le paysage s’illumine et invite à un voyage onirique dans les ruines de Palmyre au clair de lune.
Voici une belle occasion de découvrir le travail du département d’Archéologie et des Sciences de l’Antiquité de l’Université de Lausanne par un voyage dans le temps et dans les mondes virtuels.

Syrie : sites touchés par les destructions récentes (en rouge)

Salles d’exposition

Les modes de locomotion

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Entre Alexandrie et Damas

Ces photographies, prises dans les années 1950, proviennent très certainement d’un voyage que Paul Collart effectua entre le port du Pirée et Alexandrie et qui l’amena également en Syrie.

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Alep, ḥalab, حلب 

Située dans le nord-ouest de la Syrie, Alep était, avant la guerre actuelle, la ville la plus peuplée de Syrie. Bâtie à l’emplacement de l’ancienne ville de Bérée, Alep est caractérisée par une occupation continue exceptionnellement longue, depuis le VIe millénaire av. J.-C. Cette longévité s’explique en partie par son emplacement stratégique, entre la Méditerranée et la Mésopotamie, qui en faisait un carrefour de routes commerciales d’importance. La vieille ville d’Alep est inscrite depuis 1986 au patrimoine mondial de l’UNESCO et, à la suite des nombreuses destructions qui l’ont touchée, figure depuis 2013 sur la liste du patrimoine mondial en péril.

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Aïn Dara, maʿbad ʿayn dāra, معبد عين دارة

Site néo-hittite situé à 67 km d’Alep et à 10 km du monastère de Saint-Siméon-le-Stylite, Aïn Dara est un lieu de culte bâti par les Araméens au Xe siècle av. J.-C. qui tire son nom d’un cours d’eau situé à 700 m en contrebas du complexe (Aïn signifiant source). D’imposantes sculptures de lions et de sphinges en basalte ornaient le temple. Le site a été en partie détruit par des frappes aériennes le 16 janvier 2018.

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Apamée, Afamia, آفاميا 

Située au nord de la Syrie, près de l’Oronte et à 55 km au nord-ouest d’Hama, la ville a été fondée en 301 av. J.-C. par Séleucos Ier, général d’Alexandre le Grand et premier roi séleucide, qui lui donne le nom d’Apamée en l’honneur de sa première épouse, Apama. Le site s’étendait sur 250 hectares. La ville connaît d’importants réaménagements à l’époque romaine et sera occupée jusqu’au XIIe siècle ap. J.-C., moment où deux tremblements de terre successifs poussent les derniers habitants à se déplacer à l’emplacement de l’acropole antique pour fonder le village de Qal`at al-Madhīq. Apamée a été touchée par d’importantes destructions, par des pillages et par des fouilles sauvages.

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Bosra, بصرى

Situé dans le nord de la Syrie, à 141 km de Damas, ce site est occupé depuis le XIVe siècle av. J.-C. Intégrée à l’empire romain en 106 ap. J.-C., Bosra devient la capitale de la province d’Arabie. Cette ville est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980 et figure depuis 2013 sur la liste du patrimoine mondial en péril. Le théâtre romain, bâti au IIe siècle ap. J.-C. a notamment été abîmé durant le conflit.

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Damas, dimašq, دمشق 

Capitale actuelle de la Syrie, Damas est située au sud-ouest du pays. Le site connaît une occupation continue depuis le IIIe millénaire av. J.-C., ce qui en fait l’une des plus anciennes villes du monde. Damas jouit d’une position stratégique, au carrefour entre Orient et Occident, et était un important centre culturel et commercial aux périodes hellénistique, romaine, byzantine et islamique. La vieille ville de Damas, qui porte les traces de chacune des civilisations qui l’a occupée, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1976 et figure depuis 2013 sur la liste du patrimoine mondial en péril.

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Le Krak des chevaliers

Situé à l’ouest de la Syrie, ce château fort a été construit sur une colline au XIIe siècle ap. J.-C. pendant les croisades par l’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem. La forteresse est ensuite prise et réaménagée par les Mamelouks en 1271. Le Krak des chevaliers est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2006 et figure depuis 2013 sur la liste du patrimoine mondial en péril.

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Le monastère Saint-Siméon-le-Stylite, dayr simʿān, دير سمعان 

Situé à 30 km au nord-ouest d’Alep, ce monastère paléochrétien a été fondé vers 490 ap. J.-C. et construit autour de la colonne sur laquelle vivait saint Siméon, le premier stylite (ermite du début du christianisme). L’ensemble est composé d’une église et d’un village qui servait à héberger les pèlerins. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011. Le 12 mai 2016, le site est partiellement détruit par une frappe aérienne.

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Palmyre, tadmur, تدمر

Oasis du désert syrien situé à 210 km au nord-est de Damas, ce site est attenant à la ville moderne de Tadmor qui avait été créé au moment de l’évacuation du site archéologique pour en permettre la fouille. Les vestiges de cette ville antique, important centre culturel et carrefour commercial d’envergure, se dressent au milieu du désert. Palmyre est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1980 et elle figure depuis 2013 sur la liste du patrimoine mondial en péril. En effet, les différents monuments du site ont été diversement endommagés depuis 2012, et particulièrement touchés par des destructions et des pillages dès 2015.

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Seidnaya, ṣaydnāyā, صيدنايا

Seidnaya est une ville de montagne située à 35 km au nord-est de Damas. La population de cette ville est majoritairement de confession chrétienne. On y trouve le monastère Notre-Dame de Seidnaya, important lieu de pèlerinage fondé au VIe siècle par l’empereur byzantin Justinien. Ce monument a été touché par des bombardements en 2011.

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Les Villes mortes

Les villes mortes (ou villages antiques du Nord de la Syrie) désignent plusieurs villages fondés entre le Ier et le VIIe siècle ap. J.-C. et situés sur un massif calcaire dans le nord-ouest de la Syrie. Plusieurs de ces villages sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011 et figurent depuis 2013 sur la liste du patrimoine mondial en péril.

Modèles 3D et restitutions

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Un voyage dans une Palmyre virtuelle

Le travail du projet Collart-Palmyre de l’Université de Lausanne en collaboration avec la start-up ICONEM qui est réalisé à partir des archives de l’archéologue suisse Paul Collart permet d’accéder virtuellement au sanctuaire de Baalshamîn, entièrement détruit en 2015.

Munissez-vous de votre smartphone ou de votre tablette et scannez les QR codes afin de démarrer votre visite et de conserver ce monument avec vous ! Pour les personnes équipées d’un casque de réalité augmentée, il existe la possibilité de visiter de manière immersive le temple, directement depuis Sketchfab.

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Palmyre dans l’art contemporain : une œuvre originale de Massimo Catalani

Massimo Catalani, un artiste italien né à Rome en 1960, réalise ses tableaux avec du sable et des pigments fluorescents qui s’illuminent dans la nuit. Cette œuvre, inspirée par le projet Collart-Palmyre, représente l’arc monumental de Palmyre, bâti au IIIe siècle ap. J.-C. sous le règne de l’empereur Septime Sévère. Ce monument a été entièrement détruit en octobre 2015. Ce tableau offre un voyage presque onirique dans le désert de Palmyre où le sable est utilisé comme matière première pour redonner vie à un monument aujourd’hui disparu. Une fois la lumière éteinte, l’œuvre s’anime, comme pour donner au visiteur une marche éclairée par la lune.

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