Documenter une présence au monde : le cinéma de Johan van der Keuken, colloque, 28-30 mars 2018

Université Rennes 2, Rennes

Vincent Sorrel, « La caméra Bolex H 16, boîte à rythmes des improvisations de Johan van der Keuken ».

En parallèle des aventures formelles et techniques du cinéma direct, Johan van der Keuken, qui avec sa caméra Bolex H 16, n’a pas les moyens du synchrone, y réfléchit, avec les matériaux du cinéma. Influencé par le jazz, Keuken a utilisé la caméra mécanique à la recherche de rythmes à la fois visuels et sonores, sculptant le temps sur des principes de coupes, de variations, de ruptures ou encore de bégaiements. Comme le dit Jonas Mekas à propos de la Bolex, « La caméra n’enregistre pas le son mais elle fait beaucoup de bruit. » Habituellement, le bruit de la caméra empêche l’enregistrement sonore au tournage, mais qu’est-ce que ce défaut – le son de la caméra – apporte au cinéaste ?