Rose Lowder : cultiver les films

La pratique de Rose Lowder est intimement liée au maniement de sa Bolex, la caméra amateur devenant, dans ses mains, un « instrument de recherche visuelle ». Avec Roulement, rouerie, aubage (1978), la cinéaste suggère une relation entre la roue d’un moulin à aubes et l’intérieur de la caméra dont elle
explore, au fil de son œuvre, les potentialités, jouant des phénomènes mécaniques comme naturels : vent, soleil, cristallisation, floraison, feuillaison, jachère… La caméra est écologique parce qu’elle n’a besoin que de la main pour collecter des images au rythme de prises de vues tournées avec la manivelle ou image par image. Entremêlant les images dans un geste qu’elle rapproche plus du tissage que du montage, Rose Lowder saisit des photogrammes de fleurs qu’elle recompose en des bouquets d’images pour l’écran.

Vincent Sorrel

Référence

Cinémathèque suisse, captation de la séance « Rose Lowder : cultiver les films » (présentation des films et discussion avec le public) à la Cinémathèque suisse le 30 novembre 2018 à 18h30, in Frédéric Maire et Maria Tortajada (dir.), site Web La Collaboration UNIL + Cinémathèque suisse, www.unil-cinematheque.ch, décembre 2018.

Droits d’auteur

© Rose Lowder/Light Cone, Vincent Sorrel/Collaboration UNIL + Cinémathèque suisse.